Venu tout droit de
Rome et actif depuis
2012,
Devangelic officie dans un « brutal death-metal » assez frontal. Le quatuor, composé de Mario Di Giambattista (Vulvectory) à la guitare, de Alessandro « Venders » Santilli à la batterie, de Paolo Chiti (
Putridity) au chant et de Damiano Bracci à la basse, publie son premier « full-lenght », intitulé «
Resurrection Denied », chez
Comatose Music, réputé pour la finesse de ses poulains et, produit au 16th Cellar Studios (
Fleshgod Apocalypse,
Hour Of Penance).
Le contenant, blasphématoire à souhait, signé Toshihiro Egawa (
Massacre,
Devourment), est magnifique, l’artwork est très accrocheur et porteur de promesses évidentes…non tenues !! Le contenu est à mille lieux de la pochette, celui-ci est inintéressant et frôle le niveau zéro presque tous les niveaux.
Les morceaux, certes bien violents, fleurent bon le death métal brutal, ça tabasse, ça défouraille, ça cogne mais le problème, c’est que ça ne fait pas mal, l’inspiration est définitivement restée au placard, ce dernier, fermé à double tour, et en plus, il semble que la clef soit perdue. Il ne suffit pas de coller du « blast » un peu partout pour prétendre pratiquer du death métal, car oui, «
Resurrection Denied » est brutal mais on s’y ennuie ferme, je dirai que cet opus est d’une « chiantise » rarement atteinte, si bien que, et c’est rare pour être souligné, j’ai complètement décroché au troisième morceau, mais ma conscience professionnelle m’a contraint à boire le calice jusqu’à la lie…
Et quelle épreuve !! Impossible de faire ressortir un titre plus qu’un autre de ce marasme ambiant, tellement ils se ressemblent tous. C’est bien simple, les plans pourraient être inter-changés sans que l’auditeur non averti ne s’en aperçoive. Aussi, les riffs sont mille fois éprouvés et l’agencement des compositions est quasiment identique. Le groupe a bien essayé d’ajouter, ici ou là, des atmosphères et là encore, la mayonnaise ne prend pas.
Côté interprétation, et bien, ce n’est pas si mauvais que cela, la structure et les plans sont assez simples, mais bien exécutés, la batterie est frénétique et la section rythmique est bien en place. Le bémol viendra du « growler » en chef, qui éructe de façon très grave et très grasse, totalement inaudible et monocorde de bout en bout, sans réelle conviction, ce qui ajoute à l’ennuie et à la lassitude, «
Resurrection Denied » n’avait vraiment pas besoin de cela…
Le death métal se doit d’être respecté car c’est un style exigeant, s’adressant à un public averti et aguerri. «
Resurrection Denied » est selon moi, une véritable masquarade, une parodie du style où rien n’est à sauver, hormis peut-être, la volonté de bien faire de ses membres. Dénué de toute inspiration et d’originalité, «
Resurrection Denied » ne mérite qu’on s’y attarde que pour son artwork qui est aux antipodes des compositions de
Devangelic.
Je jetterai quand même une oreille sur l'album dans son intégralité pour voir à quoi ressemble un "opus d'une chiantise rarement atteinte" ^^
Merci pour la chro' !
Totalement d'accord avec toi, sauf que moi je n'ai pas pu terminé l'écoute de l'album au complet. Après 5 morceaux je me suis dit: non mais ce n'est pas possible, c'est quoi cette merde... Et puis je ne suis plus jamais retourné.
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