Rabbits' Hill Pt. 1

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15/20
Nom du groupe Trick Or Treat
Nom de l'album Rabbits' Hill Pt. 1
Type Album
Date de parution 26 Novembre 2012
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1. Dawn of Times 00:44
2. Prince with a 1000 Enemies 04:09
3. Spring in the Warren 02:09
4. Premonition 04:35
5. Wrong Turn 04:39
6. False Paradise 04:35
7. Between Anger and Tears 05:12
8. Rabbits' Hill 05:25
9. The Tale of Rowsby Woof 03:15
10. SassoSpasso 01:21
11. I'll Come Back for You 05:10
12. Bright Eyes 05:11
Total playing time 46:25

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Trick Or Treat


Chronique @ dark_omens

30 Juillet 2013

Ce disque nous propose une sorte de synthèse d'une scène allemande dominée par Edguy et Helloween...

A l'aune de cette nouvelle explication de texte dont le sujet sera "que pensez vous du Rabbit's Hill Pt. 1 des Italiens de Trick or Treat?", il serait vraiment ridicule de commencer en s'étonnant, une fois encore, de ce minimalisme créatif dont ces musiciens se contentent alors que, semble-t-il, leur objectif artistique principal et assumé consistera à entretenir, avec plus ou moins de talents, une évidente dévotion pour l'Allemagne et notamment celle du grand Helloween, lorsque ce dernier, sous l'égide de Kaï Hansen et de Michael Weikath, s'exprimait par la voix du mythique Michael Kiske. Ces transalpins n'auront, en effet, aucune autre ambition que celle de rendre un vibrant hommage aux plus illustres groupes de Heavy Speed Power Metal saxons. Allant même parfois jusqu'au mimétisme ultime, consistant à singer sinon l'humour de l'objet précis de leur idolâtrie, tout au moins une sorte de nonchalance drôle et festive.

Toutefois, si la démarche de cette inspiration parodique, et totalement dévouée, aura beau ne plus rien avoir de surprenant, on pourra tout de même la déplorer. Ou du moins en fustiger les conséquences (le moyen Tin Soldiers (2009)).

Non content de nous infliger des instants jusqu'alors suffisamment pénibles comblant nos heures pourtant avides d'excellence, voilà qu'en cette année 2012 le quatuor ultramontain aura décidé de nous gratifier d'un nouveau méfait intitulé Rabbit's Hill Pt. 1.

Il faudra tout de suite préciser que ce disque nous fera immédiatement envisager le pire. Le lien qui l'unit à certains travaux d'Helloween paraissant, en effet, évidents (Rabbit don't Come Easy (2003)). Dès lors, nul doute que cette œuvre ne sera qu'un plaidoyer supplémentaire à la gloire orangée des citrouilles teutonnes. Pas plus d'ambigüité d'ailleurs concernant son contenu qui, quant à lui, sera essentiellement, à n'en pas douter, empreint de vélocité.

Analyse terminée? Pas sûr, car il n'est jamais bon de se laisser envahir par les a priori. Voilà assurément une vérité qui s'appliquera à ce nouveau manifeste italien. Tant et si bien d'ailleurs que même si, bien évidemment, on retrouvera ici toujours encore les influences de la formation sus citées , délaissant cette fâcheuse habitude consistant à se focaliser sur les travaux d'une seule entité, Trick or Treat aura suffisamment diversifié son propos, puisant de fait sa créativité à diverses sources d'inspirations, pour nous convaincre davantage que par le passé. Et ce, même si, soyons tout à fait honnête à ce sujet, l'essence de ces stigmates plus variés demeurera tout à fait évidente (Edguy pour ne pas le citer. Il suffira d'écouter des titres tels que False Paradise ou Rabbit's Hill pour s'en convaincre).

Concernant les similitudes animales entre ce Rabbit et celui d'Helloween, tant illustratives que nominatives, elle semble totalement fortuites, enfin suffisamment pour accorder aux transalpins le bénéfice du doute, puisque le disque des Italiens est un concept album basé sur le livre de Richard Georges Adams (Les Garennes de Watership Down (1972)). Cette épopée raconte l'histoire de lapins anthropomorphes obligés de partir en quête d'une nouvelle terre après que la leur fut détruite.

Au chapitre des extravagances, seul l'instrumental SassoSpasso et ses relents jazzy viendra nous étonner. Toutefois si, parfois, autrefois, on pouvait s'interroger sur l'utilité profonde de ces écarts amusants, dans le cas présent, le titre introduit magnifiquement le très bon I'll Come Back for you.

Pour finir notons aussi la présence, sur le véloce Prince with a 1000 Enemies, du chanteur Andre Matos (ex-Angra, ex-Viper, ex-Shaman...).

Rabbit's Hill Pt. 1, nouvel effort de Trick or Treat, est donc un album intéressant qui, sans grand bouleversements, nous propose une sorte de synthèse d'une scène allemande dominée par Edguy et Helloween. Si le tout reste très marqué par les influences de ces groupes là, ce disque demeure pourtant plus attachant que ses prédécesseurs.

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Chronique @ LeLoupArctique

04 Novembre 2014

Espérons que ses indéniables qualités le sauveront de l'oubli, car il ne mérite pas l'indifférence

C'est une histoire qui tend à se répéter de plus en plus dans le vaste monde métallique : un groupe se forme, et joue humblement des reprises de ses modèles, se spécialisant parfois sur un précisément. Mais au bout d'un moment, peut-être lassé, le groupe veut passer aux choses sérieuses, commence à travailler sur ses propres compositions et finit par sortir son propre album. Ces cas-là, bien qu'intéressants, sont toutefois difficiles à traiter, du fait d'influences souvent mal digérées et beaucoup trop visibles. Il est alors compliqué d'analyser de tels albums en faisant la part des choses tout en restant honnête dans les constats. Comme par hasard, le groupe italien Trick or Treat dont il est question aujourd'hui en est un exemple typique.

