Pure

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16/20
Nom du groupe In The Woods...
Nom de l'album Pure
Type Album
Date de parution 16 Septembre 2016
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1.
 Pure
 07:21
2.
 Blue Oceans Rise (Like a War)
 05:40
3.
 Devil's at the Door
 05:47
4.
 The Recalcitrant Protagonist
 05:42
5.
 The Cave of Dreams
 04:54
6.
 Cult of Shining Stars
 05:55
7.
 Towards the Black Surreal
 07:01
8.
 Transmission KRS
 10:45
9.
 This Dark Dream
 07:17
10.
 Mystery of the Constellations
 07:02

Durée totale : 01:07:24

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In The Woods...


Chronique @ Icare

16 Septembre 2016

Un groupe fascinant qui, même avec dix-sept ans de retard, parvient toujours à garder une longueur d’avance...

S’il y a un album que je ne m’attendais pas à chroniquer, c’est bien le dernier In the Woods...
Déjà, parce que pour moi, le dernier In the Woods... en question, c’était Strange in Stereo, qui remontait tout de même à 1999, et qui semblait sceller définitivement la fin d’un groupe d’exception. Et ensuite, parce qu’en apprenant avec joie et stupeur dix-sept ans plus tard la sortie d’un nouvel opus du combo, je me doutais bien que la sortie serait affublée de l’étiquette fourre-tout d’avant-gardiste qui n’est, il faut bien l’avouer, pas vraiment mon style de prédilection.

Comme quoi, tout peut arriver. Après plus de quinze ans d’absence, le combo norvégien, connu dans les années 90 pour compter parmi la fine fleur du black avant gardiste aux côtés de groupes comme Arcturus ou Ved Buens Ende, sort un nouveau full length sur Debemur Morti, et c’est finalement moi qui me charge de le chroniquer.


Alors, comment mettre des mots sur la musique d’In the Woods... ? Pure est un album inclassable qui dégage un parfum de mélancolie et de noirceur, proposant une musique un brin théâtrale, jouant clairement plus sur les émotions que sur la violence Pure, notamment grâce à la voix de Mr Fog, un brin sentencieuse et désabusée, et à une instrumentation tout en retenue sachant orchestrer à la perfection des montées en puissance maîtrisées.
Dans l’ensemble, le quatuor nous sert un art sombre et sobre sachant toucher simplement l’auditeur, alternant riffs pesants et volontiers saccadés (le riff d’entrée de Cult of Shining Stars, imposant de puissance, le pont central de Towards the Black Surreal), mid tempi lourds secondés par une basse profonde, long passages instrumentaux à tendances atmosphériques faisant la part belle aux plaintes vibrantes de la six cordes ou à des plages de synthé planantes (l’intro de Blue Oceans Rise, This Dark Dream).
Les univers musicaux s’entrechoquent avec douceur, mêlant avec réussite progressif, doom et metal atmosphérique, le tout saupoudré d’une aura gothique indéniable qui plane comme une ombre désolée sur ces 67 minutes, tant dans le son - grave et mettant volontiers les incursions de la basse en avant - et la voix plaintive du chanteur que dans le riffing et ces arpèges typiques du style (The Cave of Dreams, Mystery of the Constellations).

Voilà donc un bel amalgame de puissance et de classe servi par des musiciens expérimentés qui parviennent à nous entraîner dans un univers nuancé où la lumière embrasse intimement les ténèbres, les quelques réminiscences de chant extrême sur le superbe titre éponyme contrastant avec les envolées claires et désabusées du Norvégien, la basse hallucinée dont les notes grondantes courent en frissonnant le long de notre échine plongeant dans l’ombre la Pureté céleste de certaines mélodies de guitares ou de piano. En presque vingt ans, le combo a eu le temps d’évoluer, et si Pure n’a plus grand chose à voir avec Strange in Stereo et les albums précédents, sonnant bien plus sobre et moins expérimental, on reconnaît quand même indéniablement la patte du combo, ainsi qu’une mosaïque d’ambiances variées que l’on pourra retrouver chez des combos comme Beyond Twilight, And Oceans, Evergrey, Porcupine Tree, Borknagar ou Arcturus (le chant clair de Towards Black Surreal me fait furieusement penser à celui de Garm sur The Sham Mirrors).


Que dire de plus ? Près de vingt ans après son dernier album, In the Woods... opère un retour gagnant, proposant une musique à la fois directe, puissante, atmosphérique et subtile qui nous entraîne dans un univers sombre, fascinant et mystérieux que l’artwork, sorte de réappropriation moderne du mythe de Faust, retranscrit à merveille. Ce Pure est d’une grande richesse et d’une grande maîtrise musicale, s’appréciant toujours plus au fil des écoutes, et devrait contenter tous les amateurs de musique exigeante, intense, mélancolique et intelligente à la fois. Un album à découvrir d’un groupe fascinant qui, même avec dix-sept ans de retard, parvient toujours à garder une longueur d’avance...

7 Commentaires

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Hibernatus - 17 Septembre 2016: Merci! Eh bien si ça sonne en plus comme du Green Carnation, voilà qui me motive d'autant pour acheter le disque!
frozenheart - 17 Septembre 2016: Merci Icare, pour cette belle chronique. Aussi, j'avoue avoir quelque-peut délaisser le groupe ces dernières années. La faute à un silence radio qui aura duré plus de 17 ans. Je fonce de suite, écouter cette fameuse galette Atmosphérique et progressive.
Ebrithil - 21 Septembre 2016: Perso, le premier groupe auquel j'ai pensé en écoutant cet album est Woods of Ypres...
Icare - 21 Septembre 2016: Oui, même si je trouve que Woods of Ypres est plus rapide et est plus porté black, notamment dans le riffing, je comprends le rapprochement.
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