Revolution Day

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Tora Tora
Nom de l'album Revolution Day
Type Album
Date de parution 2011
Labels FNA Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Revolution Day 06:04
2. Mississippi Voodoo Child 03:40
3. Candle and the Stone 03:49
4. Blues Come Home to You 03:34
5. Time and the Tide 04:05
6. Shelter from the Rain 04:35
7. Living a World Away 04:23
8. Rescue Me 04:48
9. Little Texas 03:37
10. Memphis Soul 03:23
11. Me & You 04:08
12. Out of the Storm 07:02
Total playing time 53:16

Acheter cet album

 buy  1 885,13 €  1.746,69 €  £1,397.53  $ 137.01  1.981,76 €  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Tora Tora


Chronique @ Silent_Flight

18 Juin 2011

Ce "Jour de la Revolution" ne concerne en rien Tora Tora...

Sortir un album avec seize ans de retard est un exploit inédit dans l'industrie du disque, tout ça à cause d'une indécision à propos de l'artwork. Lassé par le laisser-aller du groupe, FNA Records (à l'époque A&M) met fin au pressage de Revolution Day et le menace d'une fin de contrat imminente. Pris de cours, les Américains s'imposent des VDI (vacances à durée indéterminée) jusqu'à des retrouvailles en 2008 pour une tournée dans leur terre natale, le Tennessee. Repartie sur de bonnes bases, la formation est recontactée par FNA pour une éventuelle sortie du placard de ce fameux troisième album. Légèrement peaufiné avec deux titres enregistrés en 2010, Revolution Day sonne finalement comme un Tora Tora contemporain même si l'esprit de l'époque Wild America ne semble pas avoir été réfuté.

Wild America fut la claque de la discographie du groupe (de l'année 1992?), pouvait-il se renouveler, suivre l'ère du temps ou préserver son essence tout en restant incroyablement inspiré? En vue de ce qui se trame au sein de la formation après la sortie de WA, il est difficile d'en attendre autant. Et effectivement, Revolution Day n'est que le résultat d'un travail incomplet, un ramassis de titres vraiment moyens dans l'ensemble, qui n'aurait surement pas plus marqué qu'aujourd'hui lors de sa sortie initiale. Dommage car le nouveau «Revolution Day» (un des deux titres récents) laisse prétendre un hard rock pêchu et dynamique, mené par un frontman dont la voix lorgne entre Robert Plant et le défunt Andrew Wood. Un titre dans la continuité des tubes de Wild America pour son refrain accrocheur et son riff en plomb. La seconde piste «Mississipi Voodoo Child» n'est autre que le deuxième titre récent, morceau porté par un rythme fun et entraînant, représentatif de l'amour que porte le groupe à la country.

Et voici donc la cassure. La cassure entre le fruit d'un nouveau démarrage après une réconciliation et la tentative de faire une soupe délicieuse dans une vieille marmite. Malheureusement, le décalage est évident pas seulement au niveau de la production qui a quinze ans de retard mais plutôt dans ce rock très «ramasse-miettes» de la courte durée de vie du grunge. Alors que les Guns n'ont pas fini de faire trembler la Terre avec les Use Your Illusions I & II et que d'autres formations comme Ugly Kid Joe s'éloignent de plus en plus du sentier des 80's, Tora Tora se contente de laisser Patrick Francis mener les morceaux dont le jeu de basse remarquable n'empêche pas l'ennui de s'instaurer rapidement. En fait ce qu'il manque à Revolution Day, ce sont des riffs. Des riffs de guitares de l'ampleur des deux (très bons) premiers morceaux nous auraient éviter les morceaux gavants que sont «Shelter From The Rain» ou «Rescue Me» dignes des pires génériques de séries télés américaines. «Candle And The Stone» rappelle énormément Mother Love Bone, brin de nostalgie agréable mais qui n'a pas l'aura de «l'ancien Pearl Jam». Ne reste ensuite qu'une poignée de titres plus ou moins écoutables mais pas franchement tonitruants, aux refrains beaucoup moins percutants que ceux proposés dans les albums précédents.

Un retour en demi-teinte pour Tora Tora qui nous offre malgré tout deux titres forts. Une bonne intention qui empêche de crier à l'inutile même si le sentiment de ne pas revivre les moments passés avec Wild America (ainsi qu'avec Surprise Attack) donne sacrément envie d'enterrer le groupe et d'aller voir ailleurs. Et puis tout ça pour une pochette encore plus bâclée que les morceaux, faut pas se moquer du monde non plus. Une petite tournée des deux premières pistes et hop, au placard. Dommage, vraiment dommage...

SF.

3 Commentaires

8 J'aime

Partager
Silent_Flight - 18 Juin 2011: Il y a eu d'autres claques en 1992 notamment RATM ou Angel Dust de Faith no More, mais cette remarque est plutôt subjective. Voilà, c'était pour vous prévenir.
adrien86fr - 18 Juin 2011: Excellente chronique ! Bel histoire et beau clin d'oeil que cet album "Hibernatus".
ZazPanzer - 19 Juin 2011: Très jolie chronique SF.

Avec le recul, 1992 est effectivement une très, très grande année : Crimson Idol, Blood & Bullets de Widowmaker, Gotthard I, sans parler des bulldozers Countdown ou Images & Words, et de la scène allemande à son apogée avec les magnifiques Trapped et Pile of Skulls...
Dans un autre registre, le premier Robben Ford avec The Blue Line est une petite bombe, ainsi qu'un album de Clapton à pleurer, la B.O. du non moins excellent film "Rush"... Souvenirs...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire