Souvent nos rivaux, ô combien ancestraux, de ces royaumes unis sous la bannière bleue et rouge de l'
Union Jack, s'enthousiasment pour de nouveaux venus qu'ils ont tôt fait de nous vendre comme l'inestimable relève de
Judas Priest ou même d'Iron Maiden. Toujours encore à la recherche de ce passé glorieux où les formations précédemment citées leur avaient offert une renommée mondialement saluée, ils s'acharnent .
Et, presque aussi souvent d'ailleurs, nos espérances les plus folles sont quelques peu déçues par des formations qui, in fine, ne sont rien d'autre que de pâles ersatz insignifiants.
Aujourd'hui encore, nos oisives pérégrinations vont nous conduire sur les terres sacrées de la Perfide
Albion, et notamment en Irlande du Nord, du côté de Belfast. Aujourd'hui encore l'enjeux de la succession plane sur ce disque. L'heureux élu est IronHeart avec son
Revolution Calls.
Pour être tout à fait honnête, et ainsi dénoncer les ficelles scandaleusement paresseuses avec lesquelles le préambule de cet article ont été écrites, IronHeart n'aura que peu de chose à voir avec le Heavy
Metal des pionniers susmentionnés puisque, le concernant, il pratiquera un art plus proche de celui, par exemple, des Allemands de, feu,
Redkey ou de celui des Américains de
Reverence. Toutes proportions gardées évidemment. Et puisque nous en sommes à évoquer les accointances états-uniennes de ces Irlandais, insistons sur le fait qu'elles soient souvent assez flagrantes. Il regne en effet sur ce
Revolution Calls une âpreté, une efficacité et une ferveur qui ne nous permettront pas vraiment tout à fait d'invoquer l'appartenance de ce quintet à la grande famille du Heavy Thrash, et moins encore à celle du
Power US, mais qui seront suffisamment prégnantes pour que l'on puisse oser affirmer qu'il existe un lien de parenté, même lointain, entre cette scène-là et le groupe.
Première salve de ce manifeste,
Revolution Calls à l'entame aux guitares tranchantes, dont, soit dit en passant, Piet Sielck (
Iron Savior) est si coutumier, et à la vivacité délicieuse nous convainc d'emblée, des qualités de composition de Stevie Mclaughlin et de ses comparses. La suite n'a rien de décevant. Des pistes telles que Heroes of the
Lost World, telles qu'un Industrial
Slaves plus posé aux refrains, sans doute, un tout petit peu trop répétitifs, brouillon un peu imparfait du remarquable
Dreamcatcher sombre et lourd aéré par quelques chorus splendides, ou telles que Gods of
War poursuivent, en effet, sur le chemin d'excellence emprunté par le groupe dès les premiers instants de ce manifeste. À dire vrai, aucune des 10 pistes de cette oeuvre ne saurait suffisamment alourdies pour faire naître ne serait-ce qu'une once de déception. Loin s'en faut.
Dans ce concert de louanges où musiciens s'emploient avec talents pour composer une musique séduisante, il nous faudra aussi dire quelques mots sur Stevie K. Le chanteur au timbre nous donnant à entendre une expression dans laquelle planent les ombres, excusé du peu, de Ronnie James
Dio ou de Thomas Rettke, transcende souvent des morceaux qui, à vrai dire, n'en avaient pas véritablement besoin.
Une franche réussite que ce
Revolution Calls aux propos efficaces et solides.
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