En 1992, le
Metal est en crise, personne n'arrive plus a faire quelque chose de nouveau. On a donc commencé non plus à créer de nouveaux genres, mais à les mélanger, et à peine découvrait-on une fusion inventive avec
Faith No More que paf! une guérilla éclata.
Rage Against the Machine (RATM) s'en alla -t- en guerre contre le music business et le gouvernement américain.
La première écoute de ce premier album, c'est comme un gros poing dans ta gueule, un peu à l' image du Vulgar Display Of
Power de
Pantera sorti la même année. Dès le premier riff ouvrant "Bombtrack" , on sait déjà que l' essence du groupe a quelque chose de spécial, une aura combinant l'efficacité du
Metal au groove du Rap et de la Funk. On tient là également, stylistiquement et scéniquement parlant, un précurseur du Néo ou Rap
Metal, mais sans le côté pompeux et commercial (Coucou à
Limp Bizkit!).
La première face de l' album renferme en premier lieu et avant tout un morceau cultissime que tous connaissent, placé en seconde piste: "
Killing in the Name". Tout dans cette chanson justifie le statut culte de RATM du riff de guitare au début, au légendaire "Fuck you, I won't do what you tell me!" hurlé par un Zach De La Rocha à la face de la police américaine, que toute la jeunesse engagée des 90's reprendra à gorge déployée, sans oublier cette batterie qui cogne dur et cette basse groovy à souhait et slappée à fort volume. Arrive peu après "Settle For
Nothing". Désespéré comme le timbre et le texte de Zach De La Rocha, ce morceau propose une atmosphère vraiment à part dans cet album, complètement jazzy mais aussi très sombre... Qui contraste fortement avec la suite. Et BAM! Déboule "Know Your Enemy" et son riff énergique rappelant dans son côté direct et fun à la fois le "Cowboys From
Hell" de
Pantera.
Assurément mon morceau préféré de RATM. Il ne pourrait en être autrement avec, en plus, ce solo dantesque et génial made by Tom Morello, qui compose ici quelques unes des plus belles pages de la guitare électrique! Suit un autre morceau légendaire en "
Wake Up", avec son riff d' ouverture incontestablement Heavy qui rappelle le "Kashmir" de
Led Zeppelin, et son solo inventif bourré d' effets et de style, encore inédit pour l' époque. Les deux titre qui clôturent ce chef-d' oeuvre ("Township
Rebellion" et "
Freedom") forment un diptyque dantesque animé par un esprit libertaire et révolutionnaire qui caractérise les textes de Zach De La Rocha, très engagés.
Pour conclure, tous les éléments musicaux et textuels pré-cités font de
Rage Against the Machine un album culte et un chef-d'oeuvre intemporel.
Ma note pour ce monstre de puissance: 19/20.
Un classique qui mérite de loin son appellation. Un album dont la créativité n'a décidément pas de limite. Excellent jeu de guitare de la part de Tom Morello, un style unique, un son propre juste inimitable, des riffs terribles et des solos invraisemblables. Sans oublier le profond engagement et les paroles recherchés de Zack, avec une hargne dans son rap unique, ainsi que le son de basse funky qui apporte beaucoup de rythme.
Un condensé de génie musical, que des classiques dans cet album, rien n'est à jeter. Définitivement l'un des plus grands disques de l'histoire du rock. FREDOOOOOOM !!!
J’ose à peine l’avouer, mais j’ai longtemps détesté RATM et cet album en particulier à cause de tout ce qu’ils représentaient pour moi à l’époque : la mort de mon bon vieux Métal en cuir clouté, avec ses dragons, ses diables et ses batailles épiques, au profit de gamins à casquettes et à dreadlocks qui braillaient des thèmes rebelles à quat’sous (« Whouais, le capitalisme c’est pas bien, Fuck quoi ! ») sur des rythmes plus proches du Rap que du Hard Rock et du Heavy chers à mon cœur. Et puis cet effet de mode, quelle horreur… Ça faisait des années qu’on pleurait de ne jamais voir notre musique accéder aux grands médias, et quand enfin radios et télés lui ouvraient leurs ondes, c’était pour privilégier cette forme (selon moi) complètement abâtardie, mélange de tout et n’importe quoi juste pour faire d’jeuns… Nan, vraiment, la Fusion/Groove/Nu/Funk/Grunge/Bidule-truc, c’était vraiment pas pour moi.
C’est finalement avec vingt ans de retard que j’ai acheté cet album (en 2012 donc), me disant que j’avais quand même peut-être raté quelque chose.
Bon, ben je le reconnais : c’est quand même pas mal.
En fait, c’est même très bon.
Mais ça manque de dragons.
Merci pour la kro ! :)
Comme Necromantix je suis un inconditionnel des années 80 et du thrash, mais putain je me rappelle le jour où j'ai entendu killing in the name pour la première fois, ben c'est simple je m'en suis tjrs pas remis hé hé, rien à jeter sur cet album , le matin dans la caisse et la journée par en tempête.
Je n'ai jamais été un fan non plus de RATM, en fait j'aime pas quand la politique s'invite dans le métal, je préfère aussi les diables, les dragons, les démons et les épées ou dans un autre style les motos, la bière et les potes
et puis à part Killing In the Name of .........
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