Playing with Shadows

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16/20
Nom du groupe The End Of Melancholy
Nom de l'album Playing with Shadows
Type EP
Date de parution 01 Décembre 2017
Style MusicalMetal Atmosphérique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Dolphins
Ecouter04:46
2.
 Playing with Shadows
Ecouter03:28
3.
 Atmosphere (Joy Division Cover)
Ecouter04:37

Durée totale : 12:51

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The End Of Melancholy



Chronique @ ericb4

14 Avril 2018

Une œuvre évanescente et sensuelle dans un mouchoir de poche...

Conscient de la féroce concurrence agitant l'univers metal gothique à chant féminin et du long chemin qui reste à parcourir pour espérer un jour faire partie des valeurs de référence, ce jeune groupe russe originaire de Saint-Pétersbourg semble s'être déjà donné quelques moyens de ses louables ambitions. Aussi vient-il crânement tenter sa chance sur une scène surinvestie, qui ne l'a pas attendu. Marchant sur les pas de Lacuna Coil et Evanescence, évoluant dans un metal gothique à la fois chaotique et vaporeux, à la technicité éprouvée et à la fine mélodicité, le collectif affiche une indéfectible détermination tout en ayant pris la mesure des enjeux, et donc patiemment sculpté ses gammes et ses arpèges. Longtemps tapis dans l'ombre, c'est bel et bien sous les feux de la rampe que nos quatre mousquetaires aspirent à communiquer leur message musical.

Initialisé en 2013, ce projet relève des talents conjugués de : Olly Alex, frontwoman au timbre proche d'Amy Lee doublé de rocailleuses inflexions dans la veine de Maria Brink (In This Moment) ; Peter Roff, auteur/compositeur, programmeur et guitariste ; Denis Сorbie, batteur et designer de son état ; Jane Crane, à la basse. Soucieux de nous livrer une galette aux finitions soignées, le combo s'est laissé le temps pour accoucher de son premier bébé « Playing with Shadows » ; laconique EP 3 titres (dont deux originaux et une reprise de Joy Division) ayant mobilisé les efforts du groupe entre juin 2014 et décembre 2016, avant sa diffusion au tout début de l'an 2017. Les quelques 13 minutes de cette auto-production témoignent d'un enregistrement de bonne facture signé Peter et à Olly et d'une belle profondeur de champ acoustique.

D'entrée de jeu, le club des quatre nous plonge dans une atmosphère aussi troublante que dépressive. Ainsi, un délicat picking à la guitare acoustique investit « Dolphins », envoûtant low tempo progressif à mi-chemin entre un Evanescence à l'époque de « Fallen » et L'Ame Immortelle dans le sillage atmosphérique de « Gezeiten » (sixième album full length du groupe autrichien), avec un zeste de The Flaw dans son cheminement harmonique. Suivant une sente mélodique éthérée, mais sans flirter avec les mornes plaines, et doté de riffs crochetés, ce méfait retiendra l'attention de l'aficionado des impulsions rugueuses de la sirène, dans l'ombre de Maria Brink. Dans ce climat souffreteux, l'éveil instrumental s'opère graduellement, réservant une légère montée en puissance. Une enivrante offrande susceptible de pousser le chaland à une écoute en boucle.

Par ailleurs, nos acolytes ont opté pour une dynamique rythmique un tantinet plus saillante. Dans cette mouvance, plus corrosif et muni de riffs acérés, le ''lacunacoilesque'' mid tempo « Playing with Shadows » ne saurait être éludé. Doté de gimmicks guitaristiques bien négociés et plutôt avenants, calé sur une ligne mélodique épurée, peu oscillante mais nullement simpliste, sous-tendu par les sensuelles impulsions d'une déesse bien habitée, le manifeste saura trouver un débouché favorable auprès d'un auditorat déjà sensibilisé aux vibes des maîtres inspirateurs de nos compères. Dans cette énergie, on appréciera à la fois la qualité des arrangements instrumentaux et le mordant de « Atmosphere » ; saisissante reprise de ce titre-phare de Joy Division sorti en 1988. Une manière habile et toute personnelle de dépoussiérer ces galvanisants accords à la lead guitare que l'on pensait à jamais évanouis quelque trente années après leur conception.

Pour un premier jet, nos quatre gladiateurs s'en sortent honorablement, parvenant à nous retenir plus que de raison. Certes, les sources d'influence peinent à être digérées, les exercices de style tendent à se répéter et la diversité atmosphérique et vocale ne semble pas encore inscrite au cahier des charges du collectif russe. Si les sillons mélodiques ne sont pas des plus immersifs à première vue, au bout de plusieurs passages, la magie pourra opérer. Cela étant, la qualité de la logistique aidant, un corps instrumental au taquet et une frontwoman aux magnétiques patines sont autant d'armes de séduction à ne pas négliger pour une formation encore au printemps de sa carrière. Un potentiel à valoriser encore, notamment par l'octroi d'un album full length. Wait and see...

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