En Serbie, la scène Black
Metal est quasiment inexistante.
Angelgoat étant l'un des seuls groupes de Black de ce cette contrée, c'est peu dire que ce courant musical n'est absolument pas répandu là-bas. Pourtant, c'est un groupe de qualité, pas original pour un sou, mais officiant dans un registre
True et primitif, dont peu d'adeptes de ce style figurent dans ce petit pays.
Unholy Carnager, membre du groupe à part entière, doit donc se sentir bien seul. Mais il ne s'est pourtant pas résigné à éteindre la flamme noire et à afficher sa dévotion fanatique au cornu.
N'ayant sorti que des tapes à des tirages très limités, ce full-length est donc le premier du groupe en format CD. Ce qui s'explique à la fois par un auditoire plus que restreint et un manque d'adeptes certain. D'où cette restriction à tirer ses albums à un tirage de copies dérisoire...
L'intro ressemble étrangement à celle de l'album "Black
Metal ist
Krieg" de
Nargaroth par ces hurlements de torture, accompagnés de guitares stridentes et grinçantes déchirant nos tympans, avant que le morceau suivant ne révèle la facette essentielle de l'album. Un titre qui se veut on ne peut plus bestial et primitif par ses martèlements intempestifs, ses riffs de guitare d'une grande virulence et un chant très raw et souvent à la limite de la rupture. En somme, du bon
True Black à l'ancienne pourvu dune production bien crasseuse et anti-conformiste.
Unholy Carnager s'égosille sur l'ensemble des titres par son chant primitif, titres d'une cadence très offensive dispensée par des blast-beats furieux et des riffs de guitares lacérant notre chair, la majeure partie du temps en tremolo-picking, par des allers-retours très rapides et frénétiques. On est donc livré à une production massive et dynamique précisément retranscrite par ces riffs, certes basiques, mais efficaces.
La batterie, quant à elle, s'adonne à un rythme très martial. Un jeu très efficace, essentiellement axé sur la caisse claire, l'usage des cymbales étant également de rigueur ; tout comme les rapides roulements de toms ainsi que ces breaks redoutables, fluides, et sans coupures nettes.
Si vous avez eu l'occasion d'écouter le full-length précédent (
U Slavu Satane), et bien celui-ci est pareil en tous points, qu'il s'agisse de la production, du chant ou de la sonorité des instruments. C'est dire que le groupe ne se renouvelle pas, continuant plutôt à conserver cette essence primitive qui le caractérise, par l'octroi d'un Black ultra brutal, minimaliste et ravageur. Cet album est toutefois plus varié et moins linéaire que son prédécesseur, proposant alors des compos plus riches et un jeu plus diversifié. Il est donc un poil supérieur, bien qu'il ne soit en aucun cas révolutionnaire ou apporte un quelconque changement, à la musicalité d'
Angelgoat.
Malgré un manque d'originalité, "
Primitive Goat Worship" est toutefois un superbe album, ni trop court, ni trop long, et pour du Black
Brutal c'est vraiment l'idéal. Un album poignant et redoutable qui vaut grandement le détour. Les amateurs de
True Black y trouveront leur compte. Du Black véloce, hargneux et frénétique. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour une bonne dose d'adrénaline.
Du coup, j'écoute U Slavu Satane. Tout aussi bon.
U Slavu Satane est très bon aussi oui, et ce Primitive Goat Worship s'inscrit dans sa continuité. Il n'y a pas d'énorme différence mais ça reste du Trve Black de bonne qualité.
Je suis d’accord avec toi, du true black de bonne qualité ! Va falloir que je pense à investir en Serbie :)
True black, bestial, caisse claire cymbale tout me va, influence Nargaroth ça me va aussi .
En Serbie ya des très bon groupes bien mechants en thrash en grind et en Death.
J'irai jeter une oreille sur Youtube merci pour la découvre poto
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