Ride the Sickness

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17/20
Nom du groupe Splice
Nom de l'album Ride the Sickness
Type Album
Date de parution 06 Décembre 2010
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album7

Tracklist

Recorded when the band's name was SYPHILIS
1. Intro
2. Human Corpse in a Black Hole
3. Fatal Social Issue
4. Ride the Madness
5. Cannibal Orgy in My Wife's Agony
6. Fist Again
7. Purulent Autopsy
8. I Am Death
9. Giant Blue Rabbit Apocalypse
10. Fun Fair of Horror

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Splice


Chronique @ CaptainRaclure

28 Mai 2012

Petits bourrins deviendront grands...

Bon, je fais une longue intro bien lourde et bien pompeuse histoire de donner quelques infos facultatives sur le groupe avec moult ronds de jambes et autres bêtises qui font froncer les sourcils ou j'attaque?
Rho, la flemme...

Ride the Sickness de Syphilis (aujourd'hui Splice), groupe de brutal death comme on en fait beaucoup et (plus ou moins) bien en Picardie, c'est pas parce que c'est des copains que je vais être gentil.
Et pourtant... Mes oiseaux, le brutal death n'est peut-être pas mon style fétiche mais je me vois dans l'obligation de constater que cet album est franchement bien foutu! Allez hop, on passe outre la pochette la plus flashy de l'Histoire du Brutal, on fait abstraction du niveau d'anglais de qualité discutable de la track-list (troll) et on écoute ça (ah bah finalement je l'ai mon intro à la con).

Déjà il y a cette Intro, première piste (sans dec'), qui annonce la couleur: du riff lourd et bien construit (très bon niveau technique), du blast (Ely a bien fait de lâcher la basse pour les fûts), du break, une section rythmique solide, chez Splice on prend pas de risques et on sait ce que l'amateur de brutal death veut entendre. En clair si vous n'aimez pas l'Intro, inutile d'aller plus loin car tout l'album est de cette trempe et ne contient aucune piste un peu soft histoire de laisser l'auditeur respirer. Ah oui c'est moins rigolo que ce que la pochette pouvait laisser augurer...
Il y a juste une chose que l'intro ne présente pas: Fuch (référence à Die Apokaliptischen Reiter? M'étonnerait...), dont le chant guttural, classique et constant, se permet quelques petites folies comme un hurlement de banshee (au début de Ride The Madness) et une petite escapade en territoire black/thrash (Cannibal Orgy, jolis mosh-parts au passage). Classique donc, sans réelles fantaisies, mais qui a au moins le mérite de ne pas nous gonfler avec une surenchère de gruiks comme beaucoup de groupes que j'ai pu entendre dans la région.

Bon, je sens que je rebute les zozos pétris d'idées reçues sur le Brutal (musique de bouchers écrasante et répétitive blablabla) donc on va parler mélodie maintenant, car le quintet, loin de ce qui se fait trop souvent, nous a branlé un son ouachement mélodique pour du brutal death, les basses considérations bourrines ça va deux minutes. Med sait faire la part des choses en claquant de beaux passages techniques bien insérés (I Am Death, le meilleur morceau de l'album à mon goût), des solos de la mort qui tuent, tradis mais brillants (Purulent Autopsy) et qui en arrivent carrément à rappeler Deicide (Giant Blue Rabbit of Apocalypse, envoie ton sweep). Sur Fatal Social Issue on se retrouve quasiment avec du mélodeath!

Forts d'une autoprod bien gérée (là encore joli travail Med) Splice (apu Syphilis, je ne le répèterai pas) réussit à poser SON son, SA petite patte.
Alors certes Ride the Sickness est un album assez uniforme, sans grosses prises de risques, les brutal picards préférant affirmer leurs talents via des compos plus travaillées qu'inventives mais on ne leur reprochera ça que si l'on décide de jouer les difficiles car on a là un premier album qui, malgré quelques passages honteusement simples (les saccades sur Cannibal Orgy et Fist Again) est vraiment au-dessus du lot. Alors j'ignore si les dudes désirent pousser l'aventure plus loin mais en tout cas je l'espère car j'ai vraiment envie d'entendre ce qu'ils donneront une fois qu'ils se seront affirmés, quand tu sors un premier album de ce tonneau c'est que t'as les moyens de te faire ta place au soleil sur la scène française. Faites-le pour moi.

PS: A Med et Ely, merci encore pour le disque, le FLA vaincra!

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