Princess Pang

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18/20
Nom du groupe Princess Pang
Nom de l'album Princess Pang
Type Album
Date de parution 04 Juillet 1989
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1. Trouble in Paradise
2. Find My Heart a Home
3. South St. Kids
4. No Reason to Cry
5. Sympathy
6. Scream & Shout
7. China Doll
8. Baby Blue
9. Too Much, Too Soon
10. Any Way You Want It
11. I'm Not Playin'

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Princess Pang


Chronique @ adrien86fr

28 Août 2014

Ridin' with the midnight angels..

Originellement synonyme de grandeur et d’exhaustivité, le terme chinois Pang s’avère notamment être un patronyme tirant son étymologie de l’empereur mythologique de la Chine Antique Zhuanxu (2514 – 2436 avant J-C), petit-fils de l’Empereur Jaune Huang-ti qui conduit le clan Shi dans l’actuel province du Shandong mais aussi de Ji ; nom ancestral de la dynastie Zhou des rois Wu, You, Ping et Nan dont les descendants devinrent accessoirement les gouvernants de l’état vassal de Pang sur les terres duquel se trouve aujourd’hui la cité de Nanyang. Nom de famille porté de nos jours par certains représentants de minorités ethniques chinoises telles les Manchu, Tujia, Yao, Qiang et autres Mongols, l’Histoire avec un grand H retiendra cependant avant tout le court règne de Princess Pang sur le Royaume du Sleaze en l’an de grâce 1989.

Princess Pang se forme via la rencontre à New York City le 31 décembre 1985 entre la chanteuse américaine Jeni Foster et le bassiste suédois Ronnie Roze. Projetant de monter un combo ensemble car se découvrant des influences musicales communes à l’instar du mythique Hanoi Rocks par exemple, Foster et Roze s’envolent pour la Suède afin que ce dernier puisse renouveler son Visa et que le binôme y dégotte son guitariste en la personne d’Andy Tjernon. De retour à New York, Princess Pang commence à écrire et à enregistrer quelques maquettes avant de trouver à l’automne 1986 son batteur après quelques essais infructueux derrière le drumkit : le dénommé Brian Keats, officiant également au sein du second groupe de Ronnie Roze Angels In Vain. Ajoutant un second guitariste à son line-up avec Jay Lewis, Princess Pang ne perd pas de temps et prend le taureau par les cornes en défonçant nuits et jours les amplis des clubs rock de la Grosse Pomme. Combo référent de l’underground hard rock new yorkais, Princess Pang se voit approcher par de nombreux labels et choisit finalement de parapher un contrat avec Metal Blade Records après un gig particulièrement convaincant au Ritz d’East Village. Enregistré aux Media Sound Studios de NYC et produit par Ron St. Germain (Aretha Franklin, Terence Trent d’Arby), l’éponyme « Princess Pang » inonde les bacs des record-stores le 4 juillet 1989.

Patronyme euphoniquement bad ass, artwork esthétique, année de sortie optimale quant au style pratiqué et par-dessus tout une blonde peroxydée au pied de micro.. Que faut-il réellement de plus pour ne pas déflagrer au plus vite sa paire d’enceintes avec cette putain de galette de polychlorure de vinyle ? « Princess Pang » commence à botter le cul de l’auditeur via le hit « Trouble in Paradise » officiant dans un style sleaze raffiné qui ronronne le bon rock n’ roll tout en narrant les aléas plus ou moins roses d’une street life dangereuse au travers les vocaux bad ass et incisifs de Jeni Foster. Premier album d’un gang ayant bien évidemment comme unique dessein de détruire la baraque, « Princess Pang » sait faire dans l’hyper efficacité comme peuvent aisément en témoigner l’hymne poppy et enthousiaste « South St. Kids » rappelant notamment la bonne humeur incandescente et immature des combos glam bubble gum du début des 90’s tel Heart Throb Mob ou Penny Lane ainsi que l’énergique et brut « Scream and Shout » dont la fureur trouvera certainement un écho favorable dans les esgourdes des amateurs de garage punk US made in 70’s à la Stooges et autres Dead Boys, titre énervé voyant d’ailleurs Foster énoncer la plus grande des vérités à cracher à la gueule de nos ennemis avec une mitraillette de middle fingers en guise de pourboire : « I LIVE MY LIFE LIKE I WANT TO ». Egalement au chapitre des morceaux pleins de verve de l’opus, mention spéciale à « China Doll » et « Any Way You Want It » notamment pour leur propension à voir la paire de guitaristes Tjernon/Lewis distiller des soli certes basiques mais ô combien rock n’ roll.

