Né sous l'impulsion du chanteur et claviériste Marco Parisi et du guitariste Roberto Fornaroli, HellCircles voit le jour en novembre 2008 quelque part en Lombardie. Bientôt rejoint par Fabio Pedrali en tant que second guitariste et par Davide Ravara à la batterie, le groupe se donne pour objectif de créer une musique mêlant les influences les plus marquées de chacun en une sorte d'union parfaite. Le résultat est une sorte de
Power Metal aux tempi souvent enlevés, aux chants aigus relativement classique et aux mélodies certes catchy mais qui garde suffisamment de tenue pour ne pas sombrer dans ces océans sucrées dans lesquelles certains se noient. Evidemment, on retrouve aussi dans le propos de cette formation quelques éléments empruntés à d'autres mouvances nettement plus radicales, comme par exemple ces chants growlés typés
Death Metal dont les combos héritiers des
Helloween,
Stratovarius et autres
Rhapsody sont devenus si friandes aujourd'hui ou encore comme ces structures un peu moins académiques qui rapprocherait ce collectif un peu de scène Progressive. Même si, bien évidemment, nous sommes ici assez loin d'un
Dream Theater ou même d'un
Eldritch.
En mai 2009, après que Danilo Arisi ait rejoint ses rangs comme bassiste, HellCircles sort sa première démo,
Stillness, enregistré au New
Sin Studio de Loria, à Trévise. 5 titres qui recevront un écho très favorable dans les milieux consacrés puisque certains magazines et webzines iront même jusqu'à l'élire "démo du mois". Certaines pistes bénéficieront même de passages radio et notamment dans l'émission "Friday Rock Show" de la BBC alors présentée par un certain
Bruce Dickinson. Elles apparaitront également sur différentes compilations éditées par différentes revues et maisons de disques. En
Septembre 2010, le quintet, au sein duquel Francesco Ravara a remplacé Fabio Pedrali, signe un contrat avec les Anglais de
Rising Records afin de sortir enfin ce premier album tant attendu. Malheureusement le label fait faillite. Il faudra donc attendre 2013 et un nouveau contrat avec les Italiens de Valery Records pour que ce premier disque redevienne d'actualité. Il sort finalement en 2014 et se nomme
Prelude to Decline.
Son contenu est, peu ou prou, celui définit dans le premier paragraphe de cette chronique, à savoir un art assez classique dans lequel on reconnaitra assez facilement les ombres des
Vision Divine,
DGM et autres
Labyrinth. Des ombres desquelles HellCircles s'émancipera tout de même un peu en ajoutant à ses compositions, donc, ces voix rugueuses et growlées. Pour ceux qui, comme moi, seront un peu critique face à l'art des groupes précités, et notamment à cause de l'aspect relativement lisse de leurs travaux, il en sera évidemment de même ici.
Du moins pour toutes ces chansons sans growl se contentant de cette expression à la production et aux chants principaux très aseptisés parce que dès lors où le groupe se laisse aller à cette radicalité, on sent dans l'air le doux parfum de ce frémissement (comme par exemple sur ce The Damage Done à l'entame judicieusement âpre).
Notons aussi ici la présence de
Ralf Scheepers sur Our Drawning sympathique mais qui ne restera cependant pas dans les annales.
Bien entendu, il n'y pas vraiment ici matière à se désoler face un disque honteux et horriblement horrible mais juste de quoi regretter que la route sur laquelle nous emmène HellCircles soit aussi peu accidentée, que les paysages qu'il nous propose soient aussi peu pittoresques et que les maisons visitées soient aussi peu habitées.
Prelude to Decline est donc un album très propre, très professionnelle, très maitrisé sans doute bien trop propre, bien trop professionnelle et, surtout, bien trop maitrisé.
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