Midnight Realm, c'est un groupe de six Anglais officiant dans le death mélodique. A la base, ce projet n'était pas du tout sérieux et se résumait à quelques répétitions dans les chambres de chacun jusqu'à ce que chaque membre apporte sa pierre et que les premiers morceaux dévoilés reçoivent un accueil plutôt bon dans le monde entier.
Aujourd'hui, le groupe a déjà enregistré un premier EP «
Abstract Connections » avant de se consacrer à cette nouvelle sortie nommée «
Polarissima ».
Midnight Realm fait partie de ces formations officiant dans un dit death mélodique moderne, avec une production en béton, des mélodies dans l'air du temps, des riffs parfois polyrythmiques et des effets électroniques. Inspiré par
Dark Tranquility,
Soilwork ou
Textures, le combo arrive à intégrer ses influences tout en ajoutant sa patte et son univers apocalyptique et décadent comme sur l'intro symphonique «
Polarissima » et le très énergique «
Abstract Connections », entre death mélo traditionnel, death mélo moderne et saccadé.
L'EP reprend là où le groupe s'était arrêté avec leur précédente sortie. Il s'agit donc de la suite logique, les pochettes se ressemblants sur ce point là ainsi que du côté des paroles qui continuent de nous dépeindre un monde asséché où le soleil est sur le point de disparaître et où l'eau devient rare et on ne peut plus précieuse. La Terre est donc désolée et ressemble à un paysage de Lune. « Solaris » nous explique le problème tout en intégrant les interrogations du personnage sur son avenir. Le death mélodique est ici parsemé d'éléments symphoniques, comme une harpe et quelques arrangements orchestraux ainsi que le titre suivant, évoquant l'univers de
Skyfire dès l'introduction. On se retrouve aussi avec une alternance growl/chant clair pour différencier les couplets des refrains. De ce côté là, peu d'originalité mais
Midnight Realm le fait bien et ne tombe pas dans la niaiserie dont nous avons l'habitude d'entendre en ce moment. De plus, un chant trop mielleux ne collerait pas du tout à l'ambiance de l'EP.
Cette dernière, pessimiste et mélancolique, se fait davantage ressentir sur le dernier morceau «
Requiem » qui entremêle les riffs, les sonorités électro et les nappes atmosphériques en fond. Le résultat oscille entre mélodie et bonne agressivité pendant près de sept minutes, soulignant le côté impardonnable du monde décrit dans les textes. Un fort côté progressif se fait aussi ressentir, notamment lors des variations de structures, car ici on ne se retrouve plus vraiment dans le schéma couplet/refrain mais plus dans une succession d'événements, entre furie, mélancolie, saccades et noirceur jusqu'à une fin poignante.
Midnight Realm devrait faire beaucoup plus de morceaux de cette trempe là.
Les Anglais offrent ici un EP qui n'innove pas, certes, mais qui se laisse écouter et qui possède une ambiance toute particulière. Les parties batterie ont été exécutées par Alex Rüdinger (
Threat Signal,
Ordinance) tandis que l'enregistrement a été fait aux studios Numbskull Audio. Alors si vous ne voulez pas vous prendre la tête en matière de death mélodique et vous passer un EP qui passe tout seul, sans agacer, prenez ce «
Polarissima ».
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