Après un super premier essai dénommé "
Crisis in Utopia",
Holy Grail revient, trois ans plus tard, avec "
Ride the Void", et confirme ainsi son talent. Enfin un groupe de heavy metal qui ne sonne pas 1000 fois entendu, qui n'hésite pas à sortir du classicisme et à aller chercher des influences plus modernes. A cet effet, un changement de guitariste s'est opéré : James J. LaRue est retourné chez
White Wizzard, et c'est Alex Lee de Bonded by
Blood qui a la charge de le remplacer.
Toujours sur une base heavy metal old school,
Holy Grail apporte un vent de fraîcheur en allant chercher des sonorités aussi bien modernes qu' anciennes. A commencer par "
Bestia Triumphans", qui nous montre toute la diversité de
Holy Grail ; entre les screams pouvant rappeler du metalcore, voire presque un death metal mélodique, les lignes de chant et ses influences rock prog, se mêlant a ce heavy metal allant de Iron Maiden à
Saxon,
Holy Grail tape fort. Cependant, jusqu'à "
Ride the Void", l'album reste ancré dans les années 80/90, avec notamment ce mid tempo typique heavy.
Pas très rassurant tout ça, et même si je trouve les mélodies superbes, je ne retrouve pas l'énergie du précédent effort.
Arrivé à "Too
Decayed to Wait ", c'est le speed metal qui va prendre le pas ; enfin un peu de folie avec cette touche
DragonForce dans les guitares. L'intro de "Crosswinds", quant à elle, fait penser à des chansons de punk hardcore, une excellente compo, soit dit en passant, apportant de la fraîcheur à l'opus. Et la cavalcade ne s'achève pas ici! "Take It to the Grave" et son speed mélodique m'emporte facilement, j'aime beaucoup les petits apports hardcore mélodiques dans certaines transitions, breaks ou rythmiques. Dans le même genre, "
Silence the
Scream" se démarque par son riff groovy sans son introduction. Une autre chanson qui sort du lot est "The Great Artifice", où l'on y découvre une nouvelle influence du groupe : le Thrash metal. Et cela fonctionne extrêmement bien, à tel point que je n'aurais pas dit non à un ou deux autres morceaux de ce genre.
L'album se termine de façon plus posée et épique avec l'interlude "
Wake Me When It's Over" et la semi ballade "Rains of
Sorrow".
Passons aux critiques : tout d'abord, une production certes moderne, mais qui manque un petit peu de relief. Je trouve, par ailleurs, que l'opus dénote un cruel manque d'équilibre : certains morceaux auraient pu, ou dû, se placer ailleurs. De plus, il n'y a pas de titres aussi accrocheurs que sur "
Crisis in Utopia". Enfin, cet opus est moins facile d'accès que son aîné et les mélodies y sont plus complexes.
Au final, on a néanmoins un album original pour du heavy metal, tout en en conservant les codes, et c'est exactement ce que j'attends aujourd'hui dans ce style.
Plus encore, ils réussissent à apporter leur touche, ce qui contribue à les détacher de la masse.
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