Prolapse

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
pas de note
Nom du groupe American Heritage
Nom de l'album Prolapse
Type Album
Date de parution 24 Novembre 2014
Produit par Sanford Parker
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Eastward Cast the Entrails
2. Anxious Bedwetter
3. Obliviocrity
4. Constant and Consuming Fear of Death and Dying
5. Mask of Lies
6. Blackbird
7. Hürtin’ Crüe (Descendents Cover)
8. Thirsty and Miserable (Black Flag Cover)
9. Bulletproof Cupid (Girls Against Boys Cover)

Acheter cet album

 $6.72  10,10 €  8,66 €  £34.99  $13.96  9,29 €  7,79 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

American Heritage


Chronique @ growler

01 Novembre 2017

« Prolapse » est un véritable rouleau compresseur

Certaines formations connaissent une explosion immédiate et d’autres un peu plus tardive. Mais, nombreuses sont celles qui ne la connaisse jamais. Malgré des œuvres hautement qualitatives et de nombreuses premières parties de groupes prestigieux comme Mastodon, Misery Index ou Pelican, American Heritage n’a jamais pu s’extirper du relatif anonymat de l’underground, la faute sans doute à de moult remaniements de personnel que le combo a pu subir au cours de sa carrière, finissant par se stabiliser autour de Mike Duff (batterie), de Scott Schellhamer (guitare) et de Adam Norden (chant/guitare). Mais le coup de grâce sera porté à American Heritage avec le départ de ce dernier, à l’issu de l’enregistrement de « Prolapse », de nouveau produit par Sandford Parker (Minsk,Nachtmystium), dont l’artwork très évocateur colle parfaitement avec le titre de l’opus, qui représente donc, le chant de cygne du combo.


American Heritage s’est forgé une réputation en pratiquant une musique basé sur une mixture mélangeant « hardcore », « noise » et « suldge » et, pour cette dernière offrande, le groupe n’a pas changé son fusil d’épaule. « Prolapse » s’ouvre avec « Eastward Cast The Entrails » qui est introduit par un riff crépitant et lourd au son « baveux », plantant immédiatement un décor malsain et violent. American Heritage n’est pas là pour enfiler des perles et le fera savoir tout au long de ce disque rageur et hargneux, vomissant sa haine à la face du monde. Ce qui ressort de « Prolapse » est une grosse puissance dévastatrice, une sorte de « machine à baffe » qui fera voler quelques dents, il suffit d’écouter « Anxious Bedwetter », « Obliviocrity » et « Mask Of Lies » pour sentir votre dentier se déchausser.
Hormis le morceau d’ouverture d’obédience mid-tempo et le plus aérien mais pesant et « mastodonien » « Constant And Consuming Fear Of death And Dying », le reste de « Prolapse » se concentre plus dans une veine « hardcore/punk » alambiqué, doté de gros accords massifs (« Mask Of Lies », « Blackbird » ou « Obliviocrity »), soutenu par une rythmique généralement « up-tempo ». American Heritage en veut à la terre entière et cela s’entend, un sentiment d’urgence émanant également des compostions, appuie encore plus cette impression.


Afin de clôturer cet opus (et sa carrière) en beauté, les américains se sont fendus de trois reprises tonitruantes. « Hürtin Crüe » de Descendents et « Thristy And Miserable » de Black Flag sont plutôt prévisibles mais complètement empreinte de la personnalité de American Heritage, la palme revient à « Bulletproof Cupid » de Girls Against Boys, plombante à souhait et puant le souffre à plein nez.


Cependant, si nous retirons ces trois covers, « Prolapse » ne contient plus que six titres, certes de très bonne qualité, mais cela reste très court. Pour un long format, ce disque s’apparentant plus, du coup, à un gros Ep. De plus, l’homogénéité de l’ensemble sera difficilement pénétrable pour les moins initiés et, il est fort à parier que ce disque souffrira de la même injustice que ses prédécesseurs en termes de reconnaissance.


« Prolapse » est un véritable rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. A la fois violent, rageur, hargneux et malsain, cet enregistrement permet à American Heritage de sortir par la grande porte, mais à l’écoute de ce disque, nous ne pourrons nous empêcher de penser que ce split est un véritable gâchis. Comme le dit l’adage : « Ce sont les meilleurs qui partent les premiers ». Dommage…

0 Commentaire

4 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire