Rizzi

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13/20
Nom du groupe Rizzi
Nom de l'album Rizzi
Type EP
Date de parution 10 Avril 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Tears Fall Down
 04:39
2.
 The Rain
 05:41
3.
 Time Is Short
 03:52

Durée totale : 14:12

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Rizzi


Chronique @ ericb4

09 Décembre 2019

Une classique mais enivrante offrande en guise de premier mouvement...

Difficile pour les nouvelles figures du metal symphonique à chant féminin de se mouvoir, plus encore de se démarquer, et surtout de perdurer, dans ce si concurrentiel espace artistique. Encore peu popularisé dans son propre pays, ce jeune sextet brésilien entend pourtant relever le défi de s'illustrer à l'international, comme l'ont fait avant lui ses compatriotes de Vandroya, Lyria, Brightstorm, entre autres. Conscient des risques courus à chercher coûte que coûte à se frayer un chemin, au risque de brûler de cruciales étapes, le combo a plutôt opté pour une certaine prudence dans sa démarche aux fins d'une mise en valeur optimale de son introductif set de compositions. C'est dire que le collectif sud-américain s'est laissé le temps de peaufiner ses gammes et ses arpèges, ainsi que la qualité de production d'ensemble de sa livraison. Indices révélateurs d'une furieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes....

Aussi, la formation brésilienne accouche-t-elle de son premier bébé, le présent EP 3 titres « Rizzi », quelque cinq années suite à sa sortie de terre fin 2010, sous l'impulsion commune du guitariste Gregory Rizzi Franklin et de sa sœur Milady Rizzi Franklin, charismatique frontwoman au filet de voix apparenté à celui de Sharon den Adel (Within Temptation). Aventure à laquelle ont également participé : Alex Mesquita aux guitares, Wendrel Ferraz à la basse, Humberto Romano aux claviers et Wylker Murer à la batterie. De cette collaboration émane une auto-production d'une durée n'excédant guère les 14 minutes, jouissant d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, qui ne sera pas sans renvoyer aux premières heures de Within Temptation, Xandria, Lacuna Coil et Evanescence. Embarquement immédiat pour une courte traversée...

Lorsque le pied effleure les braises incandescentes, un headbang subreptice ne tardera pas à nous gagner, le résultat s'avérant toutefois un poil en-deçà des attentes de l'aficionado du genre. Ainsi, à la confluence entre Evanescence et Lacuna Coil, l'up tempo « The Rain » imposera d'un battement d'aile ses riffs épais adossés à une rythmique enfiévrée tout comme son infiltrant cheminement d'harmoniques. Disséminant ses couplets bien customisés relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, le brûlot se dote en prime de fulgurantes montées en puissance du corps orchestral, ce dernier témoignant par là-même d'arrangements de bon aloi. A la déesse, eu égard à ses ensorcelantes volutes, de nous intimer de ne pas quitter prématurément la piste du tympan. Enfin, on sera bien moins déconcerté par le subtil solo de guitare qu'au regard des growls malingres dispensés par son frère. Bref, une agréable offrande à défaut de s'avérer des plus inoubliables.

Quand la cadence se fait plus mesurée, le combo trouve quelques clés pour nous rallier à sa cause. Ce qu'illustrent précisément « Time Is Short » et « Tears Fall Down », deux enivrants mid tempi aux riffs crochetés et où se terre une basse ronronnante, à mi-chemin entre Within Temptation et Xandria (premières périodes). Dans une ambiance mordorée et calées sur une ligne mélodique des plus enveloppantes, dans un cas comme dans l'autre, les voluptueuses et limpides inflexions de la sirène font mouche où qu'elles se meuvent. Et ce ne seront guère les brefs mais fringants soli de guitare qui nous feront lâcher prise, loin s'en faut. Et ce, même si l'on eût espéré un zeste de pugnacité percussive supplémentaire et un brin d'originalité accolé à ces deux messages musicaux somme toute classiques, aux refrains certes entêtants mais des plus prévisibles.

Au final, le combo brésilien nous livre un propos à la fois vitaminé et éthéré, empreint de délicatesse, de fines nuances mélodiques et ne concédant que peu d'espaces de flottement. Ce faisant, les exercices de style tendent à se répéter, les prises de risques sont aux abonnés absents, et les séries d'accords, quant à elles, se révèlent convenues, ne faisant oublier leurs modèles identificatoires qu'en de rares circonstances. On aurait également souhaité un méfait plus diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique, et sollicitant plus largement la fibre émotionnelle du chaland. Cela étant, le potentiel technique, la qualité des arrangements et les troublantes modulations de la belle aidant, le groupe aurait dores et déjà quelques armes pour espérer poursuivre plus sereinement l'aventure. La balle est désormais dans leur camp...

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