Moonlight est le projet d'
Isthar, également membre à part entière d'autres formations plus connues, telles que Dødsfall en tant que guitariste, et autrefois pour
Forest Of Doom (ce dernier officiait sur le premier full-length du groupe intitulé "
Ancient Woods of
Darkness"). En tout cas, sur cet album, il gère l'intégralité des instruments, et reste donc le seul créateur de cette bête qu'est "Rex Diabolos".
Moonlight livre un Black véloce dont le rapprochement serait à faire avec "
Heaven Shall Burn" de
Marduk. Et ce, aussi bien par les vocaux, ressemblant comme deux gouttes d'eau à ceux de
Legion, que par cette ambiance malsaine, mais aussi par ce climat apocalyptique qui en émane. Vis-à-vis du chant, il est tout aussi hargneux et monolithique que celui de
Legion, et la vélocité concernant les deux albums en question est très similaire. Par contre, "Rex Diabolos" s'avère plus varié que "
Heaven Shall Burn", proposant plus de variations dans les changements de rythmes et davantage de solos, qui sont peu fréquents sur l'opus de
Marduk. De plus, la cadence chez
Moonlight s'avère plus saccadée et donc moins constante, perdant alors en hargne mais permettant d'aérer davantage les compositions.
"Rex Diabolos" est un album prenant mais toutefois un peu long, et aurait donc mérité d'être écourté pour être apprécié davantage. En effet, l'album dure environ heure et pour du Black
Brutal je dois dire que c'est long. Bien que les riffs soient prenants, aussi harmonieux que véloces, faisant preuve d'une technicité chirurgicale, ce sont malheureusement trop souvent les mêmes qui ressurgissent. Etant toutefois d'une structure très minimaliste, celle-ci s'avère toutefois variable selon les morceaux ; et le riffing est pour le moins diversifié, ne laissant donc pas l'ennui s'installer. On a donc un album aussi virulent que rythmiquement parlant, à la panoplie de riffs très restreinte dans le nombre, mais d'une efficacité redoutable.
Une cover de
Mayhem très réussie (
Life Eternal) met un terme à ce périple auditif avec hargne comme les titres précédents, faisant notamment preuve d'une grande vélocité. En tout cas, la production reste uniforme aussi bien pour cette reprise que pour les autres titres de l'album. En somme, un des rares groupes dont la production assez soignée et propre ne me dérange pas, tant qu'on y décèle une atmosphère et que l'album en question dégage un certain feeling, étant alors pourvu d'une âme tout en conservant un minimum de crasse propre au son. Du moins, c'est mon point de vue concernant la production d'un album de
True Black, afin de conserver un minimum de son authenticité.
"Rex diabolos" est donc un très bon album, pour lequel j'aurais plus penché pour un 16/20 si ce dernier avait été moins long. En tout cas, bien que la production s'avère assez propre, on y décèle tout de même une certaine crasse, conservant alors un son ni trop crade ni trop lisse. Concrètement, un album assez conventionnel, mais conservant cet attrait "
True" propre au style, aussi bien dans l'imagerie que par la musicalité.
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