Liste des groupes Power Metal Warkings (GER) Revolution

Cultivant un énigmatique mystère quant à des membres dissimulés derrière des volutes de fumées, membres aux noms aussi équivoques que The Tribune, The Spartan, The Viking et The Crusader, les Autrichiens de Warkings sévissent depuis 2018. Evidemment dans ce monde d'hyper-connectivité où tout est information, les masques, le fard et tous les attirails guerriers derrière lesquels les quatre musiciens avaient tenté de cacher leurs identités n’ont pas pu résister longtemps. Mais qu’importe si le secret n’est plus car les personnages incarnés par le chanteur Georg Neuhauser de Serenity (The Tribune), par le batteur Steffen Theurer de Symphorce, Souldrinker ou de Downspirit (The Spartan), par le bassiste Christian Roden de Watch Me Bleed, Souldrinker ou de Church Of The Machine (The Viking) et par le guitariste Markus Pohl de Mystic Prophecy, Watch Me Bleed ou encore de Symphorce (The Crusader) demeurent vaillants et combatifs. Et surtout emblématique. C’est du moins ce qu’ils vont tenter de nous démontrer en cette année 2021 avec un troisième opus baptisé Revolution.

Évoluant en un registre Heavy Metal/Power Metal pour les adeptes férus des Dream Evil, Powerwolf, Battle Beast, Hammerfall, Mystic Prophecy et autres Sabaton, le quatuor ne s’embarrasse pas de fioritures et dès les premières mesures d’un We Are the Fire, nous offre la démonstration de ses excellentes inspirations. Ce titre nous propose un voyage au tempo plutôt enlevé et aux refrains certes mélodiques mais de bonne tenue, contrairement à ceux de Joakim Broden et des siens qui, souvent, selon moi, sont certes plus fédérateurs mais trop mélodiques se complaisant dans une joyeuse joyeuseté qui, décidément, n’est vraiment pas, mais alors vraiment pas, à mon goût. Sparta pt II est le second chapitre d’un premier, commencé sur l’album Revenge de 2020. Cette suite aux parfums mycéniens est une vraie réussite dépaysante. Avec Fight et ses passages en hommage au chant populaire révolutionnaire Bella Ciao, le groupe continue de nous ravir. Tout comme avec un Spartacus aux riffs plus nerveux et aux voix plus extrêmes, voix qui sont l'œuvre de The Lost Lord dont, à l’instant où j’écris ces quelques lignes, on ne sait pas grand chose. Riffs nerveux qui se muent en riffs lourds et dangereux sur un Deus Lo Vult qui, une fois encore, nous séduit assez aisément. Tout comme ce remarquable Where Dream Die aux humeurs changeantes, tantôt mélancoliques, tantôt vives, tantôt belliqueuses.

Durant le périple offert par ce nouvel album, Warkings multiplie les subtils stratagèmes pour ne jamais ennuyer son auditoire. Construisant des hymnes aux rythmes, aux ambiances et aux histoires différentes à chaque morceau, le groupe parvient assez régulièrement à nous happer dans un univers martial et guerrier intéressant. Cela dit, vu les états de services de ces quatre combattants, le contraire eut été étonnant et, surtout, très décevant.

Encore une bataille brillamment remportée par ces rois de la guerre...