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Redneck Is the New Black » est déjà le second méfait chez Mighty Music, label qui commence à se faire un nom au travers d’une recherche constante de groupes prometteurs et par l’éclectisme de sa liste. Qui aurait pu deviner leur origine, vous peut être là bas dans le fond ? Américaine ? Non ! Danoise ? Bravo au Monsieur habillé tout en vert, encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !
Le premier aperçu de l’album se fait avec le visuel, et l’artwork apparait bien différent de celui du premier skeud «
Roll with It or Get Rolled Over », du moins beaucoup moins rigolote… Une sinistre ferme ayant probablement une sinistre histoire, que les sinistres autochtones (des « Rednecks » probablement…) pourrons vous conter. Le décor semble donc planté, tout droit issu d’un film d’horreur.
Le label nous rassure, le groupe n’a pas sombré dans le
Death Metal Brutal mais pratique toujours son « Rock’n’
Metal »… « Mais qu’est-ce donc du Rock’n’
Metal » me demanderez-vous? Le label nous explique qu’il s’agit de la rencontre d’une foultitude de styles musicaux (ah bon ?…), plus ou moins récents et accrocheurs qui devraient rassembler un large auditoire. On nous décrit donc un style oscillant entre
Pantera et les Gun’s (excusez du peu…). Avec de telles références, soit l’artiste ne prend aucun risque et se réfugie dans une pâle copie, cette symbiose entre deux styles si différents risquant d’être complexe à réaliser, soit nous sommes en présence d’une pub mensongère soit simplement devant un groupe véritablement génial. Autre argument convaincant, 9000 John Doe a été consacré «
Live Band Of The Year » en 2009 par la presse spécialisée danoise. Faisons tourner sans plus attendre la galette en espérant que la mouture nous pète réellement à la tronche...
11 titres, première écoute…deuxième écoute : certains plans sont effectivement issus d’autres horizons musicaux mais pour le reste nous avons bien à faire à un punk/hardcore spontané et fougueux, déjà entendu.
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Redneck Is the New Black » est sans limite apparente d’agressivité, avec une dose non négligeable de détermination. Le chant est hurlé, les rythmiques finalement très simplistes mais assez bien exécutées ; Le but n’est pas de faire dans la dentelle ni de lorgner vers l’originalité : l’efficacité doit primer. Il n’y aura donc pas de prise de risques sur ce skeud pourtant pavé de sonorités assez sympathiques.
Pour les influences, il faut donc chercher au milieu de la scène hardcore US, avec parfois quelques petites touches d’
Anthrax par-ci et d’
Entombed par là. Pour le reste il s’agit de plans repiqués à droite et à gauche, placés dans les compositions de manière plus ou moins adroite. On obtient ainsi une base tout de même répétitive pour des textes déjantés. La recette devrait plaire aux fans du style.
"Did Say She
That » et sa cocotte funky en guise d’introduction projette sa rythmique ska très largement influencée par Offspring et intégrant des éléments 70’S donnant un produit très convaincant. Idem pour le très efficace,
Crossover mais convenu « 4
Bastards »… le très heavy «
Black Heart ».On frisera souvent le ridicule avec « Country Zombie » ou encore «
Never Corner A
Cobra »… une touche d’humour, peut-être même d’autodérision mais il n’empêche qu’on est loin des diverses influences citées dans la bio.
Côté production, nous sommes aussi dans une réelle simplicité, rien de bien catastrophique mais à l’image de l’album : largement perfectible…
Le groupe possède tout de même du caractère mais rien de transcendant côté originalité. Les amateurs du genre apprécieront les délires du groupe et les petites adjonctions d’éléments Rock et hard rock (« Like A Cannonball »), jusqu’au punk («
Lightning Queen »). Les curieux se forgeront leur propre idée et les autres passeront leur chemin prétextant que la seconde écoute est déjà bien suffisante …
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