Encore un jeune groupe talentueux en provenance d'Amérique du nord... S'étant formé en 2004 à l'initiative de
Ian Neal au chant, de Todd Stern et Brian Bae aux guitares, et du couple basse batterie formé par Matt Babulski et Justin Spaeth, le groupe se donne pour objectif de composer un maximum, et avant même de s'être choisi un nom, le groupe avait déjà le matériel pour sortir une première démo, intitulée "One Less Mouth to Feed".
Abacinate donc sort sa première galette "officielle" dés 2006, l'auto-produit "portrayal..", et deux choses frappent d'entrée de jeu:
Tout d'abord le son, très pro, très moderne. les guitares son véloces, puissantes et précises, la batterie bénéficie d'un son impeccable, le tout est aéré sans rien perdre de sa patate.
Deuxio, la maturité tant au niveau des compos que de la technique que développent ces petits gars. D'ailleurs à l'époque de la sortie de ce cd, je l'avais un peu associé mentalement à celui de leurs voisins de
Beneath The Massacre (il n'y a pas si loin du Quebec au New Jersey), entre autres de part la complexité et la richesse des morceaux, la maîtrise de leurs instruments, et l'imagerie très pro de leurs artworks et logos respectifs.
Ceci dit, contrairement à BTM,
Abacinate, ce n'est pas que du death métal, si brutal et complexe qu'il soit. On le voit bien au style "deathcore" qui leur a été accolé dans le profil du groupe, et qui à mon sens est hautement inadapté au style pratiqué par le groupe (mais je suis ouvert à toutes les remarques et discussions à ce sujet),
Abacinate joue une musique qui emprunte à de multiples univers et genres. Du brutal lourd et saccadé par endroits, comme dans "
Far from the reaches of médical attention", à des riffs tous droit sortis du vieux métal des années 80 comme on les entend dans "The lips that never smile". Le chant lui aussi est varié, il rappelle un peu celui de
The Black Dalhia Murder, et c'est vrai que cette variété de styles abordés et ce son clean donnent un peu une ambiance métalcore, heureusement ça reste assez brutal pour ce ne soit pas rédhibitoire pour moi! La seule critique au niveau de la composition est sans doute la complexité des morceaux, qui est une arme à double tranchant et qui nuit à l'efficacité : à peine tombe-t-on sur un riff de la mort qu'on enchaine sur autre chose, de temps en temps on aimerait peut être un peu plus de répétition, qu'il prennent un peu plus leur temps pour poser les choses...
Cette galette ne restera d'ailleurs pas longtemps ignorée, puisque au printemps suivant le groupe est signé par le label Epitomite, qui compte en son sein des joyeusetés telles que
Deaden ou
Lividity, bref, que du léger.. Un label qui a eut le nez fin, puisque le groupe sortira en 2008 l'excellent "
Ruination" !
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