Reveries from the Haunted

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14/20
Nom du groupe Realm Of Glass
Nom de l'album Reveries from the Haunted
Type Album
Date de parution 17 Janvier 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Rebirth
 03:00
2.
 Forsaken
 05:34
3.
 Dreams Pt1
 05:04
4.
 Dreams Pt2
 04:58
5.
 Unease
 03:10
6.
 Reveries from the Haunted
 06:46
7.
 Light of Death
 05:12
8.
 Broken
Ecouter06:04
9.
 Redemption
 05:18
10.
 Arise from the Ashes
 07:50

Durée totale : 52:56

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Realm Of Glass



Chronique @ ericb4

14 Janvier 2019

Un bel espoir se dessine à l'aune de ce pénétrant message musical...

C'est dans un univers metal aujourd'hui au bord de l'asphyxie que tente de s'illustrer ce jeune sextet nord-américain basé à Milwaukee, dans le Wisconsin. Conscients de cet état de fait, nos six acolytes se sont laissé le temps de la maturité compositionnelle opérer, ayant par là-même peaufiné leur ingénierie du son, et ce aux fins d'un travail des plus exigeants en studio. En effet, cofondé en 2003 par le guitariste Justin Hernandez et le claviériste Matthew Schnurer, et suite à quelques changements de line-up, le combo n'accouche de ce premier effort dénommé « Reveries from the Haunted » que 15 ans plus tard. Patience est mère de sûreté, dit-on...

Dans ce dessein, aux côtés de Justin et Matthew, viennent s'agréger les talents de la frontwoman Nikky Mattson, du guitariste Arik Malcolm, du bassiste Ben Kuzay (ex-Awakening, ex-A Tortured Soul, ex-Wykked Wytch...) et du batteur Kyle Rack (Devolving Messiah). De cette étroite collaboration émane une auto-production généreuse de ses 53 minutes et sur lesquelles s'enchaînent sereinement 10 pistes d'obédience rock'n'metal mélodico-symphonique progressif dans l'ombre de Nightwish, Delain, Xandria, Dream Theater et Symphony X . On effeuille alors une œuvre à la fois fringante, charismatique, épique et romantique, témoignant d'un enregistrement de bon aloi et d'une belle profondeur de champ acoustique. Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos gladiateurs...

Lorsque la cavalerie s'emballe, la troupe trouve là matière à aspirer le pavillon d'un battement d'aile. Ainsi, on ne pourra que malaisément se soustraire aux grisants refrains du vivifiant et ''delainien'' « Forsaken », mis en habits de lumière par les chatoyantes volutes de la sirène, qui ne sont pas sans rappeler celles de Carmen Elise Espenæs (Midnattsol, Savn). Dans ce champ de turbulence alimenté par d'intarissables riffs roulants, s'inscrivent un fin legato à la lead guitare et de saisissantes accélérations de la section rythmique. Un poil plus offensif, le tubesque « Broken » nous octroie de fines nuances mélodiques et des refrains immersifs à souhait. Sous le joug des claires inflexions de la déesse, le brûlot ne ratera pas sa cible, loin s'en faut.

S'il se plaît parfois à complexifier son propos, livrant alors quelques phases technicistes susceptibles d'échapper à une oreille non avertie, le combo parviendra cependant à retenir plus que de raison l'aficionado du genre symphonico-progressif. Ainsi, si l'on peut se sentir décontenancé par l'intarissable polyrythmie imposée par « Dreams Pt1 », on ne perdra pas pour autant de vue l'agréable sente mélodique d'une pièce que n'aurait nullement reniée Symphony X. Dans cette mouvance, on retiendra encore « Light of Death », mid tempo syncopé dont le cheminement d'harmoniques renvoie à un Dream Theater des premiers émois, tout comme « Redemption », à la lumière de ses soudaines montées en puissance et des troublantes modulations de la belle. Et comment éluder « Arise from the Ashes », fresque déployant fièrement ses 8 minutes d'un spectacle épique, recelant un jubilatoire solo de guitare et abondant en coups de théâtre ?

Par ailleurs, le club des six nous immerge au sein de seyants espaces instrumentaux, faisant ainsi la part belle à la progressivité du corps orchestral. Comme souvent dans ce registre, le rideau s'ouvre sur une brève et cinématique entame instrumentale. Toutefois, à la différence de moult de ses homologues, souvent inspirés par des arrangements ''nightwishiens'', le collectif américain leur a préféré une classique et progressive assise violoneuse complétée de délicats arpèges au piano, et ce, à l'aune du sensible et a-rythmique « Rebirth ». Par ailleurs, on sera happé par le tonique « Dreams Pt2 » qui, dans le sillage de Dream Theater, dissémine ses riffs en tirs en rafale adossés à une frondeuse rythmique. Et ce, tout en octroyant de sémillants gimmicks guitaristiques sous-tendus par d'ondulantes nappes synthétiques.

Que les amateurs de moments tamisés se rassurent, le collectif leur aura concocté ces séries d'accords qui, assurément, leur resteront durablement gravées dans la mémoire. Ce qu'illustre, d'une part, « Unease », caressante ballade a-rythmique dans la veine de Lunatica, dotée d'enivrants refrains enjolivés par les graciles patines de la maîtresse de cérémonie et d'où s'extirpent des perles de pluie d'un piano mélancolique. D'autre part, se faisant des plus enivrantes, la ballade romantique « Reveries from the Haunted » imposera au chaland ses 7 minutes d'un voyage en totale apesanteur. En dépit de répétitives séries d'accords et d'une ligne mélodique en proie à quelques linéarités, l'instant privilégié parviendra à retenir l'attention jusqu'à la note ultime. Bref, un agréable moment à défaut de s'avérer des plus émouvants.

Evoluant parfois à contre-courant de nombre de ses pairs de par son orientation progressive bien marquée, le combo nord-américain à la fois séduit et surprend. Ce faisant, il nous livre une œuvre éminemment diversifiée sur les plans atmosphérique et rythmique, bien moins au regard de son offre oratoire, la frontwoman conservant le micro de bout en bout de la plantureuse offrande. Témoignant d'une qualité de production de bon aloi, d'un potentiel technique difficile à prendre en défaut et de lignes mélodiques finement ciselées et non des plus convenues, le sémillant méfait pourrait bien recueillir l'adhésion de l'aficionado de leurs maîtres inspirateurs. C'est dire que la troupe n'a tari ni d'allant ni d'inspiration compositionnelle, distillant un message musical aussi complexe qu'élégant, dont certains passages nécessiteront cependant plusieurs écoutes avant leur totale assimilation. Bref, un bel espoir se dessine à l'aune de ce premier et pénétrant mouvement...

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