Flamme Noire, label français ayant sorti le sombre et excellent
Drastus revient en nos vertes contrées avec ce split regroupant trois groupes de la scène hexagonale. Autant le dire tout de suite, cet objet est aussi beau à posséder (livret A5 en papier glacé, belles photos et illustrations ainsi qu’une pochette indépendante d’un noir de jais) que jouissif et sordide à l’écoute. Ainsi les groupes se partageant le disque sont Cyt, Hostis et
Drastus. Difficile de faire plus simple, mais ceux qui ont découverts en
Drastus l’un des nouveaux fleurons de la scène underground en auront pour leur argent.
Commençant par trois titres du groupe Cyt, ce disque s’ouvre sur un contenu certes pas révolutionnaire mais néanmoins plus qu’intéressant en matière de true-black français, certaines accélérations étant particulièrement efficaces et venimeuses.
Et attention, les blasés n’étant pas satisfaits de cette mise en bouche risquent de se retourner le cortex, car arrivent par la suite deux perles de dark-ambiant/indus du groupe Hostis. Les connaisseurs reconnaîtront le nom car ayant participé au titre final de l’album « Roars from the
Old Serpent’s
Paradise » de
Drastus d’ailleurs ici repris dans une version rallongée et infiniment plus personnel (« March of the Tyrannic » devenant « Menscheit Fallt » sur cette compile). Deux titres touchés par une grâce putride et malsaine qui, sûr, ne laisseront pas insensibles les amateurs de
In Slaughter Natives et autres
MZ.412. Aussi monstrueux que frustrants (seulement deux titres), ces deux titres se révèlent êtres la véritable surprise de cette compile.
Pour finir, Flamme Noire ne pouvait faire l’impasse sur son poulain avec deux titres inédits de
Drastus. Et quels titres ! le premier étant une intronisation impeccable au concept et à l’ambiance crue et agressive du groupe est à ce titre l’un des morceaux des plus malsains de
Drastus. Se terminant par des chœurs religieux instaurant une atmosphère de décadence et de puissance salvatrice et insalubre ce titre est, personnellement, quasi-parfait. Face à ce véritable ode à la noirceur de l’âme difficile au dernier titre de faire la tête haute, bien qu’étant dans la droite lignée de « Roars from the old
Serpent’s
Paradise ». Violent et d’une crudité exacerbée, plus par le jeu des guitares sépulcrales et monolithiques que par les accélérations de la boîte à rythmes, «
Tumor Reptatus » conclue cette compile par une note d’une brutalité corrosive à l’atmosphère putride.
Fortement conseillé autant aux amateurs de black que de dark-ambiant/indus « From Womb of Ferocious » est un split-cd plus qu’intéressant et macabre qui se révèle indispensable par sa charge malsaine autant que par l’objet en lui-même.
Seul petit bémol, la durée. D’une durée de presque 40 minutes, l’immersion n’est pas immédiate et risque de freiner l’ardeur de certains. Cependant, ceci n’est pas une raison pour ne pas se pencher sur cet objet.
Flamme Noire persiste. Avec Norma Evangelium, il fait partie des labels français à suivre de très près.
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