Requiem for a Dream

Liste des groupes Metal BO Requiem for a Dream
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe BO
Nom de l'album Requiem for a Dream
Type Compilation
Date de parution 2001
Style MusicalMetal
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Summer : Summer Overture
2. Summer : Party
3. Summer : Coney Island Dreaming
4. Summer : Party
5. Summer : Chocolate Charme
6. Summer : Ghosts of Things to Come
7. Summer : Dreams
8. Summer : Tense
9. Summer : Dr Pill
10. Summer : High on Life
11. Summer : Ghosts
12. Summer : Crimin' & Dealin'
13. Summer : Hope Overture
14. Summer : Tense
15. Summer : Bialy & Lox Conga
16. Fall : Cleaning Apartment
17. Fall : Ghosts-falling
18. Fall : Dreams
19. Fall : Arnold
20. Fall : Marion Barfs
21. Fall : Supermarket Sweep
22. Fall : Dreams
23. Fall : Sara Goldfarb Has Left the Building
24. Fall : Bugs Got a Devilish Grin Conga
25. Winter : Winter Overture
26. Winter : Southern Hospitality
27. Winter : Fear
28. Winter : Full Tense
29. Winter : The Beginning of the End
30. Winter : Ghosts of a Future Lost
31. Winter : Meltdown
32. Winter : Lux Aeterna
33. Winter : Coney Island Low

Acheter cet album

 buy  €6,99  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

BO


Chronique @ Eternalis

12 Mars 2010
Une simple mélodie. Répétitive. Aliénante. Annihilatrice. Abyssale.
Basée sur une uniformité forcément difficile d’accès, et une approche hypnotique de l’émotion, Clint Mansell a touché quelque chose de très spécial pour sa seconde bande originale, celle du merveilleux et culte Requiem for a Dream, dans lequel le traumatisant Jared Leto y trouva ses lettres de noblesses en tant qu’acteur et interprète d’exception.
Loin de la grandeur d’un Jerry Goldsmith, de la décadence d’un Hans Zimmer ou de la magie d’un Danny Elfman, Clint Mansell est allé puiser dans une musique plus introspective, décharné et minimaliste, intégrant une dose non négligeable d’électronique dans ses partitions, afin de renforcer l’aliénation vécue par les personnages, ainsi que leur isolement, symbolisé par une mélodie crue, distinctive, fleuve de cette BO de plus de cinquante minutes.

S’inspirant ouvertement (de ses mots) des travaux de Trent Reznor (Nine Inch Nails), Clint Mansell a su donner une âme supplémentaire au film, un cœur encore plus poignant, et composer une œuvre à part entière, ode au désespoir humain, à ses addictions et ses finalités tragiques.
S’articulant autour de trois thèmes principaux ("Summer" / "Fall" / "Winter"), cette bande originale, interprétée en grande partie par le célèbre Kronos Quartet, s’ouvre sur ce qui sera l’architecture musicale de cette longue litanie aux affres de la drogue. Une mélodie poignante, languissante, sinistre, ponctué par des relents électroniques, sortes de râles malsains et annonciateurs de la noirceur à venir, à l’instar de démons intérieurs prenant doucement mais surement le contrôle de notre esprit. Le violon, prédominant, installe un climat sombre et lourd, emplie de tension, tout en gardant une profonde accroche, presque addictif justement.

Le sentiment de vide à l’écoute de "Coney Island Dreaming", égal au battement régulier d’un palpitant, mais avec toujours en toile de fond un sentiment grésillant de malaise, que les écarts électroniques de Party rendent encore plus malsains. Car l’électronique ici apporte réellement ce sentiment d’enfermement, de folie, de démence schizophrénique ("High on Life") en réponse à l’impression perpétuelle de chute des arrangements classiques. Cette sensation de plonger dans un grand trou noir, et de ne pouvoir ni vouloir en sortir, presque en aimant ce malheur qui nous submerge et nous broie, petit à petit.
"Summer" s’articule autour du vide et de la mélancolie, de l’introspection notamment ("Dreams", "Ten"), avec quelques écarts plus ou moins décadent ("Ghost" et ses violons grandiloquents).

