Princesse Terre (Three Studies of Silence and Death)

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16/20
Nom du groupe Nyss
Nom de l'album Princesse Terre (Three Studies of Silence and Death)
Type Album
Date de parution 28 Août 2017
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 I
 
2.
 II
 
3.
 III
 

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Nyss


Chronique @ Icare

11 Octobre 2017

Une belle découverte qui devrait combler tous les amateurs de black atmosphérique émotionnel, intense et mélodique

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nyss a été plutôt actif depuis sa formation en 2015. Déjà fort de quatre démos et EP auto produits, le duo finit par accrocher l’oreille experte d’Avantgarde Music, et ce Princesse Terre (Three Studies of Silence and Death), désormais signé sur le label italien, est le premier album longue durée des Français.

Sur I, une douce atmosphère se met en place, semblant annoncer un album de post rock, par ces sonorités de clavier lointaines et béates et ce jeu de cordes apaisant qui semblent émerger d’un au-delà onirique. Puis, un riff compact et tranchant porté par les coups rapides et réguliers de la batterie vient dissiper brutalement ces vapeurs langoureuses, et Nyss se lance dans un black metal mélodique au son propre et soigné, dispensant une flopée de riffs dynamiques, épiques et froids. Le black metal des Français est à la fois puissant, entêtant et atmosphérique, reposant principalement sur l’habile fusion entre guitares et clavier. Le travail de Porir à la six-cordes mérite d’être souligné, aussi bien rythmiquement que mélodiquement, et ce sont sur ses lignes de gratte que les claviers, omniprésents mais subtiles, viennent se greffer, conférant à ces trente petites minutes la profondeur atmosphérique indispensable au genre. La voix black de Brechen Geist est bien écorchée et se prête parfaitement au style, parfois portée par un écho mélancolique qui se perd dans un mur de distorsion, et la batterie, simple et véloce, martèle un rythme extrêmement régulier et hypnotique, nous entraînant plus sûrement dans les troublantes abysses du groupe.

Sur II, les guitares se font presque dépressives et la rythmique plus martiale. Le chant oscille entre un râle rauque et des lignes claires suintant de désespoir et de résignation, formant un contraste saisissant de beauté avec ce martèlement rapide et infatigable et ces riffs entêtants qui se répètent encore et encore et nous entraînent en une spirale d’émotions boulversantes. Le rythme ralentit parfois, nous enveloppant dans une ambiance moins fiévreuse, plus solennelle et grave, et lors de ces mid tempos, les claviers surgissent au premier plan, leurs notes désabusées venant nous pénétrer avec plus d’insistance, tandis que Brechen Geist entonne un chant clair litanique et morne.
Le début de III prend des allures plus contemplatives et épurées, avec ces notes de guitare flottantes qui nous irradient d‘une chaude lumière et ces chœurs quasi monastiques, avant qu’encore une fois, un riff bien dessiné et une batterie enlevée ne viennent mettre le titre en mouvement. Un break atmosphérique en milieu de morceau, avec les plaintes agonisantes et belles des guitares et ce chant désolé et païen qui résonne comme le héraut d’une spiritualité oubliée depuis des millénaires, et le titre repart sur les chapeaux de roue, appuyé par cette alternance de vocaux black et lancinants et quelques notes de piano aussi simples que touchantes.

En fin de compte, la formule de Nyss est plutôt simple, mêlant parfaitement agression et mélodies en un black atmosphérique moderne de haute volée, se contentant d’envoyer quelques riffs bien trouvés et de les faire tourner jusqu’à immerger totalement l’auditeur dans leur univers aussi beau que torturé. Les titres sont longs mais ne laissent aucune place à l’ennui, l’effet de répétition se révélant un atout indispensable permettant aux trois morceaux de monter lentement en intensité, notamment grâce aux différents arrangements de clavier, et de finir par nous posséder complètement. Tout juste déplorera-t-on une durée vraiment trop courte, car avec ses trois titres pour trente petites minutes, Princesse Terre a du mal à étancher complètement notre soif de musique et d’émotions.
En bref, une belle découverte qui devrait combler tous les amateurs de black atmosphérique émotionnel, intense et mélodique et un groupe français à suivre de très près, un de plus !

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