C’est l’année de la renaissance pour
Assacrentis, un groupe niçois qui n’a pas eu une carrière de tout repos. Malgré une démo encourageante sortie en 2004 et l’arrivée de plusieurs membres dans les rangs, notamment les batteurs et guitaristes
Abaddon et Walfnir,
Assacrentis fait ses adieux en 2008 alors même que quelques morceaux ont été composés l’année d’avant. Un split-up brutal, d’autant plus que le groupe avait du potentiel, même s’il n’officiait pas dans quelque chose de spectaculaire, son black mélodique froid et malsain rappelant inévitablement les grandes figures du genre dans les années 90.
Toutefois, la renaissance en question a lieu en
2012 quand
Assacrentis se reforme avec cette fois-ci trois membres :
Dagoth (chant/guitare), Ceptis (basse) et
Abaddon (batterie). Il sort son tout premier album cette année-même, «
Put Them to Fire and Sword », un album qui comprend les morceaux composés avant la séparation du groupe et qui ont été mixés et remasterisés à
Los Angeles avec l’aide de Damien Rainaud. On retrouve alors avec ce premier full length l’empreinte de la démo, à savoir un black mélodique à tendances symphoniques influencés par
Immortal,
Satyricon ou encore
Emperor. Si les thématiques typiques du genre sont de la partie (sacrifices humains, apocalypse, feu), on retrouve aussi quelques inspirations Tolkien (les uruk-hai notamment).
Rien d’étonnant donc à l’écoute de cet opus,
Assacrentis fait dans le classique et le fait plutôt bien. Les titres sont mélodiques et assez rapides mais auraient pu gagner en froideur si la production avait été un poil moins clean. Tout le long des onze chansons, on ne peut que penser aux cadors du style, ce qui ne permet pas vraiment à
Assacrentis à sortir du lot. Toutefois, cet album « hommage » a de quoi attirer les amateurs tant le groupe apporte énergie et agressivité. C’est du mélo black comme on l’aime, avec sa dose de moments épiques et de touches symphoniques comme «
Reign of
Apocalypse », «
Banished Forever » ou le long «
Iconoclasm » dans lequel le piano, les cuivres et les riffs incisifs sont à l’honneur.
Assacrentis a fait des efforts au niveau du côté percutant même si des titres manquent d’accroche. Le chant reste d’ailleurs assez linéaire et pas assez accentué et aurait gagné à être un poil plus féroce, notamment sur le morceau des Uruk Hai, «
Infernal Uruk-Hai », qui, même s’il est speed, ne possède pas cette bestialité qu’on aurait pu espérer.
Seul « The Half
Moon » arrive à tirer son épingle du jeu, avec sa ballade acoustique et folklorique.
«
Put Them to Fire and Sword » est donc un bon album qui s’apprécie à sa juste valeur malgré quelques défauts persistants.
Assacrentis n’est pas là pour originaliser quoi que ce soit (d’où cette veine bien old school). Il montre son amour pour le black des années 90 et montre une nouvelle fois qu’il marquera à jamais les esprits, malgré toutes les modernisations actuelles.
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