Trick or Treat est donc formé à Modène (Nord de l'Italie) il y a une douzaine d'années, en tant que tribute band d'Helloween. En 2006, les transalpins sortent leur premier album longue durée avec des compositions personnelles, curieusement nommé Evil Needs Candy Too. De même que sur le second effort Tin Soldiers, les influences sont extrêmement marquées en grande partie par la scène power allemande, et ce n'est pas pour le mieux. Il y a du Helloween bien sûr, mais on y retrouve un petit côté Gamma Ray autant qu'Edguy. Quelques intonations à la Rhapsody sont aussi présentes, mais elles sont peut-être simplement dues au pays d'origine de la formation, qui possède, on le sait, un caractère fort.
Nous en sommes aujourd'hui au troisième méfait de Trick or Treat, sorti fin 2012, et qui montre un peu plus d'ambition que ses prédécesseurs par sa qualité de concept-album. L'histoire est centrée sur un roman pour enfants des années 70, écrit par Richard Adams et intitulé "Les garennes de Watership Down" ; d'où les magnifiques illustrations de la pochette et du livret, réalisées par le vocaliste.

En bon concept-album, ce Rabbits' Hill débute sur une courte introduction narrative présentant l'intrigue et posant l'ambiance, avant de nous emmener sur les riffs véloces de Prince with a 1000 Ennemies. Gros son, rythme élevé, chœurs lors de refrains, voix haut-perchée, virtuosité guitaristique et jeu en harmonie, nous sommes bien là dans un standard helloweenien de l'époque bénie des Keepers. Et ce n'est bien évidemment pas le seul titre présentant ces ressemblances frappantes : il y a le mid-tempo Premonition ou encore Between Anger and Tears où Alessandro Conti mime Michael Kiske avec une réussite troublante. On pourrait continuer longtemps ce jeu de chercher les influences dans les compositions (mon cher collègue évoque par exemple Edguy pour certains morceaux, ce en quoi il a tout-à-fait raison) mais je tiens à aborder aussi les choses sous un autre angle.

Tout d'abord, si Trick or Treat peut offrir un substitut au passé de certains groupes phares de la scène allemande, on note qu'il s'agit tout de même d'un substitut d'excellente qualité et fort bien produit, alors qu'au moment de la sortie de ce Rabbits' Hill, on n'imaginait même plus Kiske chanter un jour sur du heavy speed. Il existe bien une vague de heavy metal old school présentant de très belles choses, alors pourquoi refaire du vieux Helloween serait illégitime ? D'autant plus que sortis de tout contexte, les titres en question sont généralement bons : bien composés, riches, accrocheurs … Que dire des excellents (certes moins pompés sur les citrouilles) The Tale of Rowsby Woof et I'll Come Back for You ? Le côté très professionnel à la fois de la production et de la technique achève de donner du poids au groupe (ils accueillent même André Matos sur la première chanson, alors …).
Enfin, détail loin d'être négligeable, Rabbits' Hill premier du nom est un album présentant une histoire, ce qui implique comme généralement intro, interludes, et tout ce qui va avec. Ces moments-là nous éloignent à grand pas des influences sensées être omniprésentes, pour nous diriger vers les paysages champêtres et bucoliques de Spring in the Warren, ou encore vers l'étrange folie du "jazz-swing" SpassoSpasso". Si ce sont des passages assurément rafraîchissants (voire un peu trop sur Spasso x2), on doute en revanche de l'utilité de nous rafraîchir à peine le premier vrai morceau passé …

Cependant l'analyse n'est pas terminée, le temps pour quelques ombres de venir assombrir le tableau. Notons en premier lieu une certaine redondance dans le propos concernant le ventre de l'album, où les morceaux se succèdent et tendent légèrement à se ressembler entre eux. Le ton employé mériterait d'être plus changeant, plutôt qu'un rythme gardé sur la majorité des morceaux ou encore la même posture vocale. Mon deuxième bémol concerne le chanteur Alessandro Conti. Certes, ce dernier fournit ici une prestation de qualité, titillant même l'élégance de Kiske comme dit plus haut, mais rappelons qu'il s'est aussi illustré quelques mois auparavant lors de l'album de Luca Turilli's Rhapsody avec une performance presque théâtrale époustouflante. Dommage qu'il n'ait pas réitéré l'effort ici, ne parvenant pas à retrouver entièrement la grâce que lui avait donnée Turilli.

Loin de n'être qu'une pale copie de ses maîtres vénérés mais aussi loin de figurer comme l'album qui révolutionnera le genre, le Rabbits' Hill de Trick or Treat se situe dans le vaste milieu des albums qui malheureusement risquent l'oubli sur une étagère poussiéreuse. Espérons que ses indéniables qualités associées au magnifique digipack dans lequel il est présenté le sauveront de l'oubli, car il ne mérite pas non plus une indifférence totale. Je suis sincèrement convaincu que le groupe va en s'améliorant (il n'y a qu'à regarder le chemin parcouru), et comme ce disque s'intitule Rabbits' Hill PART 1, il y a de fortes chances qu'on ait droit à un second volume …



PS : En bonus voici une petite animation très mignonne et choupinou sur le dernier morceau du disque. Et oui, on peut être métalleux et aimer les lapins ...

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