Formé en 2003 en Finlande, désormais relocalisé aux Etats Unis,
Renascent est une formation sous-estimée officiant dans un mélange de death mélodique et de black symphonique. En treize ans de carrière, ils n'ont sorti qu'un EP et deux albums, la faute à une longue pause de presque dix ans qui leur a permis de renaitre de leur cendres. Le quintet a donc fait son grand retour fin 2016 avec un nouvel opus "
Praise of the Lord God Almighty".
Loin d'être attendue, cette offrande marque toutefois par sa force et la qualité de ses compositions.
Renascent montre dès le départ ses influences, entre le
Dimmu Borgir du début des années 2000 et le
Shade Empire de la période "Sinthetic" avec beaucoup moins d'éléments électro cependant. Les touches death mélodique ont aussi une importance, que ce soit dans la rythmique ou le growl, mais les ambiances, les harmonies et les mélodies ainsi que les envolées symphoniques appartiennent bien au registre du black symphonique.
"
Sabaoth Arise" fait dans le classique avec des claviers qui nous transporte pile poil dans le style. Les Finlandais ne renient pas les racines du style et ne s'emportent pas dans les expérimentations modernes qui semblent faire de plus en plus partie du black symphonique actuel. L'auditeur se retrouvera donc parfois avec une impression de déja-vu, à la différence que
Renascent arrive à recalibrer le tout pour en faire quelque chose d'efficace, rentre-dedans, vif et bourré d'atmosphères.
Rien de très original donc dans ce "
Praise of the Lord God Almighty", mais on se retrouve malgré nous vite happés dans ce mélange subtil d'éléments. La qualité d'écriture est là, tout s'enchaîne de manière pertinente avec des passages qui nous maintiennent toujours en éveil, comme le piano mystérieux d'"Apocalyptic Terror", l'optimisme frais de "
God Our
Fortress and
Refuge", les arpèges électroniques de l'excellent "The
Reign of the
Ancient of Days" ou du catchy "In the
Shadow of the Almighty".
Renascent livre un album très équilibré où black symphonique et death mélodique se mélangent avec harmonie. Il n'y a pas de conflits d'intérêt entre les deux styles puisque chaque élément ressort à sa guise sans empiéter sur l'autre. Les claviers sont loin d'être grandiloquents et ont cette sonorité old school qui ravira les fans des fin 90's début 2000. Et la production est suffisamment puissante pour nous laisser tout apprécier. Un très bon opus.
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