Alors que les toutes les tournées mondiales s'arrêtaient soudainement et inopinément aux printemps 2020, le chanteur et batteur occasionnel de Queensrÿche, Todd La Torre, étant confiné avec pleines de nouvelles idées, profite de la pandémie du covid19, pour finaliser
Rejoice in the Suffering, son tout premier album solo.
Outre le fait que Todd gère le chant et toutes les batteries, c'est son ami et collaborateur de longue date Craig Blackwell qui se chargera de la basse, des claviers ainsi que de toutes les guitares sauf sur la deuxième moitié du solo de "
Rejoice in the Suffering", qui sera l'œuvre de Jordan Ziff, plus connu pour être le nouveau et deuxième guitariste du groupe
Hard Rock californien
Ratt.
Autant dire que le chanteur et son complice de guitariste apporteront un soin particulier à créer un album de Heavy
Metal dynamique varié aux légères touches progressives, qui puise ses références auprès d'autres genres tels que le
Power US, et le Thrash
Metal. Des styles et diverses influences qui se trouvent être très flagrantes et à l'opposé de ce que proposait le chanteur avec Queensrÿche ou
Crimson Glory avant cela.
Quant à la production, elle sera supervisée par le guitariste multi-instrumentiste Craig Blackwell, en étroite collaboration avec le sorcier des consoles Chris "Zeuss" Harris (Queensryche,
Heathen,
Dee Snider,
Rob Zombie,
Overkill et.).
Démarrant sur les chapeaux de roue, la galvanisante doublette "Dogmata ", "Pretenders" à la rythmique lourde (genre marteau pilon) et groovy à souhait, mettra en valeur un chant à la fois âpre et haut perché voire hurlé de Todd la Torre, le tout renforcé de riffs et d'énergiques leads de guitares thrashy. Un excellent morceau qui à bien des égards me rappelle
Fight le groupe de Rob
Halford, mais aussi
Machine Head, voire
Pantera en moins bestial.
Des références
Power US (Groove
Metal) assumées, que l'on retrouvera sur l'étendue de l'opus, à commencer par "Darkened
Majesty" au chant plus mélodieux, le menaçant "Critical
Cynic", et l'éponyme tout deux bâtis autour d'un riffing de guitares Thrash et de growls bien sentis. Mais aussi sur l'éfficace "Vanguards of the
Dawn Walls" aux refrains growlés et étrange gémissement. Parmi les morceaux les plus Heavy classique et mélodieux, n'omettons pas le sombre "
Crossroads to
Insanity" à la rythmique pachydermique et refrain entêtant, le fédérateur et énergisant "
Vexed" au chant modulé rappelant tour à tour celui du
Metal God pour les montées aiguës et
Geoff Tate sur les passages les plus mélodieux. Sans oublier le presque progressif "Apology", où plane l'ombre de Queensryche et
Crimson Glory.
En pleine possession de son organe vocal et des nouvelles idées, Todd La Torre en ce début 2021, nous surprend avec un opus varié au carrefour des genres. Souvent
Power US, Groove
Metal, parfois Heavy limite Progressif, sur sa longueur (et malgré plusieurs morceaux aussi mémorables que frondeurs), "
Rejoice in the Suffering" s'avère être un peu trop disparate à mon goût. Techniquement en revanche, il n’y a rien à redire sur la performance des musiciens qui restent irréprochables quel que soit le registre interprété et la difficulté des différentes parties.
En résumé, nous pourrions oser dire que rien n’est mauvais ni vraiment exceptionnel sur ce premier essai solo de Todd La Torre.
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