Red Pyramid

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Throne On Mars
Nom de l'album Red Pyramid
Type EP
Date de parution 09 Novembre 2012
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Pathfinder 09:56
2. Loss of Axis 10:08
Total playing time 20:04

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Throne On Mars


Chronique @ AdamSalamander

19 Décembre 2012

Un premier EP plutôt prometteur

Throne On Mars. Je crois bien que c’est le nom du groupe qui m’a accroché, à la fois imposant et venu d’ailleurs, c’est ce qui m’a principalement motivé pour aller faire un tour sur leur Bandcamp. Là-dessus je suis tombé sur Red Pyramid, leur premier EP, dont le titre et la pochette m’ont tout de suite séduit. Des indices promettant un son auquel on ne s’attend pas, des sonorités oscillant entre le lourd et le mystique, le colossal et la finesse. Quelque chose d’inattendu a priori.

Au premier coup d’œil on s’aperçoit que cet EP propose simplement deux pistes, qui nous amènent cependant à un total avoisinant la vingtaine de minutes. Puis l’écoute de Pathfinder nous fait remarquer l’absence de paroles. Rien que de la musique, pas l’once d’une voix, si ce n’est les quelques mots inaudibles au début du morceau. Le voyage se veut total, Throne On Mars souhaite nous faire oublier la Terre et les humains qui la peuplent, pour un monde à la fois transcendant et chaotique. Les trois premières minutes nous font nous élever vers les hauteurs, avec un aspect progressif qui n’est pas déplaisant, préparant une accélération qui semble inévitable, l’entrée dans l’univers musical du groupe. Les guitaristes dégainent alors un son gras à souhait, tandis que le batteur martèle ses fûts et cymbales, introduisant une certaine rapidité, contrastant avec l’atmosphère lourde et pesante à laquelle contribue le bassiste. Le thème principal du morceau nous est balancé entre les pattes, à la fois entêtant et énergique, répétitif, mais dans le sens mélioratif du terme. Une sorte de microcosme musical dans lequel on se sent bien, et dont l’éternel recommencement est presque rassurant. Tellement que l’on est presque surpris de voir arriver la fin de Pathfinder nous tirer de là en adoptant un ton non seulement plus atmosphérique mais aussi plus inquiétant que le reste de la track.

Suite logique au titre qui le précède, Loss Of The Axis démarre dans la même ambiance, sombre, pesante, constituée de nappes sonores formant une sorte de grondement, le tout appuyé par une batterie mid-tempo et une guitare qui va chercher dans les aigus, donnant un peu de mélodie à cette sorte de tonnerre lent et menaçant. Un riff joué de concert par les deux guitaristes, chacun déviant à nouveau par la suite, l’un reprenant la voie du chaos, l’autre celle de la mélodie, tandis que le batteur nourrit abondamment nos oreilles de descentes de toms, voilà une recette qui marche, et on en redemande. Une fois de plus la répétition est de mise, un thème principal est établi, et différentes variantes en résultent, ainsi qu’un interlude et un final. Vous l’aurez compris, Throne On Mars c’est la construction pas à pas d’un ensemble massif et atypique, telle la Red Pyramid qui règne si fièrement sur la pochette.

Attention pas si vite, je ne sais pas si vous partagerez mon avis, mais pour moi les cinq dernières secondes ont une importance capitale, car elles sont habitées par cette même ambiance qui introduit Pathfinder. C’est peut-être là d’ailleurs que se trouve la clé de cet EP, retrouver à nouveau l’ambiance mystérieuse créée par le peu de voix du premier morceau, comme un renvoi au point de départ, un éternel recommencement, ou un retour à la réalité. Surinterprétation de ma part ? C’est bien possible, mais après tout la musique n’est-elle pas sujette à réflexion et extrapolations ?

Throne On Mars s’affiche en tout cas avec cet EP comme un groupe certes complexe, par son mélange de Doom-Sludge, combiné à des éléments atmosphériques et progressifs indéniables, (un genre de Post-Metal comme se définit lui-même le groupe) mais également mature à la vue de sa date de formation (2011). Les compositions sont abouties et affichent déjà l’identité du groupe en seulement deux morceaux. Que l’on y adhère ou pas, Throne On Mars surprend, interpelle, et (me) donne envie d’en savoir plus sur eux et leur avenir, l’évolution de leur musique et de leur univers. Affaire à suivre…

0 Commentaire

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Throne On Mars