Disque judicieusement équilibré objet du privilège d’être animé par le chant d’une représentante du sexe faible, « Princess Pang » sait aussi faire dans le raffiné et la classe pure à l’image de morceaux plus délicats que ceux précédemment vantés tels le subtil et classieux mid tempo « Find my Heart a Home » ; complainte autobiographique de Jeni Foster visiblement malheureuse en amour et cœur à prendre depuis toujours (« Been alone for a thousand years […] been singing these railroad blues for much too long.. »), l’esthétique et réaliste « Sympathy » ou encore la petite perle « No Reason to Cry » et son groove de bâtard agrémenté de piano rock rappelant pour le coup le Faster Pussycat de la grande époque et évoquant accessoirement les galères des premières heures du quintette dans les mauvais quartiers de la Grosse Pomme. Fort bien évidemment et comment pouvait-il en être autrement avouons-le, ce premier effort éponyme s’avère être doté de la ballade qui tue, la complainte par excellence, indescriptiblement fluide et racée qui ne peut que faire son petit effet même dans le fort intérieur des plus grosses têtes brûlées d’entre nous : la sublissime et solennelle « Baby Blue » dont la charge émotionnelle ne fait que renforcer la dimension esthétique déjà énorme de Princess Pang. Digne épilogue d’un album de hard rock sleaze globalement classe et distingué, l’ultime « I’m Not Playin’ » et son riff principal quasi calqué sur celui de « Rocket Queen » de Guns N’ Roses constitue le feu d’artifice final de « Princess Pang », one shot ultime et jouissif d’un groupe authentique à la destinée malheureuse d’une étoile filante ; parti aussi vite qu’il était arrivé.

Petit OVNI hard rock dans le back catalogue de Metal Blade Records davantage spécialisé dans le heavy metal au sens large du terme (Slayer, Nasty Savage, Omen, Lizzy Borden, Fates Warning..), ce premier et unique full length de Princess Pang ne peut que retenir l’attention du motherfucking sleaze lover grand amateur de cock rock/shock pop devant l’Eternel. Compos indéniablement accrocheuses et travaillées, esthétisme et feeling rock n’ roll innés sans parler d’une équipée sauvage terriblement bad ass frontée par la belle et peroxydée Jeni Foster, « Princess Pang » sans être un chef d’œuvre transpire à très grosses gouttes le hard rock sleaze que l’on aime tant malgré une production que l’on aurait peut être apprécié légèrement plus substantielle pour servir optimalement des bombes telles « Trouble in Paradise », « South St. Kids » et autres « Any Way You Want It ». Vous savez ce qu’il vous reste à faire les amis ; dégotter un pressage vinyle qui pue la clope et le renfermé avant de prendre le soin de le faire copuler avec votre platine en vidant pour l’occasion une bonne bouteille de Bourbon ! Fuck yeah !

8 Commentaires

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samolice - 08 Fevrier 2023:

Excellente chro, merci! Ca y'est Adrien, je l'ai enfin trouvé ce lp. 5 euros, top. Je reviens très vite partager avec toi mon ressenti...

samolice - 23 Juin 2023:

" animé par le chant d’une représentante du sexe faible ". Oh putain, tu vas avoir des problèmes toi !

Maintenant que le disque a beaucoup tourné ces derniers mois, je dois dire... que je me régale bien. MERCI beaucoup pour cette découverte d'un groupe sorti un peu tard pour percer, un de plus.

Sais tu si la chanteuse a enregistré d'autres disques avec d'autres groupes?

adrien86fr - 23 Juin 2023:

Merci pour ton retour mate. A priori la chanteuse Jeni Foster a complètement disparu des radars du hard.. Jeni Foster, a ne pas confondre avec Jen Foster, une chanteuse country texane active dans le business depuis le début des années 2000 :)

samolice - 24 Juin 2023:

Après quelques recherches hier, j'ai retrouvé sa trace en live en 2017 avec ... Princess Pang ! Festival Hair Metal Heaven (je ne connais pas). Elle a gardé la ligne et la voix.

https://sleazeroxx.com/video-footage-of-diemonds-princess-pang-rock-n-hull-allstars-etc-on-day-three-of-hair-metal-heaven-uk/

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