Au sein de la scène Underground, nombreux sont les musiciens aux multiples projets... Le projet suédois Musmahhu fait partie de ceux-ci, enfanté par un certain Swartadauthuz (que certains connaîtront sans doute), fondateur d'une multitude de projets Black
Metal dont
Azelisassath, Bekëth Nexëhmü et
Mystik, et gérant les labels
Ancient Records et Mysticism Productions. Ici, toutefois, le bonhomme s'associe à un certain Likpreditaren aux vocaux, avec qui il a déjà travaillé sur ses projets Demonomantic et Summum. Après avoir choisi comme nom Musmahhu, en référence à la créature mythologique sumérienne/babylonienne hybride d'un lion, d'un serpent et d'un aigle apparaissant dans l'Enûma
Eliš, le duo enregistre une première démo, "Formulas of
Rotten Death", sortie via Iron Bonehead Productions début 2018, et qui pose le ciment de ce que sera la formation.
Et c'est un an plus tard en ce début d'année que Musmahhu donne naissance à ce premier album "
Reign of the
Odious", orné d'une pochette aussi belle que malsaine...
"Apocalyptic Brigade of
Forbidden Realms", après une courte introduction, attaque sauvagement à coups de riffs lourds et écrasants, couplés à un matraquage à la double pédale côté batterie et aux vocaux lugubres de Swartadauþuz, attestant d'emblée de ce que seront les sept pistes composant l'album.
Ainsi, Musmahhu pratique un Death
Metal noir, sale et écrasant aux effluves black évidentes, vestiges des autres projets de son géniteur Swartadauþuz, en témoignent certains vocaux ou quelques lignes de guitares comme le lead en milieu du très bon "Musmahhu, Rise". L'ensemble des morceaux composant ce "
Reign of the
Odious" est majoritairement rentre dedans avec des rythmiques écrasantes, des leads tantôt mélodiques, tantôt chaotiques et des blasts surpuissants pilonnant le champ de bataille, en témoigne le redoutable et vindicatif morceau éponyme, agressif et puissant, détruisant toute résistance sur son passage tel un char d'assaut lancé à pleine vitesse. Néanmoins, le groupe sait aussi ralentir le tempo et proposer des ralentis plus lourds, histoire de varier le propos, sans pour autant y perdre au change, comme sur "
Slaughter of the
Seraphim".
Quelques touches de claviers parsèment l'album comme sur "Musmahhu, Rise" et "Thirsting for
Life's Terminus", ajoutant un petit je ne sais quoi de perturbant et lugubre à l'atmosphère noire dégagée par cet opus. L'excellente doublette "
Spectral Congregation of the
Anguish" et "Thirsting for
Life's Terminus" clôture l'album en apothéose, avec des ambiances à la fois épiques et funestes, belles et macabres... L'atmosphère épique se retrouve dans l'ensemble de l'album mais monte en intensité au fil des pistes pour vous prendre aux tripes sur les deux derniers titres de ce "
Reign of the
Odious" !
Côté production, celle-ci colle à merveille à la musique du combo tout en étant à la fois lourde, sale et caverneuse, notamment grâce à une bonne dose de réverb sur les instruments et le chant, accentuant de ce fait l'atmosphère suffocante qui s'en dégage. Atmosphère qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler les finlandais de
Desolate Shrine de ce côté-ci.
L'année commence très fort avec ce "
Reign of the
Odious", noir, écrasant et foutrement addictif. Les amateurs de Death
Metal à la
Corpsessed,
Triumvir Foul,
Desolate Shrine et consorts seront ravis par cette ogive qui déboule en ce début d'année tel un missile tiré en plein champ de bataille, et qui fera à n'en pas douter de gros ravages !
Merci, d'après ta description très précise, c'est excatement le genre de death qui peut me plaire.
Je vais aller essayer ça très vite!
Ca vaut vraiment le coup, la grosse surprise de ce début d'année me concernant !
La même, le Death n'étant pourtant pas mon style de prédilection, là j'accorche à fond : cette noirceur et cette puissance me parlent, c'est du tout bon !
Merci pour la chro !
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