Alors que la majorité des groupes de
Deathcore se contentent de faire dans la simplicité au niveau des riffs (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont mauvais), il se trouve que d'autres formations ne sont pas de cet avis et incorporent des éléments plus techniques dans leur son, voire même des éléments progressifs. Non je ne parle pas de Djent aux riffs polyrythmiques, mais bien de
Deathcore aux influences progressives. Malheureusement, la majorité de ces formations restent souvent dans l'ombre, leur musique n'étant pas au goût de tout le monde, bien qu'il y ait des exceptions comme
The Contortionist.
Si une telle précision est faite, c'est parce que c'est le cas de
Despite Exile qui en est déjà à son cinquième album depuis 2010, et pourtant, ces italiens ne parviennent pas à sortir de cette zone d'ombre devenue maintenant trop petite pour eux. Pourtant, tous les éléments sont là pour réussir, il y a de la technicité, un certain savoir-faire, et malgré tout, il manque ce petit quelque chose qui pourrait les propulser plus en avant. en tout cas, les italiens sont de retour en 2017 avec leur cinquième album (et accessoirement le deuxième sur le label Lifeforce Records) nommé "
Relics".
Au niveau de la pochette, que comprendre de cette épave de bateau ? Que l'on a à faire avec un énième groupe de Djent faisant référence à la mer ? C'est ce que semble confirmer l'introduction "
Ghost vessel:
Adrift" avec des bruits d'eau, suivis de violons plaintifs avant de déboucher sur "
Absent Foundation" qui déboule sans crier gare avec sa batterie déjantée et le grizzly derrière le micro, le tout sur une ambiance très planante mélangeant aussi la lourdeur métallique comme un état de transe.
Dans l'ensemble, les italiens restent fidèles à leur passé
Deathcore que ce soit par le chant dans un registre très hardcore sans pour autant tomber dans les clichés, ou par des cassures toujours bien ficelées, jamais de trop mais apportant un petit plus comme sur "Introspector". De la technicité, il y en a, vous en aurez un exemple avec le solo de "
Deviant" ou même tous les changements de rythmes qui parsèment le disque, mais les plus marquantes étant sur "Death
Drive". Mais
Despite Exile sait se faire aussi plus classique et tout aussi efficace comme sur "Of imaginery shipwrecks" avec un riffing très accrocheur.
Le gros plus par rapport à ses prédécesseurs, c'est que les italiens ont réussi à s'éloigner de leurs racines The contortionist pour faire quelque chose de plus personnel, cela se retrouve beaucoup au niveau des atmosphères. En effet, au revoir le côté astral, désormais, celles-ci sont beaucoup plus aériennes, telle une pluie d'étoile un peu comme le ferait
Omnium Gatherum. Et à l'inverse des américains cités plus haut, pas une trace de chant clair.
Finalement, le seul inconvénient de ce disque serait qu'il n'est pas facile d'accès; En effet, les éléments progressifs ont souvent tendance à rebuter les fans de deathcore "classique" ce qui est un peu dommage. Si ça peut rassurer, ici les italiens ne cherchent pas à en faire trop, et ne rallongent pas inutilement leurs chansons, la plus longue faisant 5 minutes.
Bref, une offrande plus mâture et plus aboutie que ses prédécesseurs, les italiens ont vraiment acquis un certain esprit critique au fur et à mesure de leurs sorties, il ne reste plus qu'à leur souhaiter de trouver la reconnaissance qui leur est due, et surtout de ne pas se brûler les ailes en plein vol.
Je ne connaissais pas , c'est vraiment pas mal, merci pour la découverte.
Tout comme GONEO je ne connaissais pas du tout ce groupe. Excellent groupe ! Album commandé avoir découvert 3 titres qui sont vraiment terribles.Merci pour la chronique et cette découverte
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