Project Evil

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Nom du groupe Project Evil
Nom de l'album Project Evil
Type Album
Date de parution 24 Août 2018
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Fire at Will
 04:24
2.
 Project Evil
 04:53
3.
 Fading to the Sun
 03:48
4.
 Pulsanda Tellus
 05:40
5.
 Poker of Skulls
 05:40
6.
 Bal Sagoth
 06:52
7.
 Red Dawn
 05:23

Durée totale : 36:40

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Project Evil


Chronique @ metalstormrider

25 Novembre 2018

Return of Darkness And Evil…

La portée du verbe ne sera encore une fois pas anodine. Chaque terme revêt une importance : « Project » car le groupe est formé par plusieurs pièces rapportées de la scène italienne et Evil, bien entendu car le groupe ne sombre pas dans le côté fleur bleue (…même s'il sombre à bien des égards). Proposant un style oscillant entre un Heavy Metal traditionnel et un Doom, lui-même aussi pioché dans la plus pure tradition des 80’s, le quintet a écrit son histoire au gré de différentes démos et concerts depuis sa formation en 2016. Il nous exhorte fièrement à partager aujourd'hui le premier tome de ses aventures, sobrement appelé « Project Evil ».

La musique déployée sur 7 chapitres ne devrait pas déplaire aux puristes, convaincus que le Heavy Metal se doit d’être rude, basique et se dérouler dans un univers hors du temps et de l’espace. Avec un contenant qui ne reflète en rien le contenu, le groupe exalte un Heavy Metal épique dans lequel toute sophistication est bannie, étalant une musique inspirée par la scène américaine, en particulier par Virgin Steel et Manowar.
A l’inverse de ses valeureux ancêtres qui ont su conquérir un vaste auditoire, en jetant parfois de poudre aux yeux (au sens propre comme au sens figuré), Project Evil part pour la guerre en voyageant léger, sans s’embarrasser d'arrangements superflus, préférant le charme d’un son volontairement suranné à la modernité. La conquête engage un assaut assuré par des riffs épiques ainsi que par de nombreux arpèges simplistes en son clair, lancés dans la bataille tels une botte secrète qui permettrait de remporter la victoire… à condition que la qualité soit au rendez-vous.

Et comment galvaniser au mieux les troupes et les préparer psychologiquement à l’enfer du champ de bataille si ce n’est qu’en entonnant « Fire At Will » ? La Hache de Guerre est déterrée, assénant les riffs les plus rapides de l’album mais un combat ne se remporte pas avec des lames aussi émoussées… la bataille s’enlise dans un rythme assez mou, quasiment invariable, pour une musique incapable de percer la moindre ligne.
L’écriture ne laisse aucun effet de surprise, les flots rythmiques épiques se déchaîneront, toute proportion gardée, de façon parfois maladroite et surtout peu originales, faisant suite à des introductions en arpèges qui pourraient évoquer vaguement un Bathory ou encore Manowar après une sérieuse gueule de bois… Le manque de dynamisme, appelé ici « influences Doom » est porté par les rythmiques deux guitaristes qui font souvent doublon à tel point qu'on croirait que seul l’un des deux est venu au casse-pipe. Le jeu est simple, pour ne pas dire trop simpliste pour être convaincant, et même l’artillerie lourde sortie pour ce premier titre (je parle ici de la double grosse caisse) ne relèvera pas le niveau.
Gianni Lapikino, le chanteur du groupe, tente de restituer au mieux l’ambiance du combat avec un théâtralisme lyrique assez semblable à celui du « barbare romantique » David Defeis, et peut être y parviendrait-il avec un peu plus de justesse…
Le mauvais œil s’acharne, la voix est malheureusement mise en avant par un mixage qui n’est pas du tout flatteur à son égard et qui ne rendra pas justice au groupe.

Les forces se sont engouffrées dans une brèche qui annonce les futures batailles bien mal parties. Faute de préparation ? Faute d’avoir surestimé ses capacités ? Le groupe ressemble son courage sur un « Red Dawn » qui ne pourra pas renier son allégeance pour un Maiden dans ses moments épiques, proposant ici une écriture brute de décoffrage misant tout sur la frénésie mais au détriment de la qualité. Comme sur d'autres compositions, les soli souffrent d'un manque de justesse et de mise en place et on retrouve également une faiblesse de tenue de la note vocale et de l’intonation qui en devient parfois caricaturale voire soporifique, faisant traîner en longueur des titres comme « Bal Sagoth » dont les sept minutes frisent le calvaire musical. « Poker Skulls » semble être également un petit clin d’œil à la formation britannique avec son riff de base très inspiré par « Lords of The Flies », qui respecte la recette sans toutefois décoller. « Pullsanda Tellus » demeure un peu plus convaincant même si on doit admettre qu’il est gâché par une redondance vocale et un certain manque de dynamisme. nous retrouvons une fois encore un introduction assez soignée mais peu efficace tant elle semble recyclée de titres en titres… 5 minutes quarante n’omettant pas les clichés du genre où seul le batteur de la formation, Nico Cempini arrive à tirer son épingle du jeu.

Project Evil propose des compositions passables, certes souvent embourbées dans un mid-tempo assez mièvre sans avoir la saveur du Doom, mais aussi des titres frisant la catastrophe, « Fading To The Sun » en tête, qui, malgré sa rapidité, n'efface ni un mixage approximatif, ni un chant outrancier et totalement inefficace . Ce premier album risque malheureusement de décevoir son auditoire, transpirant encore beaucoup trop l’amateurisme et le manque d’inspiration. L’idée des introductions serait bonne si elles n’étaient pas systématiquement transposées sur la majorité des titres, leurs ôtant toute efficacité. Le contenu apparaît souvent trop linéaire, simpliste et dépendant de la prestation de son chanteur. Project Evil devra mieux préparer son prochain assaut s'il ne veut pas sombrer dans l’oubli.




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