Resolutio

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15/20
Nom du groupe Auspex
Nom de l'album Resolutio
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalPower Progressif
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Subjective Architecture
 01:16
2.
 Time to Make a Stand
 06:07
3.
 Theater of Pain
 06:17
4.
 Lost Academy
 05:13
5.
 Mysteries of the Stars
 06:02
6.
 Phantoms
 04:52
7.
 Celestia
 08:33
8.
 A King's Crown for a Wealthy Weak
 04:57
9.
 Rise
 11:29

Durée totale : 54:46

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Auspex


Chronique @ Coercition

03 Juillet 2008
Auspex. Sympathique combo issu de la scène grenobloise. C'est tout ? Une carrière effectivement assez rapide à résumer puisque le groupe n'a comme antécédents qu'une démo, fort bonne part ailleurs, et pas mal de concerts sur Grenoble. Une vie courte, tournée plus vers l'avenir que vers le passé, en regard des quelques années d'existence, d'un remaniement de line-up mais déjà d'une popularité certaine dans l'agglo où Auspex est basé. Resolutio, premier album oblige, sera donc une pierre importante pour construire la carrière d'Auspex... une pierre, voire un boulet ? J'y viens.

Quid donc de Resolutio ? Une esthétique vaguement manga (d'ailleurs, le refrain de "Mysteries of the Stars" est chanté en japonais) qu'on aime ou, plus généralement, qu'on aime pas. Une réelle ambition entoure cette production, dont la sortie fut délayée pour cause de perfectionnisme... On est en droit de s'attendre à beaucoup de cette formation très ancrée dans un souci de faire bien et beau, certains membres étant musiciens professionnels. Et de s'attendre à plus encore lorsque, tel que votre serviteur, l'on a écouté la démo "Mysteries of the Stars" avant cet opus. L'on ne sera justement pas désorienté puisque 2 des 3 titres de cette sortie précédente sont très justement repris ici : l'étalon parfait pour juger de ce son idéal recherché.

Pour garder une cohérence dans l'ordre d'écoute, un bref mot sur l'intro en premier lieu : un riff printanier qui aurait pu être la trame d'une bonne chanson, vient délicatement nous chatouiller l'oreille, puis se pose dessus la voix d'Elodie; voix qui est un point fort pour Auspex, qui peut se prévaloir d'avoir une vraie chanteuse, parfaitement calée dans son registre opératique, à l'extérieur duquel elle ne s'aventurera pas.

Et l'on enchaine sur le premier titre issu de la démo, "Time to make a stand". Ce power-speed-symphonico-prog, auquel ne vient pourtant pas se coller l'adjectif "épique", ce qui aurait pourtant été logique au vu du style pratiqué, ce morceau donc conserve-t'il toute la saine efficacité de la version démo ? C'est le moment de mettre les pieds dans le plat : dès les chœurs qui finissent l'intro et se prolongent au début de ce titre, on est pris d'un puissant scepticisme, à l'écoute de cette dimensio sympho à outrance, débauche d'effets électroniques de mauvais gouts et d'instruments classiques venant littéralement étouffer la voix de la chanteuse, placée en arrière de la prod- ce qui signifie ici noyée sous des tonnes de couches musicales évoluant si rapidement que je renonce à les énumérer.

Ce titre est hélas représentatif de l'ensemble de l'album, et l'autre reprise, "Rise", envoi de onze minutes, n'y coupe pas; à savoir une compo excellente mais défigurée par une sophistication inutile et pompeuse.

Pourtant, Auspex démontre un vrai sens du refrain accrocheur, sur "Celestia", "Mysteries of the Stars"; pourtant, Auspex accumule les déluges de soli, ainsi que des adjonctions de ces instruments à vents que nous autres métalleux ne savons parfois pas nommer mais qui nous évoquent toujours un souvenir chaleureux, Elodie sait se servir de son organe et y prend plaisir, avec parfois des échos produisant un double registre intéressant. Mais cela tourne souvent au choeur pompeux, et les soli de guitares, c'est malheureux à dire, couinent. Les voix masculines, originellement effrénées et claires, sont ici grimées en voix de sorcier atténuées et prenant à contre-pied le flot joyeux ou mélancolique de l'album, qui ne se veut pourtant jamais inquiétant, et viennent donc casser des envolées lyriques.

C'est en réfléchissant sur cet album qu'on l'appauvrit : moins d'exigence, des compos plus courtes, une prod accompagnant la musique plus que cachant des guitares qui en paraissent presque honteuses, auraient fait de Resolutio un très bon album. Auspex a voulu tester, mais n'a réussi qu'à détruire la spontanéité de sa musique, qui, épurée et centrée sur les guitares, est créative et émouvante. Manque de maturité, dispersion ? On est d'autant plus déçu que le talent est là, mais que les choix faits viennent artificiellement nous priver d'un bon moment.

Une note sévère donc, en guise d'encouragement à faire mieux. Qui aime bien châtie bien. Et si on aime, on aime quand même Resolutio.

13/20

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