Psykerion

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16/20
Nom du groupe Thought Chamber
Nom de l'album Psykerion
Type Album
Date de parution 16 Septembre 2013
Style MusicalHeavy Progressif
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Inceptus
 
2.
 Exodus
 
3.
 Psykerion: The Question
 
4.
 In the Words of Avakus
 
5.
 Light Year Time
 
6.
 Kerakryps
 
7.
 The Black Hole Lounge
 
8.
 Circuits of O.D.D.
 
9.
 Behind the Eyes of Ikk
 
10.
 Isle of Bizen
 
11.
 Xyrethius II
 
12.
 Recoil
 
13.
 Breath of Life
 
14.
 Transcend
 
15.
 Planet Qwinkle
 
16.
 Inner Peace
 

Bonus
17.
 Isle of Bizen (Acoustic Version)
 
18.
 Recoil (Instrumental Version)
 

Durée totale : 00:00

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Thought Chamber


Chronique @ LeLoupArctique

10 Novembre 2013

C'est sympathique, bien réalisé et très agréable

Ce à quoi nous avons affaire cette fois-ci est un peu plus original. Il s'agit d'un mélange des bons côtés du rock progressif des années 70, et de ceux du metal progressif actuel. Mais présentons tout de même un peu la chose d'abord. Michael Harris est un musicien américain, ayant déjà sévi dans quelques groupes, de progressif pour la plupart, et qui, lors des temps morts durant les tournées avec Darkology, compose pour son autre projet, nommé Thought Chamber. Il a ensuite recruté d'autres musiciens américains chez divers groupes, Enchant par exemple. Un premier album, Angular Perceptions, est déjà sorti, en 2007, et, s'il n'avait pas reçu une véritable ovation de la part du grand public, il avait été reconnu à sa juste valeur par les spécialistes.

Thought Chamber revient donc en cette fin d'année 2013, avec en prime une signature chez InsideOut Music, qui est selon moi l'un des meilleurs parmi les "gros labels". Au menu, seize morceaux, pour un durée totale dépassant les soixante minutes. Autant dire que si la qualité est là, on ne restera pas sur notre faim. Le tout enveloppé d'un côté spatial bien sympathique à la Ayreon (ce n'est d'ailleurs pas le seul point commun avec le groupe d'Arjen Lucassen). Un petit mot sur l'artwork : si celui-ci est dans le même genre que celui du précédent album, il n'en pas moins assez différent de ce qui se fait en ces temps-ci, avec un penchant science-fiction spatiale clairement affiché et assumé.

Psykerion a au moins cela d'étrange qu'il possède deux introductions. Inceptus commence par proposer ce qui pourrait être le thème principal de l'album, soient des guitares trépidantes, suivies par une batterie proprement impressionnante, et tout cela accompagné d'un clavier déchaîné qui baigne dans la mélodie. Exodus ensuite s'occupe de faire monter la pression, d'accélérer l'allure, pour enfin arriver sur la première chanson de l'album, nommé simplement "Psykerion : The Question". Une ambiance se met petit à petit en place, assez chaude, réconfortante, le rythme s'installe, la voix arrive, simple et agréable ; et c'est le refrain, tout s'envole, on monte dans les aiguës quelques secondes, les claviers nous soutiennent, jusqu'au moment de redescendre. La première chanson est très courte, mais elle a le mérite d'être parfaitement réussie et de remplir son rôle, en toute simplicité, belle et touchante.

On voyage donc ensuite à travers différents paysages spatiaux, comme au temps des Universal Migrator d'Ayreon. On dénote d'ailleurs un certain nombre de ressemblances entre les deux, notamment l'utilisation massive des claviers, et donc des guitares en peu en retrait. La qualité de la production de Thought Chamber vaut celle des plus grands, avec un son très limpide, clair, qui permet de distinguer facilement tous les instruments, et comble du luxe, on entend bien la basse, qui n'est pas ici reléguée au titre d'instrument secondaire comme souvent malheureusement. Les claviers ont beau avoir droit aux premières places, la guitare n'en est pas moins bien présente, avec parfois des soli fantastiques, comme sur Behind the Eyes of Ikk.

En parlant de ce titre, notons au passage que c'est l'un des deux titres longs de l'album avec Transcend un peu plus loin. Ce sont les morceaux-phares de l'album, et on sent bien qu'ils ont été particulièrement travaillés pour marquer les esprits ; ils sont d'ailleurs tous deux excellents. Le premier débute sur une introduction un tantinet grandiose, avant que n'arrive un riff bien strict avec un chant assez grave, avec des parties en écho. Le refrain est conventionnel, sympathique, sans plus, mais il met justement en valeur les autres parties du morceau, que sont le très bon break du milieu, le passage instrumental qui vire à l'expérimental, et enfin le long solo de guitare délirant sus-cité. Mention spéciale pour le final du morceau (avec un solo de basse !), et son rythme speed, pendant que le chanteur répète "Behind the Eyes …".

L'autre morceau long est mieux je crois. Le riff est plus original, avec des claviers qui vont dans tous les sens, et des lignes de chant très mélodiques et plus haut perchées. Le passage à la guitare sèche est très bon, et débouche vers un refrain "ayreonesque". Arrive alors un rythme reggae pour le moins inattendu mais étrangement cohérent avec le reste du morceau. Transcend continue donc dans cette voie-là, au fil d'expérimentations instrumentales toutes plus barrées les unes que les autres (JT Bruce est-tu là ?), mais en gardant par l’œuvre du Saint-Esprit (au moins) une impressionnante cohérence dans le morceau.

Quant au reste, composé de morceaux aux longueurs plus académiques quoiqu'assez variables, c'est du tout bon. Pas de faux pas, toujours quelques petites folies qui ne mangent pas de pain (un petit passage lounge par-ci, une petite mélodie festive par-là …), ça passe tout seul. Planet Qwinkle est un titre instrumental bien joli et bien sympathique, faisant certainement référence au Mr Qwinkle's Therapy sur Angular Perceptions, qui était dans le même style, lui aussi instrumental. Isle of Bizen calme un peu l'ambiance avec sa douce mélodie à la guitare sèche, et son chant très émouvant. Dommage que le solo façon vieux Hard Rock vienne gâcher la beauté du morceau. Light Year Time est une magnifique chanson joyeuse, avec un très beau chant assez aiguë, bizarrement placé en début d'album, j'imaginais plutôt ce genre de titre pour clôturer un album.

Les soixante-trois minutes que dure l'opus passent donc très facilement ; la musique distillée ici n'est pas du tout difficile d'accès, bien qu'estampillée de l'étiquette progressive. C'est sympathique, bien réalisé et très agréable, bien qu'il y ait cependant quelques éléments qui gâchent le plaisir. On dirait par exemple qu'à vouloir rester dans un thème très spatial, Thought Chamber se créé un carcan qui l'empêche d'aller voir plus loin ou de faire autre chose. Le thème spatial est très bien traité, mais à la longue il peut devenir lassant, c'est une chose à laquelle il faudra faire attention sur les prochains albums. Attention aussi aux expérimentations qui peuvent très vite devenir foireuses. Elles sont sur ce Psykerion plutôt bien maîtrisées, mais on sent que cela aurait pu partir à la dérive à n'importe quel moment. Ce sont donc de nombreux défis à relever pour le prochain album, mais on en est pas là, et il nous reste encore à profiter quelque peu de ce bon Psykerion.

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