Release the Shadow

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14/20
Nom du groupe In Arkadia
Nom de l'album Release the Shadow
Type Album
Date de parution 04 Août 2006
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Stream of Oblivion
2. Ignition
3. Somber Light
4. Delirium Tremens
5. Deadnightmare
6. Crusador
7. Not Enough Time
8. Crave
9. Stormkeeper
10. Blood Lust
11. The Last Rain

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In Arkadia


Chronique @ Hellboy27

03 Septembre 2008
Voilà un disque de Death Mélodique du groupe IN ARKADIA qui vaut le détour. Cet album aurait pu ne jamais voir le jour si des dizaines de personnes n’avaient pas souscrit à la prévente de l’album, assurant ainsi aux groupes un budget suffisant pour l’impression du disque. Cette confiance a semble t’il motivé les quatre (non, trois _ c’est compliqué) lyonnais, tant souffle sur cet album un vent frais d’inspiration, d’émotion, d’énergie, bref tout ce qu’on aime.

A noter que sur le papier le groupe a une ossature classique, soit un batteur, un chanteur et deux guitaristes, mais que pour une raison inconnue, le bassiste nommé Eduardo n’était plus dans le groupe durant la composition de l’album, et n’est revenu qu’après.

Ainsi Release the Shadow fut composé sans basse, mais ceci n’a pas handicapé la marche du groupe, et cette absence n’est absolument pas choquante.

L’album s’ouvre par une magnifique mélodie douce aux claviers sur Stream Of Oblivion. Le morceau est quasi épique, et nous conditionne dans une bonne ambiance.

Pour rompre avec cette douceur, Ignition fait dans l’efficacité, qui alterne tantôt une rythmique de Death classique avec cette guitare si omniprésente et un chant énergique, et tantôt un rythme s’inscrivant dans le Thrash, des restes des débuts du groupe en 2005 lorsque le groupe était classé dans le Heavy Thrash. Sur cette première banderille, l’absence de basse importe peu, et au contraire, l’absence d’une rythmique lourde semble donner plus de fraicheur aux mélodies jouées par les guitares, et notamment quelques solos harmoniques vraiment réussis.

Le bassiste Eduardo voudra sans doute la peau du chroniqueur, tant il semble fâché avec la basse. Pas du tout, car bassiste moi-même, je trouve finalement ce premier titre très bon, mais indéniablement la basse est ici dispensable. Il n’y a rien à rajouter sur ce premier morceau.

Somber Light commence par une mélodie tourmentée de la guitare, un peu comme une tournerie « fjordienne », car les notes évoquent l’espace. Passé cette métaphore personnelle douteuse, je poursuivrai en constatant encore sur ce morceau une forte présence de Théo, le chanteur, qui se cale parfaitement sur un rythme plus lent, mais restant tout aussi captivant que sur Ignition. Un solo sympathique vient enrichir ce bon morceau qui cependant émeut un peu moins que son prédécesseur.

Delirium Tremens est quant à elle l’un des grands moments du disque, et ce ne sera pas un hasard si le groupe en fera un vidéo-clip l’année suivante, lui-même un grand succès au sein des frontières françaises et au delà, puisqu’il a été à ce jour téléchargé sur internet environ quinze-mille fois en quelques mois. Delirium nous percute d’entrée par une ouverture sonnant en pur Heavy, puis les guitares se font moins lourdes pour lancer solennellement et permettre au chanteur de rentrer. Un des morceaux les plus rythmés de l’album assurément, et sur quelques séquences de Heavy Metal, on se croirait à entendre un son semblable à des groupes de Power comme les aristocrates de Gamma Ray. La comparaison s’arrête là, mais en tout cas on peut ressentir une inspiration Power Metal affirmée sur ce morceau. Les mélodies puis les solos, sans être démentiels ou exponentiels restent soignés.

En revanche, pour Deadnightmare, Flo, Seb et Théo, ont légèrement rompu avec la rythmique des précédents morceaux, car ici la structure globale de la chanson reste banale, sans grandes variations, et moins de place est laissée aux guitaristes pour caler un solo. On comprendra que ce titre ne sert qu’à calmer un peu le jeu, en demeurant normal classique, avant que ne surgisse un autre must du disque.

Crusador est effectivement un morceau en tous points excellent, qui commence sur un rythme purement Heavy. Ce son rappelle un peu celui de Saxon sur l’album Unleash The Beast. Mais la voix de Theo qui suit n’a plus rien de Saxonnien, et celle-ci est fort captivante, peut-être pas par sa puissance vocale, car on a connu des chanteurs à la cage thoracique plus musclée, mais elle séduit cependant par un timbre plaintif qui fait qu’elle s’accommode parfaitement au style joué. Difficile à expliquer d’avantage.
A noter un enchainement de solos prodigieux sur le milieu de la chanson, où on retrouve quelque peu ce son provenant du Power Metal allemand, auquel Saxon avait adhéré sur Unleash The Beast. C’est un avis personnel qui peut se discuter, mais à l’oreille on s’en rapproche beaucoup.

Avec Not Enough Time, l’accent est à la tristesse et à l’émotion, et ce sentiment est bien servi par une musique très bien construite. Le morceau est un des plus aboutis de l’album, car c’est peut-être dans celui-ci que les trois musiciens ont exploré toutes les nuances de leur musique. Pour simplifier cette phrase alambiquée que je viens d’écrire, j’analyserai cette chanson en plusieurs séquences.
Au cours d’une bonne introduction à la guitare acoustique, on alterne entre un chant semi-clair, teinté de souffrance et de mélancolie, et un solo de guitare mélodique entrainant. Après ce passage, la chanson est un long couplet où le chanteur se lâche, charge et surcharge dans la souffrance. La deuxième moitié de la chanson est une succession de solos tous plus magnifiques les uns des autres, dans un style qu’on pourrait qualifier de « stratovariusien ».

Crave et Stormkeeper sont deux autres modèles du genre, toutefois sans intros acoustiques, et un peu plus sur la réserve quant l’état d’esprit par rapports aux précédents titres.

Blood Lust, comporte un thème au son délicat et agréable. La guitare est encore une fois fabuleuse. Un grand morceau comme les précédents, mais agrémenté ici d’une mélodie naturellement entrainante, solos divins à l’appui.

Sur le début The Last Rain, on retrouve l’ambiance épique et luxuriante déjà évoqué dans Stream Of Oblivion, avec un clavier rassurant, des chants quasi elfiques en second plan. Mais ce calme est une nouvelle fois rompu pour une enième ballade musicale, l’apothéose, la dernière pierre de ce magnifique colosse qu’est Release the Shadow, qui ne comporte quasiment aucune mauvaise note.

18/20.

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