La photo de l’album vous aura probablement interpellée, une espèce que l’on croyait en voie de disparition semble ressurgir du fond des âges. Enfants élevés avec du jus du Glam et
Hard des 80’s bien gras, adeptes du barbouillage facial outrancier et des pantalons « moules choses » léopards, Prophets Of Addiction est de retour avec son Sleaze Rock, teinté de Glam et Punk.
Fondé par trois illustres inconnus et Lesli Sanders, le tétracordiste hurleur rescapé des Pretty Boys Floyd, groupe musclé toute proportion gardée, Prophets Of Addiction n’est pas à son coup d’essai, il a déjà enfanté «
Babylon Boulevard », encensé par
Metal Hammer mais aussi Ubberrock sans qu’on sache franchement pourquoi. Décidés de se créer un nom aux côtés de
Steel Panther et autre
Hardcore Superstar, et comparés aux Gun’s & Roses et L.A Gun's, voilà de quoi se réjouir...
Bon il est vrai que ce premier essai pouvait potentiellement ressembler du monde derrière eux (ou devant selon...), nous ne pouvons pas parler d’innovation mais plutôt de combinaison des styles sus cités, joués avec conviction et énergie.
Si « spontané » qualifiait au mieux se premier essai, quand est-il de ce « Reunite the Sinners » ?
Mon avis est tranché, me rappelant le mauvais rôle du chroniqueur, mais je soutiens que le résultat est quasi catastrophique. L’énergie du premier essai a laissé place à une musique mid tempo insipide et mièvre, qui ne pourra être appréciée que par les auditeurs les moins difficiles.
Comment arriver à un tel désastre ? Musicalement, on lorgne plus le rock assez américain, je ne ferai aucune comparaison hasardeuse mais on est malheureusement a des années lumières du talent des Gun’s et même les compositions les plus réussies (à condition d’en trouver,…) de se « Reunite the Sinners » ne peuvent absolument pas rivaliser avec les titres les moins bons du combo d’AXL
Rose. Nous sommes plutôt proches d’un répertoire désuet plutôt mal maîtrisé, à la limite d’un Punk nauséabond. Eh oui, des approximations il y en a, des arrangements cauchemardesques aussi, et ce, dès « As We
Fall ».
Le gros point négatif, de taille, est le chant pseudo lyrique de Lesli Sanders à la limite du râle de l'agonisant. J'espère qu'il se porte bien, mais on pourrait penser le contraire en écoutant ce "Reunite The Sinners"... et rien n’abrégera ses souffrances, ni notre peine, pendant plus de 40min. Un chant plus qu’approximatif, plaintif, éraillé, mal défini donnant réellement une impression d’amateurisme pour cet album qui ne possède de toute façon aucun potentiel musical. Pour vous en faire une idée, écoutez «
Kings And Queens », jusqu’au bout, enfin si vous y arrivez… «
Exist » renferme l’album lui aussi son potentiel musical assez inaudible, qui pourrait éventuellement effrayer le micro ou attirer une tomate qui passerait malencontreusement par là. Le songwritting est aussi pénible que le reste, aussi simpliste que la structuration des titres qui se suivent et se succèdent, sans qu’aucuns ne puisse relever le niveau.
On pourrait ainsi comparer ce « Reunite the Sinners » aux pulls tricotés par Tata, sur lesquels il y a toujours un détail qui tue, le condamnant irrémédiablement au placard… Ecoutez les backing de « Postacard From the Grave », vous comprendrez… composé à 100% de « Gna Gna Gna Gna Gna »… dommage pour le potentiel du titre… si du moins, il y en avait un.
Il y a des moments où j’ai vraiment du mal à suivre le choix des labels. Il y a quelques idées sympas, par exemple les douze premières secondes de « Razors Edge »… mais pour le reste, je ne vois pas, il faudrait tout remanier.
Nous voila donc dans l’amateurisme démonstratif : « tout pour la frime, rien pour le riff »…Bon désolé les gars mais va falloir trouver une autre occupation, le canevas par exemple, vous qui aimez bien broder…
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