Raging Mob

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16/20
Nom du groupe Raging Mob
Nom de l'album Raging Mob
Type Album
Date de parution 19 Décembre 2008
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Re-Animator 01:58
2. Promisebreaker 04:14
3. Manifiesto 02:53
4. Slave to a Lie 03:27
5. Rage 04:25
6. The Messing of the Mob 03:30
7. Residents 05:07
8. Destroy Hate 04:27
9. Raging Mob (Live) 05:51
10. Bushwackers (Live) 05:42
Total playing time 41:34

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Raging Mob


Chronique @ Ziidjan

24 Avril 2017

Préparez les casques : Gonnella et ses mercenaires sortent les battes cloutées.

Difficile retour aux affaires pour Assassin avec la livraison en 2005 d'un The Club pas fondamentalement mauvais mais qui, au lieu de renouer avec son passé sanguinaire, diluait le matériau originel dans un style hybride mélangeant pêle-mêle punk hardcore, thrash moderne et groove alors en vogue. Résultat : désaveu quasi unanime et succès très limité. Les compères de Düsseldorf s'éparpillent à nouveau suite à ce retour plus que mitigé et on retrouve le fameux Robert Gonnella, le chanteur teigneux des premiers opus, fricotter du côté de la Chine en intégrant Raging Mob. Fondée en Septembre de la même année à Beijing autour de Jia Ke (futur bassiste d'Ibex Moon et Evilthorn) et du duo de guitaristes incarné par Wang Meng et David Hemmer, la formation au nom directement inspiré d'un morceau de l'album décrit ci-dessus s'associe les services de Zhao "Soldier" Yongjian derrière les fûts et, suite à une maquette en 2007, ceux de Mr. Grant Master Cut des Music 7 Studios pour la production et l'enregistrement de leur album éponyme, lequel sort en Décembre 2008.


Des pandas et des battes cloutées : si l'artwork n'est pas mémorable, son personnage central aux expressions tirées de la bande dessinée et la composition plantent aisément le décor d'une musique frontale ayant pour objectif de rouer de coups l'auditeur. Et c'est exactement ce à quoi on a affaire, il n'y a pas tromperie sur la marchandise ! L'introduction très réussie Re-Animator, par son sampling qui renvoie à un imaginaire cinématographique, pave la voie pour Promisebreaker et la petite demi-heure de morceaux originaux à venir. Très portée sur la rythmique, les power chords tranchants et la puissance directe, la musique des pandas se rapproche clairement d'un crossover thrash surboosté et dynamique supporté en premier lieu par le martelage de Soldier, usant à profusion de sa double pédale et du couple charley / caisse claire si bon pour véhiculer un groove entraînant. Côté six cordes, rappelons les power chords incisifs utilisés à outrance, dans une mouvance thrash / hardcore qui fait mouche, montrant un groupe prêt à en découdre dans le pit ; mais ce n'est pas tout ! En plus de soli propres et efficaces, la paire de gratteux s'offre régulièrement un voyage en terre de heavy metal avec des mélodies accrocheuses qui donnent à la musique un caractère frais et personnel plutôt agréable. La basse de Jia Ke n'est pas en reste – merci les mix et mastering compétents des Black Sound Studios – avec des lignes puissantes et un son bien lourd.

Côté Gonella, on reste dans la ligne punk amorcée sur The Club avec une voix très particulière, pleine de rage et d'énergie proposant une rythmique soutenue dans la diction qui réhausse le dynamisme général. Si cela fonctionne bien 80% du temps, le côté voix cassée parfois trop assumé n'atteint pas toujours son objectif et l'auditeur peut en être un peu déçu. La comparaison avec l'album d'Assassin (dont deux tubes sont repris de manière dispensable en fin d'album) ne s'arrête d'ailleurs pas ici : on sent une véritable inspiration des parties les plus robustes de cette galette tout au long de l'écoute. La recette reste néanmoins plus unilatérale, le style moins hybride ; ce n'est pas plus mal au demeurant ! En effet, ceux que la doublette introductive Promisebreaker / Manifesto (et ses harmoniques sifflés à la Machine Head) pourtant déjà bien engageante n'aurait pas encore matraqués se retrouveront sans doute terrassés par l'imparable Slaves to a Lie, déboulonnage crossover comme on aimerait en entendre sur tout album du style. Il y a de réels temps forts (Slaves to a Lie donc, l'instrumental The Blessing of the Mob, la puissante Residuals enchaînant sur Destroy Hate) et quelques baisses de régimes éparses, mais dans l'ensemble les morceaux sont tous bons et l'album réussit bien mieux dans la voie qu'empruntait The Club, avec pourtant moins d'ouverture stylistique et d'artifices.


Voici plus ou moins ce que propose ce Raging Mob : un crossover thrash puissant qui file une sacrée pêche grâce à une composition efficace et qui saura ravir quelques irréductibles du genre. Pour ceux qui n'ont pas lâché Assassin, vous aurez compris que le deuxième retour aux affaires plus réussi de 2011 avec Breaking the Silence aura sonné le glas de l'aventure de Gonnella en terre de Capitale du Nord et, comme souvent pour ce genre de formation un peu ronge-frein, les plus loubards des pandas ne verront pas se concrétiser la suite de leur carrière. Dommage, surtout que le rhénan a depuis fondé Raging Rob après avoir quitté Assassin ; bref, peu de chances de réentendre parler de Raging Mob un jour. Qu'importe, reste la décharge juvénile certes imparfaite mais carrément entraînante de cet unique album.

1 Commentaire

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grogwy - 28 Janvier 2019:

Merci de m'avoir fait connaître ce groupe.En effet je ne savais pas que Robert Gonnella avait rejoint cette formation chinoise, et, coup de couteau de sa part à ses anciens acolytes, avait fondé Raging Rob (remplaçant Mob par Rob) à son retour d'Allemagne.Etonnament les deux titres d'Assassin, issus de l'album "The Club" (2005), que Raging Mob reprend sont justement les seuls qui sont dignes d'intérêt sur ce disque !

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