Proem of the Unborn

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Nom du groupe Unbegotten
Nom de l'album Proem of the Unborn
Type Demo
Date de parution 19 Août 2016
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Grey Aureole (Introduction)
 
2.
 Into the Entrails of My Deliverance
 
3.
 Porphyric Curse
 
4.
 ...Of Gardens & Evokations
 
5.
 Dreadful Lethargy of the Unstable
 

Durée totale : 00:00

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Unbegotten


Chronique @ valentheris

30 Septembre 2016

Un BM classique mais exécuté de manière peu commune, avec talent et sincérité

Difficile de savoir quand a réellement débuté le parcours musical d’Unbegotten, la faute à une communication minimaliste et au désir de garder secret les différentes informations concernant le line-up du groupe. Tout ce que l’on sait, c’est que leurs premiers balbutiements remonteraient au courant de l’année 2014-2015, alors que la scène espagnole (dont ils sont de nouveaux porte-étendards) vient de lâcher sur le monde « Death » le terrible deuxième album de Teitanblood, le premier jet de 13th Moon « Abhorrence of Light » et que d’autres jeunes et prometteuses formations telles que Sheidim, Suspiral et Hic Hiacet affûtent leurs lames. C’est donc en cette période fructueuse pour cette scène qui n’a pas toujours déchaîné les passions que les membres de Unbegotten entrent dans une phase de composition intense et négocient la production de leur première démo avec Forever Plagued Records.

« Proem of the Unborn » voit donc le jour en août 2016, soit après que le premier album de Sheidim ait refroidi pas mal de monde et il succède également au premier jet de Suspiral ayant quelque peu comblé le vide avec leur Black/Death sombre, moderne mais/et intéressant et va donc devoir étancher la soif due à un certain manque de sorties piquantes de ce côté-là du monde comparé aux années précédentes, les productions de Triangulum Ignis peinant à voir le jour, entre autre. Toutefois, dès les premières notes de « Into the Entrails of my Deliverance », on constate que Unbegotten, sans toutefois réinventer le BM, joue dans sa propre cour et dans un style bien différent de toutes les formations sus-citées.

À l’image de la superbe illustration ornant la démo ou des paroles des morceaux très fatalistes et propices à la réflexion sur la naissance, la vie, la mort et toute la noirceur découlant de chacun de ces états, le Black Metal pratiqué ici est très sombre, accessible dans la forme mais torturé dans le fond. Les guitares forment un mur de riffs alternant entre mid-tempis très soutenus et envoûtant dont les breaks sont presque mélodiques, et les élans plus véloces, minimalistes et répétitifs recréant parfaitement cette idée d’atmosphère opaque et oppressante qui enveloppe l’auditeur à chaque seconde de l’écoute mais laisse la part belle à l’évasion grâce à son imagination, possible par toutes ces petites variations dans les compos, portées également par l’excellent chant, très torturé et viscérale et le travail sur le son.

Ce dernier, très maîtrisé et plutôt personnel, est une des clés de voûte de la démo, notamment pour le travail de la basse sur une piste comme « …Of Gardens & Evokations » qui donnera à celle-ci du relief dans le mix, permettant à son jeu de gagner en lourdeur dans les moments les plus lents et intenses et de développer en parallèle une certaine légèreté dans les moments plus éthérés et « mélodiques », comme la deuxième partie de « Dreadful Lethargy of the Unstable » qui sera également un moment fort de l’écoute et peut-être la piste la plus représentative du talent dont dispose Unbegotten aux côtés de « Porphyric Curse », morceau simple mais très profond et mettant en avant la richesse dont peut faire preuve la batterie avec son jeu simpliste, brut, mais pas avare en variation et apportant beaucoup à l’atmosphère globale, notamment pour le contraste entre les caisses et les cymbales créant un véritable pont entre les deux faciès de la musique décrits ici.

Un BM classique mais exécuté de manière peu commune, avec talent et sincérité. Très prenant, complètement possédé par moment et intense dans la noirceur qu’il dégage, le seul reproche qu’on pourrait réellement faire est que le tout pourrait être meilleur tout simplement avec le temps et encore plus d’efforts. Unbegotten s’inscrit parmi les formations qu’on n’avait pas vu venir et qui se révèlent au final être une bonne surprise. Si le groupe continue dans cette voie et affinent son art en maintenant au moins ce niveau de qualité, il a tout pour devenir une formation importante de sa scène dans les années à venir.

Val’

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