Originaire de Mons en Belgique, fondé en 2007,
The Last Shot Of War débute sa carrière musicale cette même année avec la sortie de la démo "Tenia". Après une instabilité notoire du "line-up" jusqu’en 2010, le groupe publiera "The Final Answer". Composé de Pot Arnaud et de Hanot Mathias aux guitares, de Dassonville Loïc à la basse, de Chiarenza Jonathan à la batterie et de Zeghers Jeremiah au chant, la quintette sort son dernier méfait avec "
Piece of
Hate", mixé et masterisé par Clément Derroch et, un nouvelle fois, en autoproduction.
"
Piece of
Hate" s’ouvre avec "
Perversion", sorte de pièce musicale introductive, chargée de planter le décor avec ses ambiances malsaines et inquiétantes, puis, la boucherie ouvre ses portes avec le morceau "
Beyond the nightmare of dreamers", plutôt lourd et ciselé au hachoir, avant que le rythme de la découpe ne s’accélère sur "
Obscene whisper". Cette alternance sera de mise tout au long de l’opus.
Les éléments inhérents au style que sont les "blasts", les cassures rythmiques, les guitares tranchantes comme une feuille de boucher et une batterie faisant office de centrale nucléaire sont bien présents et mettent bien en avant la brutalité de leur "deathcore", exécutée sur "
Piece of
Hate".
Les musiciens sont tous au taquet et font preuve d’une grande dextérité ainsi que d’une grande conviction, mention spéciale au chanteur qui alterne entre vocaux gutturaux, caverneux, cris plus aigus, grognements et murmures qui donnent une certaine variété au disque. De plus, "
Piece of
Hate", bien que publié en autoproduction, bénéficie d’un packaging très professionnel et d’une mise en son tout à fait digne des plus grands.
Mais, à force d’écoutes répétées, "
Piece of
Hate" prend une forme redondante puisque la musique de
The Last Shot Of War n’a rien de révolutionnaire, l’impression de "déjà entendu" est très présente. De plus, l’excès de brutalité tue la brutalité et le rendu final de l’album est une sorte de gros pavé très homogène qui ne sera accessible qu’aux oreilles les plus averties. Beaucoup de néophytes risquent de ne pas survivre jusqu’à la fin du disque. En outre, certains éléments incorporés à "
Piece of
Hate" sont plus que dispensables comme les relents électro de "New unhealthy order".
The Last Shot Of War publie avec ce "
Piece of
Hate", un opus bien supérieur à tous leurs précédents méfaits et ce dernier porte très bien son patronyme. "
Piece of
Hate" est une véritable boucherie, dotée de morceaux de choix. Cependant, l’homogénéité trop intense de l’ensemble confère à une certaine redondance et en rebutera plus d’un. A conseiller aux oreilles aguerries au style.
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