Burning Down Alaska avait marqué son temps avec un "
Values & Virtues " d'une excellente qualité, et c'est maintenant sous le nom de " Alazka " que les jeunes allemands reviennent sur le devant de la scène pour défendre leur premier album :
Phoenix.
L'attente était donc réelle, surtout après l'ajout d'un chanteur clair (Kassim Auale) qui apporterait enfin la touche mélodique dont le groupe avait tant besoin. Le premier regard se pose sur la pochette de l'album, sublime, personnelle. Malgré ça, est-ce que
Phoenix est un bon album ?
Oui et non.
Disons le tout de suite ; le niveau instrumental de l'album est irréprochable. Les compositions sont inspirées, marquantes et rafraichîssantes pour le genre, sur ce point Alazka fais un sans-faute. La ligne directrice est similaire à "
Values & Virtues " mais l'évolution est bel et bien présente. La performance de Tobias au scream est bien plus équilibrée et bien mieux modulée. Les petites pépites comme Hearts Of Gold ,
Blossom et Fading
Flame font mouche à chaque fois. Malgré ça
l'album s'enchaîne sans réelle surprise ; c'est mélodique, mélancolique et d'une beauté non feinte.
C'est à ce moment que l'album montre son côté sombre, et ce point noir dans l'album est Kassim.
Ne vous méprenez pas, c'était la meilleure chose à faire de prendre un chanteur clair pour eux et la direction qu'ils ont toujours voulue prendre.
Sauf que la performance de Kassim est trop bancale, il vacille entre des passages d'une grande beauté et d'autres complètement illogiques où on pourrait même penser qu'il forçe bien trop sur sa voix. Tout ça rend de nombreux moments mielleux, et ce sentiment n'est pas aidé par le concept de l'album celui du
Phoenix, le légendaire oiseau de feu renaissant de ses cendres, imagé par les épreuves que nous vivons dans nos vies. Un concept devenu pompeux qui malheureusement amène pas mal de paroles dans les textes elles aussi pompeuses.
Oui c'est un magnifique album instrumentalement, mais bien que Tobias et le reste du groupe soient au top, le concept de l'album et la performance mitigée de Kassim viennent assombrir le tableau.
Le
Phoenix n'a pas encore pris son envol, et seul le temps nous dira à quel hauteur il s'élevera.
14/20
Keir
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire