The Lightbringer Of Sweden ?
Un nom qui ne vous dit sûrement rien, mais qui cache en son sein deux musiciens qui doivent parler à tout fan de Heavy
Power Metal. Au chant un certain Herbie Langhans qui s'est déjà illustré de fort belle manière au sein de formations Heavy
Hard Rock aussi talentueuses que connues telles que
Seventh Avenue,
Sinbreed,
Avantasia, Radiant, et dernièrement sur le nouvel album du groupe
Power Metal grec
Firewind. À la basse l'ex-
Trial Of Murder, Johan Bergquist qui fut aussi claviériste au sein des groupes M.ill.ion et
Full Strike.
Formé en 2017 à Stockholm par le guitariste compositeur Lars Eng, rejoint un an plus tard par
Jonas Andersson à la guitare (lead), Johan Bergquist (basse) et Tobbe Jonsson (Ex-
Angeline) à la batterie, le groupe
The Lightbringer Of Sweden avec plusieurs compositions sur le feu se met en quête de trouver la perle rare des chanteurs. Tout d'abord, le groupe pense à Niklas Stålvind de
Wolf, mais celui-ci ne pouvant se libérer pour terminer l'album de son groupe décline finalement l'offre. C'est donc le chanteur Herbie Langhans qui est retenu pour assurer le chant du futur album.
Après plusieurs singles (
One by One,
Into the Night), parus début 2020 et de longs mois d'attente du notamment à la pandémie du virus covid 19, paraît
Rise of the Beast le tout premier album studio de
The Lightbringer Of Sweden.
Qu'attendre de ce nouveau venu de la scène
Metal scandinave ? Un Heavy Speed européen traditionnel au fort relent
Power Metal varié puissant, s'inspirant autant des groupes précurseurs que sont Accept,
Helloween et
Gamma Ray, que ceux de la nouvelle garde, tels que
Blind Guardian,
Primal Fear et
Orden Ogan. Mais aussi et surtout
Sinbreed à ses débuts, un nom qui nous revient bien souvent lors de l'écoute de ce
Rise of the Beast. Car au-delà du style musical, des titres aussi puissants et dynamiques que "Lightbringer",
Skeletor" et "
Into the Night" n'auraient certainement pas dépareillé sur l'un des meilleurs albums des groupes cités plus haut !
Si l'intro "The
Moon" et "Fallens
Angel" qui ouvre l'album se révèle certes très Heavy et fédératrices, "
The Beast Inside Me" le titre suivant, nous propose la facette la plus mélodieuse voire épique de l'opus. Deux premiers et excellents morceaux qui nous mettent dans l'ambiance de ce qui va suivre.
Herbie Langhans, ce n'est pas une surprise pour qui avait déjà entendu ses prouesses vocales dans ses groupes précédents, se montre une fois de plus vraiment convaincant voire plus à l'aise et dans son élément que sur le dernier album de
Firewind. En effet, son timbre de voix rugueux et rocailleux rappelant parfois celui de Nils Patrik
Johansson (
Astral Doors), voire Mark Tornillo d'Accept, pour son côté éraillé se trouve être idéal pour le genre proposé.
Un impressionnant chanteur qui donnera de la voix sur plusieurs morceaux de bravoure tels que le rampant et légèrement épique "
Heaven Has
Fallen" qui se distinguera par un chant rauque presque lyrique, ainsi que des guitares à la tierce digne d'un grand
Helloween période Deris.
Mais aussi et surtout le dynamique "Shadows of the
Night au refrain entêtant et superbement inspiré, soutenu par un riff de guitare tranchante et effilée comme des lames de rasoir. Parmi les autres moments forts de l'opus, n'omettons pas le mélodieux "
One by One", au chant puissant et percutant soutenu par un riff de guitare bulldozer, ainsi qu'un son de basse plombée et Heavy de haute volée.
En dehors de ces excellentes chansons qui parcourent
Rise of the Beast, mais aussi une production au mix impeccable signé Fredrik Nordström (
Opeth,
Dream Evil,
Hammerfall,
Powerwolf etc..). On notera l'attention aux soins apportés à la magnifique pochette et son artwork aux nuances jaunes, flamboyante et à l'atmosphère morbide, mettant en scène le Lightbringer (chasseur d'âmes) sortant d'une tombe en feu.
Alors bien sûr les amateurs de gros riffs, de refrains efficaces et de Heavy speed
Power Metal réellement burné seront probablement comblés. Reste quelques rares passages plus dispensables, l'enjoué "
Save Us" par exemple un peu trop happy à mon goût. Mais pour une première, il s'agit d'un essai largement transformé, et même si le quintet, soyons bien clair, ne révolutionne en aucun cas le genre. Il peut en revanche ambitionner de se faire une petite place dans le paysage métallique actuel si un label important et efficace lui donne sa chance.
Un album puissant, direct, jouissif et sans fioritures qui pour ma part figurera en première ligne de mon top Heavy 2020.
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