Renascentia

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15/20
Nom du groupe Wintermond
Nom de l'album Renascentia
Type Album
Date de parution 15 Décembre 2016
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

Limited to 400 copies.
1.
 Morgenrot
Ecouter07:30
2.
 Die Blutgräfin
Ecouter04:51
3.
 Dort wo die Rosen blühen
Ecouter05:25
4.
 Desiderium (Piano version)
Ecouter03:44
5.
 Erinnerung
Ecouter04:24
6.
 Die Klippe
Ecouter07:45

Durée totale : 33:39

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Wintermond



Chronique @ ericb4

30 Septembre 2017

A réserver aux plus fervents partisans de moments intimistes...

Groupe de rock'n'metal atmosphérique gothique allemand fort de ses quelques douze ans d'expérience mais encore peu popularisé hors de ses frontières natales, Wintermond évolue à contre-courant de nombre de ses compatriotes, souvent voués à un metal symphonique gothique plutôt édulcoré et rendu accessible au plus grand nombre. Ainsi conjugue--t-il de façon originale ses sources influences, alliant un rock gothique à la touche tantôt dark dans la veine de BluetEngel, tantôt éthérée, dans la lignée de All About Eve ; un frissonnant metal gothique typé The Gathering (première mouture) et un troublant folk metal dans l'ombre de Elane. Et ce, sur la base d'un duo mixte en voix claires, de textes exclusivement écrits dans la langue de Goethe, et avec un goût prononcé pour les séquences en acoustique, exercices de style qu'apprécieront les amateurs du genre.

Déjà à la tête de trois albums full length, dont le plantureux et sombre « Blutrot » (2006), l'énigmatique « Ein Tropfen Seligkeit » (2007) et le sulfureux « Desiderium » (2010), le sextet teuton originaire de Münster s'est laissé le temps de peaufiner ses arrangements et de faire évoluer ses gammes et ses arpèges, revenant 6 ans plus tard avec un modeste et planant « Renascienta ». Et ce, avec de nouvelles modulations, un tempo plus mesuré qu'à l'accoutumée et sous couvert d'une ingénierie du son devenue plus soignée. Ainsi c'est sur un parcours d'à peine 33 minutes où s'écoulent sereinement 6 pistes à la fois romantiques et pleines de mystères que nous convient Gabrielle (frontwoman), Didic (chant, guitare et programmation), Luk (guitare), Julian (batterie), Maren (claviers) et Chris (basse). Mais entrons plutôt le cd dans le boîtier de la platine. Musique...

Conjuguant harmonieusement les styles, le groupe combine metal gothique et rock progressif pour une délectable ronde des saveurs. Ainsi, dans la droite lignée de BlutEngel, les low tempi progressifs « Morgenrot » et « Die Klippe », dépassant tous deux les 7:30 minutes, prennent des airs de fresques faussement langoureuses et finalement délivrent chacune une insoupçonnée et féline gradation. Lorsque le corps orchestral prend son envol sur la première offrande, les riffs se mettent à grésiller au moment où virevoltent d'enveloppantes nappes synthétiques, et la magie opère. Troublant espace d'expression où s'harmonisent les claires inflexions de Didic et les envolées semi-lyriques de Gabrielle. On ne restera pas moins scotché tant par les attaques de riffs que par les accélérations des frappes du second méfait. Evoluant à l'unisson, la limpidité du timbre et la maestria des deux vocalistes feront le reste...

Lorsqu'il ralentit plus encore la cadence, le combo allemand ne ratera pas sa cible, nous intimant de le suivre dans ses pérégrinations jusqu'à leur terme. A Commencer par la douce et mélancolique ballade « Dort wo die Rosen Blühen »,, à mi-chemin entre The Gathering et BlutEngel. L'intimiste moment se pare d'un grisant slide à la guitare acoustique et d'un céleste refrain qu'on entonnerait à tue-tête. Et comment résister à l'appel de la sirène et à la délicatesse des aériennes séries d'accords à la guitare acoustique sur l'enivrant « Erinnerung », dont la ligne mélodique renvoie aux premiers émois de All About Eve ? Bref, un domaine largement exploité et où la troupe semble parfaitement à son aise, communiquant en prime une charge émotionnelle difficile à contenir.

Enfin, nos acolytes sont allés jusqu'à s'abstraire de tout espace percussif, livrant alors quelques instants privilégiés où le temps semble s'être arrêté. Ainsi, un subtil guitare acoustique/voix mixtes dans le sillage folk de Elane nous est octroyé à l'aune de la ballade a-rythmique « Die Blutgräfin ». L'insertion de sinueux arpèges au piano rajoute un zeste de romantisme à un titre déjà à fleur de peau. Sous couvert d'une ligne mélodique immersive à souhait et tout en nuances, sur fond d'empreintes vocales qui parfois tutoient les notes les plus haut perchées, l'émotion ne tardera pas à gagner les cœurs en bataille. Dans cette énergie, on retiendra également les radieux et ondulants accords du maître instrument à touches sur « Desiderium », titre gothique progressif repris de l'album éponyme sus-cité, ici mué en une hypnotique aubade instrumentale.

On découvre donc un album sensible, doux, mais nullement doucereux, où subtilités harmoniques riment avec ambiances éthérées sur fond de mélodies frissonnantes, jouant à plein sur la fibre émotionnelle. Ainsi, on effeuille une œuvre authentique et sensuelle, aux compositions singulières et où les notes tombent juste. Ce faisant, on parcourt la menue galette d'un seul tenant, avec le désir à peine dissimulé d'y revenir. Et ce, même si les sources d'influence n'ont pas encore totalement été digérées par le combo teuton et si l'on aurait souhaité davantage de dynamique rythmique et de diversité atmosphérique. Si cette rondelle est apte à séduire les aficionados du groupe et/ou de rock'n'metal atmosphérique gothique et folk, elle est à réserver aux plus fervents partisans de moments intimistes...

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