"Fall", avec "Cleaning Apartment", débute d’une manière apparemment similaire, mais le plus grand nombre de pistes et de mélodies s’enchevêtrant dévoile une plus grande profondeur, comme une évolution dans la tension dramatique de la musique, la mélodie de violon s’accouple au vide provoqué par le piano, créant un amalgame de sentiments paradoxaux chez l’auditeur. On sent que le thème principal reste fondamentalement le même, les similitudes sont grandes, et les changements très discrets, mais présents, et c’est justement toute la justesse de l’œuvre, savoir créer un paysage sonore de plus en plus angoissant avec le temps, grâce à d’infimes changements de rythmes, ou apparitions de nouvelles partitions. Le phénoménal "Marion Barfs" mixant presque l’intégralité de ce qui fut écouté avant, presque comme un point d’ancrage, un constat à mis parcours de l’horreur à venir, toujours plus insoutenable. Arrive alors "Supermarket Sweep", étrange, déstructuré, évoquant le lointain Party mais en plus saccadé, plus rapide et organique, les tripes se serrant irréversiblement et de plus en plus fortement, devant cette musique des plus simples et binaires, mais étonnamment expressive.
Quand aux écarts groovy, divinement dérangeant, de "Bugs Got a Devilish Grin Conga" (représentant la démence de la mère du personnage principal), ils n’en sont que plus grinçants lorsque l’on débute "Winter", notamment "Southern Hospitlity", plus ambitieux, grandiloquent et menaçant.

Montant en intensité tout au long des dernières pistes, le paroxysme de cette bande originale sera atteinte sur les épilogues "Meltdown" et le culte "Lux Aeterna". Le premier sonne l’heure du bilan, l’aspect aliénant ne pouvant aller plus loin, les images, identiques et hypnotiques, tournant inlassablement dans nos têtes, que ce soit cette mélodie toujours présente, ou les soubresauts de contrebasse, apportant noirceur et tranchant. Tout monte, de plus en plus lourd, malgré une musicalité toujours foncièrement minimaliste et peu grandiose (on est loin des arrangements à 200 pistes d’un Hans Zimmer). Quand à "Lux Aeterna", la fin approche, on le sent, le sait, le malheur est passé, inéluctable, plus rien ne sera jamais comme avant. Un sentiment de mélancolie parcours la mélodie quelque peu plus lente et disgracieuse, évoquant des choix ayant pu être faits, et des vies à jamais balayées et littéralement détruites.
La musique s’arrête, les tremblements se stoppent, les tripes se desserrent un peu, mais le malaise reste là, profond, ancré en nous…pour longtemps…probablement comme un avertissement, de ce qui ne devra jamais arriver.

5 Commentaires

4 J'aime

Partager

Eternalis - 13 Mars 2010: Elle est sur FB depuis des mois en plus =).

Je ne comprends pas trop ce que cela fait sur SoM mais c'est sympa :).
Merci pour ton comm Tiphany ;)
ArchEvil - 13 Mars 2010: Tcheu, la chro de ouf. Inspirée en tout cas. Enfin, je peux comprendre ton engouement, j'ai beaucoup apprécié le film et la B.O également ( en tout cas son thème principal ). Mais j'ai entendu d'autres versions qui lui ont carrément octroyé un orchestre symphonique et j'ai toruvé ça gerbesque, j'aime ce petit duo d'altos et soutenu par un violoncelle, c'est hypnotique. Tu lui ajoute toute la clique orchestrale et la grandiloquence, il perd tout son intérêt. En tout cas Clint n'a rien à envier à John William pour ma part, même si c'est une autre époque.

Par contre j'arrive pas à comprendre comment ce truc est arrivé sur SoM, sérieusement. N'y a-t-il pas une erreur quelque part?
Eternalis - 13 Mars 2010: Ça semble dater en plus donc je ne sais pas du tout.

Pour la grandiloquence je suis tout à fait d'accord, partir d'une BO terrifiante dans son minimalisme et sa pression pour en faire quelque chose de grandiose n'a juste aucun sens...si ce n'est d'impression les oreilles...
choahardoc - 13 Mars 2010: Excellent! Sur le DVD bonus du film, le réalisateur Arronofsky singe un chef d'orchestre devant les musiciens du Kronos Quartet pour leur mettre la pression, complètement barré ce gars... Une BO culte por un film splendide!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire