Earth Rot est un groupe australien formé à Perth en 2013 par son chanteur Jared Bridgeman. Après un an d'existence, les Australiens sortent en 2014 leur démo "Dirt" puis un peu plus tard, la même année, leur premier album très orienté death thrash, le dénommé "Follow the Black
Smoke". Un album qui dans l'ensemble a reçu des critiques assez moyennes, désignant une musique assez brouillonne et peu inspirée car ayant des influences trop évidentes. Mais en 2016, les Australiens sortent un E.P nommé "
Chthonian Virtues" qui montre le groupe sous un autre jour, ce qui ne fut pas pour déplaire. Et c'est en 2017 après trois ans d'attente que les Australiens reviennent avec ce deuxième album intitulé : "Renascentia".
Il est à préciser qu'entre les deux disques il y eu deux gros changements. Tout d'abord, il y a eu un remaniement complet de la formation, de sorte que des membres originaux il ne reste que le chanteur Jared Bridgeman. Etant à la base un quintet, nous avons là un quatuor car le chanteur a décidé de s'occuper de la basse, sans pour autant délaisser son micro. Et pour le deuxième changement ? Écoutons le disque, car il faut passer par là pour le connaitre.
A peine l'album enclenché que la première piste "
Terraform" nous prend à la gorge. Ça joue fort, et vite, puis le hurleur d'outre-tombe n'attend pas de prévenir pour nous assommer de ses beuglements tout droit sortis de l'Enfer ! Et le groupe ne se contente pas de tout détruire, il y ajoute aussi des ambiances malsaines dans ses morceaux comme sur "Anachronous
Oath". Et c'est là le deuxième changement : les Australiens se sont petit-à-petit séparés de leurs racines death thrash pour évoluer vers un blackened death metal.
Ainsi, le côté black metal est bien plus mis en avant que sur le précédent album, où il était très secondaire. En effet, on retrouve des trémolos par-ci par-là, et dans les paroles aussi, qui sont dans une logique très magie noire et blasphématoire. Mais le côté death metal n'est pas négligé pour autant ; on le ressent très bien, et ça frappe fort là où il faut.
Seulement, bien qu'ayant fait un virage à 180° qui jusque là semble bien parti, il subsiste toutefois un gros point noir : Les sources d'influence. En effet, comme sur la première offrande, la source d'inspiration saute directement aux oreilles, c'est juste que le modèle de nos musiciens est passé de
The Haunted à
Behemoth. Pour preuve, même le chant ressemble presque à celui de
Nergal période "Evangelion". De ce fait, niveau originalité, c'est un zéro pointé, mais niveau efficacité, c'est 100% assuré.
Autre détail à signaler : Des ajouts de saxophone sur l'interlude "The
Bones that Lay beneath the
Earth" et un passage à la guitare flamenco sur "
Funeral Pyre". En soi, l'idée d'apporter de nouveaux éléments n'est pas mauvaise, mais vu la façon dont c'est fait, ça donne plus une impression de hors-sujet qu'autre chose, surtout pour la guitare flamenco...
Mais quoi qu'il en soit, ce virage à 180° à défaut d'être original nous fait passer un bon moment, puisque l'on ressent quand même que les compositions sont hargneuses, et ne sont là que pour une chose : Bercer nos oreilles avec le son des chœurs démoniaques qui pullulent aux Enfers.
13/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire