Liste des groupes Heavy Thrash X-Mantra Pralaya 2012

Le Népal n'est pas à proprement parler l'endroit du monde où l'on s'attendrait à écouter du Metal. Plus connu pour ses superbes paysages, ses temples et son économie désastreuse, le Népal est un Pays riche par son histoire et sa culture, fortement ancré dans ses traditions.

Il semblerait pourtant que depuis quelques années déjà, la culture Metal ait réussi à atteindre les hauts sommets de l'Himalaya. Et c'est certainement par le biais de L'Inde toute proche, qui connut une véritable révolution Métallique au cours de cette dernière décennie suite notamment au concert d'Iron Maiden en 2007. C'est sans doute aussi au contact des nombreux touristes fréquentant Katmandou que la jeunesse Népalaise, très ouverte et curieuse malgré le poids des traditions, découvrit ce style musical.


Les X-Mantra font certainement figure de pionniers dans leur Pays en proposant depuis 2003 un Heavy/Thrash saupoudré de Death de très bonne facture. Les 3 albums précédant "Pralaya 2012" sont malheureusement très difficiles à trouver dans le commerce, et même à écouter en intégralité sur le net. Il m'est donc difficile de les comparer entre eux, mais pour le peu que j'en ai entendu, il semble que ce dernier opus soit le plus abouti. Tout d'abord, il faut savoir que faute de moyens, l'album n'est disponible qu'en version digitale auprès de King Slam Records. Cependant, le son est vraiment très correct, aucun souci de ce côté-là. En revanche, un ajout des textes avec leurs traductions en Anglais aurait été le bienvenu. Car c'est dans sa langue natale, le Népali, que s'exprime Rojesh le chanteur du groupe. Ajoutant ainsi une certaine touche d'originalité et d'exotisme aux compositions. Son timbre de voix rappelle un peu celui de Max Cavalera, on est très proche du Death par moment.

L'album est assez court, à peine 30 minutes, lui donnant ainsi plus d'impact. On retrouve çà et là les influences des grands noms du Thrash (Sepultura entre autres...), sans que cela devienne gênant. Anuj, le batteur, est excellent et diversifie bien son jeu pendant que son camarade Ritesh envoie des notes bien puissantes à la basse. De son côté,Sandeep le guitariste exécute des Riffs franchement énormes, et ses superbes soli finiront de vous achever.
Les titres s'enchaînent, tous aussi percutants les uns que les autres. Le plus représentatif d'entre eux est sans doute "2012" par son aspect très catchy. L'ensemble est très cohérent, les changements de rythmes sont fréquents et c'est donc sans lassitude aucune qu'arrive le dernier titre intitulé "Bartaman", qui se démarque par son aspect "Power-ballad" très intéressant et bienvenu après une telle débauche sonore.


Je finirais simplement en parlant du titre de l'album. Selon le Veda (ensemble des textes sacrés Hindou), le Pralaya signifie la Destruction où l'anéantissement suite à la fin d'un cycle. Et ce sont en effet huit titres dévastateurs que délivrent ici nos amis Népalais. Huit titres qui n'ont aucune raison de vous laisser indifférent, pour peu que vous appréciiez le Metal lorsqu'il est aussi grassouillet que du beurre de yak.

Namaste !