Reminiscence

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18/20
Nom du groupe Black Ink
Nom de l'album Reminiscence
Type EP
Date de parution 09 Juillet 2012
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Cold Soul
 06:14
2.
 New Day
 06:35
3.
 Black Ink
 06:19
4.
 Bitter Tears
 04:40
5.
 Confused
 06:23

Durée totale : 30:11

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Black Ink


Chronique @ SvartHjerte0081

26 Décembre 2020

La Sirène de l'univers Prog

Si de nos jours n'importe qui peut aisément citer une ribambelle de groupes labellisés « Female Fronted Metal », pas sûr qu'il y en ait un qui soit également dans la catégorie Prog Metal... et bien quitte à vouloir se la raconter de connaître une pareille chimère, autant que cela en soit une bonne ! Black Ink est donc le candidat idéal pour cette découverte. Ce jeune quintet formé en 2011 ne tarda pas pour composer ses œuvres magnifiquement puissantes, mélodiques et aux rythmes bipolaires car l'année suivant leurs débuts, sort cet EP, Reminiscence, nous dévoilant Black Ink à travers ses cinq titres.

Ceux qui ont eu la chance à l'époque d'y jeter une oreille auraient juré un bel avenir pour ce groupe, ce qui on le sait maintenant n'arrivera malheureusement jamais cause étant leur split-up survenu en 2013. Cela fait de Reminiscence et sa demi-heure de musique le seul vestige de ces Italiens qui ont su se démarquer. Il est donc temps de s'y intéresser de plus près histoire d'affirmer ou non les dires des chanceux cités au début du paragraphe.

« Cold Soul » nous offre une entrée percutante dans l'univers du groupe par une puissante unisson de la gratte et la batterie. Le clavier est généralement en fond pour s'ajouter à la rythmique mais aura aussi sa place parfois sur le devant dans un but mélodique. Le chant, avec une voix proche de celle d'Amy Lee, aura tendance à se faire sur deux pistes offrant un duo de Laura et d'elle-même sur deux tonalités. Les paroles écrites à l'encre noire seront déposées avec force mais jamais avec frénésie sur les divers rythmes entraînants. Le refrain, partant sur des notes tenues tant pour le chant que l'instru, contraste avec les couplets plus brusques mais n'enlève rien à l'énergie transmise par le groupe. Un solo de gratte puis de clavier pour compléter la composition. En outre une grosse claque à la fin de ces premières six minutes qui ne paraissent pas aussi longues tant tout s'enchaîne à la perfection. Un premier titre somme tout remarquable et bien maîtrisé dans sa composition.

Le deuxième titre « New Day » deviendra mon préféré. Là on monte d'un cran. Car si très grossièrement les ingrédients du premier titre sont réutilisés pour celui-ci, la différence se fera sur la première rythmique d'intro, très Indus/Néo, qui nous sera resservie pour chaque refrain et cela menant à un pur délice ! Le premier couplet exploitera pas mal la lourdeur du palm mute, le second tendra plus sur une frénésie rythmique sur le manche de la guitare. Un break sans disto fera une apparition pour feindre un calme vite détruit par des enchaînements de solos avant un ultime refrain. L'illusion encore de ne pas voir le temps passer est déconcertante. Une chanson aux sonorités un peu éloignées du Prog traditionnel (j'entends par là Dream Theater pour ne citer que le plus évident) via un jeu plus groove reste osé mais le rendu est indiscutable !

Le titre éponyme du groupe arrive en troisième position. La mélodie jouée au clavier en intro me fait penser à « Dire, Dire Docks », le thème underwater de l'OST de Mario 64. Un clavier qui sera beaucoup plus présent dans cette chanson, n'empêchant pas la guitare de faire sa part du travail. Une basse elle aussi plus perceptible, en outre, deux courts passages en solo. Globalement une chanson plus douce qui s'harmonise bien avec le chant, quelques moments énergiques tout de même. Le contraste avec la piste précédente est perceptible tant on ressent plus l'évasion que la fureur. Éponyme du groupe ? Oui. A l'image du groupe ? Pas en cette position dans la tracklist. Je parle en termes de sonorités et de ressentis. En ce qui concerne la compo dans sa structure, c'est toujours un sans-faute de par sa richesse des différents rythmes et rythmiques.

La chanson qui suit nous confirme la volonté du groupe à ne pas laisser la guitare en seul leader. En effet pour « Bitter Tears », Michele n'interviendra que pour le dernier quart (et encore sans s'imposer) de la chanson menée par un piano et Andrea à la basse. Une batterie rythmique les rejoindra plus tard... Ce titre, qui avec ses quatre minutes et demi est le seul sous la barre des six minutes, sert plus à apprécier la beauté de la voix de Laura. Et comme tout album traditionnel a droit à son moment sentimental/ballade (excluant la quasi-totalité des albums de Metal Extrême), Black Ink n'a pas dérogé à cette tendance. Cela rend cette chanson plus classique que les précédentes, ajoutant une touche de variété qui ne déplaira qu'aux puristes et aux rabats-joies (qui sont deux synonymes je le rappelle).

Qu'avons-nous pour conclure cette écoute ? « Confused ». Repartant sur la base des deux premières pistes niveau rythmiques percutantes. Mais également des passages piano/basse comme la piste précédente, étonnant, non ? La tension ne fait que monter et descendre tout au long de la chanson, rendant son approche un peu difficile à la première écoute.
Ce qui justifie la place de ce titre dans la tracklist est son dernier tiers qui est uniquement instrumental, comme un bel outro symphonique et mélodique pour l'EP, où chaque musicien aura droit à son moment. La toute fin est cependant plus fracassante histoire de terminer comme il se doit ce voyage qui sera apprécié par tous les curieux qui ont eu raison de s'y intéresser.

Cet EP est donc plus un mini-album où Black Ink expose ses différentes approches musicales, mêlant panache et douceur avec brio. Les regrets de n'avoir sûrement jamais d'autres productions du groupe sont grands car même si l'on peut trouver des compos similairement exaltantes chez d'autres groupes, le chant de Laura fait clairement la différence avec ce qu'on peut trouver ailleurs, rendant plus unique encore ce que Black Ink a créé. C'est avec grande joie que j'ajoute Reminiscence à ma bibliothèque (numérique) musicale et que j'apprécierai redécouvrir ces talentueux Italiens selon mes envies ou celles de la lecture aléatoire.

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