Pour son deuxième album en solo, Ronnie Romero nous refait le coup en nous offrant des compositions exclusivement constituées de reprises issues de chansons qui l'ont inspiré durant sa jeunesse. Si
Raised on Radio (2019), proposaient des reprises de groupe Rock et
Hard Rock des seventies et début eighties, ce deuxième jet et comme son noms l'indique, va puiser ses références vers un répertoire consacré au Heavy
Metal.
Pour l’épauler, le vocaliste chilien a tenu à garder presque tous les mêmes musiciens qui jouaient sur l'album
Raised on Radio, à savoir Javi Garcia à la basse, Andy C aux baguettes et vous l'aurez deviné Alessandro Del Vecchio aux claviers et à la production. Côté guitare, c'est au tour de José Rubio de s'y coller, ainsi que plusieurs invités de marque tels que
Chris Caffery (Ex-
Savatage et
Trans-Siberian Orchestra),
Gus G de
Firewind,
Roland Grapow (
Masterplan, ex-
Helloween), Alfredo Alonso, et le japonais Nozomu Wakai (Destinia, Shortino).
En dehors de 3 morceaux d'obédiences
Hard Rock et Heavy "The Battle Rages On" de
Deep Purple, le très commercial "
Turbo Lover" de
Judas Priest, et "A Light in the Black" de
Rainbow, le chanteur chilien nous propose pas moins de 8 morceaux taillés dans un Heavy
Metal s'étalant sur plusieurs décennies. Une période assez large qui permet de conserver à l'album une espèce d'homogénéité, le vocaliste chilien ayant également eu l'intelligence de choisir des titres plus rentre dedans et Speed renforçant la cohérence de l'ensemble.
Une fois encore aucune prise de risques quant à la qualité des chansons sélectionnées, la plupart étant des classiques de groupes dont la réputation n'est plus à faire. Dans l'ensemble, tous les morceaux choisis sont admirablement interprétés, Ronnie Romero restant assez fidèle aux versions originales, conservant les tempos et le ton général de chacune d'elles.
C'est la raison pour laquelle, je ne mentionnerais que les chansons qui auront réellement attiré mon attention avec en tête une version plus enjouée du "Hallowed Be Thy Name" d’Iron Maiden, le "Fast As a Shark" des teutons d'Accept qui se distingue par un chant moins criard et âpre que celui d'Udo
Dirkschneider. Sans oublier le "Four Horsemen" de
Metallica revisité à la sauce Heavy le tout pourfendu d'un vertigineux solo de guitare du style shreeder.
En réalité, il aurait été largement plus intéressant que Ronnie Romero s’attelle à de vraies nouvelles compositions ou une suite de l'excellent album éponyme de
Vandenberg. En effet, peu de moments marquants ressortent à l'issue de l'écoute de ce deuxième essai en solo, auquel on reprochera des versions trop similaires aux originaux. Malheureusement pour nous, Frontiers Records le label qui héberge le chanteur et ses nombreux groupes, en ont sans doute décidé autrement.
Au final et dehors d'une interprétation sans failles et de proposer quelques titres réarrangés, cet album de reprises, au-delà de faire passer une agréable écoute, n'apporte pas grand-chose à celles et ceux qui possèdent déjà leurs versions originales.
Merci pour ta chronique, qui reflette bien mon recenti. Pressonnelement j'attend toujours un peu plus que le minimum syndical concernant des covers. A aucun moment il est question de s'approprier les titres, mais seulement les jouer tel que. Dommage...
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