Comme chacun le sait, l'un des objectifs finaux d'une encyclopédie est l'exhaustivité, et
Spirit of
Metal ne déroge pas à cette règle. Or s'il est de petits chanceux pour disserter sur des albums mythiques, il y en a d'autres que l'abnégation poussent vers les groupes... mmmm... comment dire poliment... moins populaires. Aujourd’hui donc je m'attaque à la chronique de l'album "
Push Start Button" du groupe Megadriver. Vous ne connaissez pas Megadriver ?? Laissez moi donc vous présenter si ce n'est le groupe au moins le concept. Megadriver est un groupe de brésiliens ayant eu l'idée de jouer des musiques de jeux vidéo. Riche idée vous dîtes-vous, voilà de quoi arrondir les fins de mois sans avoir à jouer du Patrick Bruel à la communion du petit dernier. Que nenni vous dirais-je, ils ne composent pas ces musiques, ils les reprennent. Il est vrai que, si tant est qu'on ait un instrument de musique à portée de main et beaucoup d'ennui à vaincre, on a tous été tenté de reprendre un titre de jeu vidéo ou un générique de série télévision. Et bien il faut croire qu'on s'ennuie beaucoup au Brésil car ils en ont fait tout un album (même plusieurs en fait).
Cependant ayant moi-même beaucoup secoué mon joystick devant les plateformes de jeux Sega durant mon enfance, c'est avec une joie naïve que je me suis précipité sur le site de Megadriver afin de télécharger gratuitement (hé oui) leur premier album "
Push Start Button". Dès les premières secondes d'écoute, je me suis dit "merci! Merci Megadriver!, oui merci de ne pas m'avoir fait payer cet album, j'en aurais fait une dépression". Et pourtant j'ai joué, enfant, à la plupart des jeux dont l'album reprend les thèmes: Golden
Axe, Street Fighters, Street or
Rage, Castlevania, etc... J'étais donc dans les meilleures dispositions pour apprécier le travail de nos sud-américains. Mais non, définitivement non, je n'y suis pas arrivé. Pourquoi ? Parce que premièrement le son est tout simplement horrible, on reste assez proche de l'enregistrement 8 bits des titres originaux. Tout y est étouffé au point que si vous oubliez de remettre le volume sonore à la normale après l'écoute de cet album vous risquez fort de vaporiser votre ampli. Alors pourquoi faire une reprise? Pour donner un côté plus "
Metal" à ces chansons? Ben non, même pas. Le synthé sonne comme celui de Charly Oleg dans Tournez Manège, les guitares sont certes saturées mais pas différemment que certains titres de Bernard Minet et la batterie reste timidement dans son coin. Autant rallumer sa vieille console.
Deuxièmement, si les compositeurs originaux étaient certes doués, ils réalisaient des musiques des jeux vidéo. C'est-à-dire des musiques répétitives que l'on peut passer en boucle sans que l'auditeur, distrait par son jeu, ne s'en rende compte. Sauf que dans le cas de cet album, on ne joue pas, et on a donc le temps de s'ennuyer devant ces riffs répétés jusqu'à l'indigestion. D'autant qu'ils n'ont pas eu l'idée d'ajouter du chant pour briser la monotonie (Innover?! Mais vous êtes fous!). On se retrouve avec ce que je qualifierais de "Easy Listening
Metal". Vous l'aurez compris, "
Push Start Button" est un très bon album si vous voulez faire un blind test avec vos potes geek et à éviter dans tous les autres cas. Je ne voulais pas être méchant mais là ils ont abusé les bougres. Allez je vais jouer à
Street Fighter, ça me calmera...
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