Fondé en 1986 par le guitariste et chanteur Henry Veggian,
Revenant figure parmi les pionniers du foyer deathrash de l’état du New-Yersey aux côtés de
Ripping Corpse ou
Nokturnel, ayant notamment eu dans ses rangs l’infatigable John McEntee, avant qu’il ne forme plus précisément l’entité diabolique
Incantation à la fin des eighties. Le groupe se fait plus particulièrement remarquer à l’occasion de la sortie de
Distant Eyes en 1989, deux titres de sa troisième démo pressés par le petit label français Thrash Records en vinyle 45t.
Stabilisant son line-up autour de Dave Jengo, Tim Scott et
Will Corcoran, notre leader conclut un contrat avec l’écurie allemande Nuclearblast, qui commence plus distinctement à s’embarquer dans l’aventure deathmetal à l’image de ses récentes signatures de
Benediction,
Master,
Incubus,
Atrocity ou
Dismember.
Revenant rejoint dès lors l’ingénieur du son Bill Klatt, à l’origine de la capture du fameux
Dreaming with the
Dead de
Ripping Corpse, débouchant sur la parution de son premier et unique album
Prophecies of a Dying World en 1991.
Si
Revenant peut légitiment être rattaché à la scène deathmetal de l’époque, son inspiration thrashmetal est toutefois fortement marquée, le groupe oscillant allégrement entre les deux styles. Les guitares d’Henry Veggian et Dave Jengo, relativement techniques, sont bien plus agressives que véritablement massives, tout comme le chant du leader, écorché sans être foncièrement guttural. A cela s’ajoute l’enregistrement de Bill Klatt manquant de lourdeur, tout comme son travail effectué pour les deathrashers de
Ripping Corpse.
Le rythme global de
Prophecies of a Dying World est avant tout en middle tempo, le groupe n’accélérant que minoritairement la cadence, à l’occasion de quelques passages tapageurs. Si l’on peut retenir d’entrée le bon titre éponyme et son break mémorable en son coeur ou encore le nerveux Degeneration, l’album manque justement de passages rapides capables de relancer une machine qui peine véritablement à décoller. En outre, bien que possédant une technique indéniable, les deux guitaristes ne parviennent ni à lâcher des riffs suffisamment mordants, d’où une certaine ressemblance entre les morceaux, ni à offrir une meilleur synthèse de leurs compositions qui s’étendent souvent inutilement, formant un album de neuf titres dépassant les 56 minutes.
Trop léger pour les jeunes deathsters et déjà trop extrême pour les vieux thrashers,
Prophecies of a Dying World peine à trouver son public en cette année 1991, constituant un flop de l’écurie Nuclearblast sur cette année, comparé aux Like and
Ever Flowing
Stream, The Grand Leveller ou Been Caught Buttering (
Dismember,
Benediction,
Pungent Stench) du label, qui rencontrent un tout autre succès. L’unique album de
Revenant n’a pourtant rien de franchement médiocre, et aurait certainement eu un meilleur impact en bénéficiant de morceaux plus concis et d’une production offrant davantage de lourdeur.
Fabien.
Oui ! Une compilation est sortie en 2005 (Rupture de stock chez xtreem ? j'arrive pas à le trouver dans leur catalogue). Ce que j'en ai écouté depuis est révélateur. Beaucoup plus lourd et efficace.
Malgré sa qualité qui aurait en effet pu être bien supérieure, cet album est aujourd'hui difficielement trouvable, tant en version CD que LP à prix correct. Sinon, tout à fait d'accord avec la chronique, disque sympa, sans plus, et qui aurait gagné à plus de virulence.
Commande en vinyle sur la Fnac à 21 euros en réedition! Mais la Fnac a comme souvent mis en ligne ses articles sans etre approvisionnée....
Decouvert via 1 compil Nuclear blast ....j aime cet album representant 1 certaine epoque ou les frontieres stylistique etaient permeable....
Je suis content de pouvoir trouver aujourd hui ces reeditions ....autrement qu a 1 prix astronomique!
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