Décidément le territoire polonais se trouve être une vraie mine d’or en ce qui concerne la scène black brutal. En effet après l’avènement des monstres
Infernal War et
Thunderbolt, on assiste petit à petit à l’émergence de toujours plus de groupes pratiquant cet art noir et dévastateur, à l’image des très bons
Infidel mais également de
Strandhogg, jeune formation ayant vu le jour en 2002. Le groupe fut très productif dès les débuts de sa carrière car deux démos sortirons très rapidement, « In
Eternal Fire » pour l’année 2003 et « Art of
Satanic and Antichristian
Blood » en 2004. Cependant il faut attendre 2009 pour voir le premier album du combo sortir. Ritualistic Plage (Evangelical
Death Apotheous) sort donc en février 2009 sous la houlette de
Pagan Records.
Une chose marque immédiatement l’auditeur, ce sont les influences d’
Infernal War ou de
Thunderbolt sur cet opus. En même temps vous me direz : quand on est polonais et qu’on joue dans la même registre, difficile de passer à coté de ces deux références ! Certes, mais attention à ne pas prendre
Strandhogg pour un vulgaire clone car c’est loin d’être le cas. Les influences sont clairement reconnaissables mais la formation possède tout de même sa petite touche personnelle, et c’est-ce qui fait tout le charme de cet album.
La galette s’ouvre sur l’immense «
Prophecy of
World Funeral » et son début résonnant comme un tambour de mort, annonçant que le pire est à venir à l’auditeur. Ce titre est également l’occasion de nous montrer l’étendue de la qualité de composition de
Strandhogg avec de nombreux changements de rythmes, le point fort restant sans conteste le monstrueux riff en milieu de piste.
Heureusement pour nos oreilles la claque sonore vient à peine de commencer. En effet le deuxième titre «
Strandhogg (Canonized
Contempt) » continue dans cette même voie et assomme l’auditeur à coup de blasts (qui sont presque incessants du début à la fin de l’album) et de riffs plus tranchants les uns que les autres.
L’un des atouts principal de « Ritualistic Plage (Evangelical
Death Apotheous) » est le fait que chaque titre contient au minimum un passage qui fera headbanguer même le plus exigeant d’entre vous. Que ce soit le riff impossible à oublier de « Profanated
Blasphemy », le break phénoménal de « Coronation of the New
God » ou le monstrueux passage peu avant la fin de « Devotion to
Blood And Lust », l’on ne peut rester de marbre à l’écoute de tels passages. Si la brutalité des compositions doit clairement être mise en avant, il n’en faut cependant pas oublier le côté malsain et blasphématoire. En effet une réelle ambiance de mort plane à travers cet album, pour un rendu fort appréciable.
L’originalité est également de mise sur ce « Ritualistic Plage (Evangelical
Death Apotheous) », par l’intermédiaire des touches symphoniques presque orientales qui accompagnent le dernier titre «
Mortuus Evagelium » qui à la particularité de ralentir le tempo pour proposé un long titre de huit minutes qui achève l’album par une piste mid tempo, forte d’ambiances occultes, contrastant avec le reste de l’album qui n’est composée que de brutalité et d’énergie destructrice.
L’originalité réside également dans le voix de Michal, capable d’utiliser un registre de voix variés pour la plus grande joie de l’auditeur. En effet la voix puissante de ce dernier peut être tantôt aigue et criarde, tantôt growlée et profonde, le tout avec une haine non dissimulable.
Pour ce qui est de la production, on peut s’étonner de sa qualité pour un premier album. Tous les instruments sont clairement mis en avant, en particulier la basse qui tient une place très importante au sein de cet album.
Voilà donc encore un élément qui nous prouve toute la maturité de ce jeune groupe, qui, à l’écoute de cet excellent premier opus, semble destiné à un avenir glorieux.
Malheureusement pour
Strandhogg, cet album est passé relativement inaperçu auprès du public, malgré, et je me répète, un album d’une très grande qualité. Nous ne pouvons donc que souhaiter à cette encore jeune formation polonaise de continuer sur sa lancée. Personnellement je porte beaucoup d’espoir sur ce groupe, alors écoutez ce « Ritualistic Plage (Evangelical
Death Apotheous) » et je suis sur que je ne serais plus le seul.
16/20
D'ailleurs Mortuus Evangelium, me fout toujours en transe même après la cinquentaine d'écoute, un final de choix.
Bon chronique en plus, merci pour ton écrit, cet album méritait bel et bien une chronique car ce groupe a du potentiel et mérite une plus grande renommée.
Val'
Oui passé inaperçu et c'est bien dommage , un skeud qui aurait pu tout explosé , dans tous les sens du terme , que veux tu , il sera peut etre culte dans dix ans ?
cette voix doublé voir triplé renforce cette impression de sauvagerie je trouve , véritable tour de force .
Et t'inquiet' tu n'es "pas le seul"
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