Alors qu'
Hellhammer mange les pissenlits par la racine depuis 1984, quelques groupes vénérant cette éphémère formation helvétique (que son guitariste-chanteur Tom G.
Warrior saborda pour créer
Celtic Frost) perpétuent sa mémoire avec un répertoire à la limite du copié-collé.
Une démarche certes inédite, mais qui peut aussi être considérée comme de l'opportunisme.
Parmi ces groupes on trouve les allemands de
Warhammer (dont le patronyme ainsi que le logo renvoient immédiatement aux suisses et à leur unique EP "Apocalyptic Raids"), mais aussi les canadiens d'
Underlord.
Natif de La Colombie Britannique (région située au Nord-Ouest du Canada),
Underlord se forme en 1998 avec Damien Hellfien (chant/guitare),
Azag-Thoth (basse), et Lupus
Void (batterie).
Après l'enregistrement de la démo "
Black Storms of Chaos" en 2000, le trio sort la même année son premier disque "
Triumphant Battle" (sur DarkBlack MusikProduktion).
En 2001 les membres d'
Underlord retournent en studio enregistrer leur seconde démo "
Demonologie MMI" puis leur deuxième album "
Rise of the Ancient Kings" qui ne sera édité qu'en 2003, après que le groupe ait obtenu un contrat avec le label anglais
Rage Of Achilles (
Cult Of Luna,
Hatework).
Dès le premier titre "Age Of
Kings" impossible de faire abstraction de l'énorme influence qu'
Hellhammer exerce sur
Underlord que ce soit dans ses lugubres lignes de guitares, que dans la façon rugueuse dont Damien Hellfien débite ses textes.
Si l'ombre de l'ancien groupe de Tom G.
Warrior plane également sur "
Apocryphal Murmur", les canadiens n'hésitent pas à enrober "Feast Of The Revenants" et "
War Of The
Tyrants" (et non pas "
Circle Of The
Tyrants") d'une atmosphère lourde et oppressante qui rappelle les premiers enregistrements de
Celtic Frost.
Pour autant lorsque
Underlord accélère la cadence sur "The
Warlock" suivi des excellents "
Cycles Of Epoch" et "At
Satan's Behest", le groupe se rapproche davantage de
Venom que d'
Hellhammer et
Celtic Frost.
Avec "The Blooded Helm" et "
Reign Of The Elders" la bande à Damien Hellfien retourne à son
Dark/Black
Metal originel (et non original), avant de conclure "
Rise of the Ancient Kings" avec un très Hellhammerien "
Raven".
A défaut de susciter l'intérêt des inconditionnels de Black et de Death
Metal, "
Rise of the Ancient Kings" devrait plaire aux nostalgiques d'
Hellhammer ainsi qu'aux fans de
Warhammer.
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