Formé en 2000 en Turquie,
Black Omen jouit d'une petite réputation auprès de la scène locale. Avec son black death symphonique, il fait partie des fers de lance d'un style peu exploité dans la région et continue d'être plutôt actif. Depuis 2003, il enchaîne les sorties, notamment le remarqué « Sinfony » en 2007, et voici donc fin
2012 son nouvel opus, « Psytanalysis ».
Si vous en avez assez de tous ces groupes Russes qui envahissent la scène black symphonique,
Black Omen peut être fait pour vous. Les Turcs vont droit au but et se dotent de morceaux solides, qui pourraient faire pâlir ceux qui n'ont plus rien à prouver mais qui sont, malgré tout, en manque d'inspiration. Ainsi, les dix pistes mettent en avant une musique mélodique dans laquelle est mise en lumière une ambiance impériale. Les guitares se trouvent au premier plan, alternant riffs black, riffs death et plan technico-mélodiques. Les orchestrations, aux claviers, apportent un soutient et permettent de renforcer certaines atmosphères («
Eternal in Nothingness », «
Beast in Necropolis »).
L'amélioration du son et de la production ainsi que la venue du nouveau chanteur, Karahan, apportent beaucoup de bien au black/death symphonique des Turcs. L'un permet de rendre le tout plus massif et puissant tandis que l'autre permet de varier les plaisirs. Même si Karahan semble plus à l'aise dans le growl death que dans le chant black, il arrive à appuyer la vélocité et le tranchant des riffs («
The Secret Is
Once Found
Out »).
Les nappes et touches symphoniques ont beau être bien fichues («
Ancient Town » et sa mélodie entêtante), il n'empêche que l'ensemble n'est en rien novateur. On se retrouve tantôt du côté de
Dimmu Borgir, tantôt du côté de
Dagor Dagorath ou de
Demonic Resurrection. Toutefois, certaines éléments peu exploités en général dans le genre nous rappellent dans quel coin du monde nous nous situons, c'est à dire, au Proche Orient. «
Shadow Over
Existence » est le titre le plus flagrant dans l'utilisation de la gamme orientale, qu'elle soit faite à la guitare ou aux claviers. L'atmosphérique « Sping Rains » et ses chants féminins n'est pas mal aussi dans le genre.
« Psytanalysis » est un bon opus mettant en lumière une autre partie du globe ainsi qu'un
Black Omen avec beaucoup de potentiels, le groupe étant tout de même auto-produit et ayant partagé la scène avec
Rotting Christ. A découvrir, même si rien n'est novateur.
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