PetroDragonic Apocalypse; or, Dawn of Eternal Night: An Annihilation of Planet Earth and the Beginni

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17/20
Nom du groupe King Gizzard And The Lizard Wizard
Nom de l'album PetroDragonic Apocalypse; or, Dawn of Eternal Night: An Annihilation of Planet Earth and the Beginni
Type Album
Date de parution 16 Juin 2023
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Motor Spirit
 08:32
2.
 Supercell
 05:05
3.
 Converge
 06:16
4.
 Witchcraft
 05:03
5.
 Gila Monster
 04:35
6.
 Dragon
 09:44
7.
 Flamethrower
 09:21

Bonus
8.
 Dawn of Eternal Night
 

Durée totale : 48:36

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King Gizzard And The Lizard Wizard


Chronique @ Groaw

16 Août 2023

Un dragon majestueux face aux dérèglements climatiques : la drôle d’histoire de PetroDragonic Apocalypse

King Gizzard And The Lizard Wizard, au-delà de son nom abracadabrantesque, est surtout un groupe à la productivité impressionnante. Alors que la formation originaire d’Australie ne comptabilise « que » treize années d’existence, sa discographie est déjà bien garnie avec déjà vingt-quatre disques, ce qui dépasse une large majorité de collectifs avec pourtant plus d’ancienneté. Un proverbe disait que quantité ne rimait pas avec qualité mais pour notre sextuor, hormis les deux-trois premiers opus pour lequel le combo était encore à la recherche d’une identité, les autres albums ont déjà prouvé un immense savoir-faire ainsi qu’une maturité presque précoce. Si la popularité des Australiens reste encore mesurée, il ne fait absolument aucun doute que d’ici les prochaines années, son nom sera sur toutes les lèvres.

Présenter les diverses œuvres de nos musiciens prendrait bien trop de temps et n’aurait d’ailleurs pas grand intérêt puisque si la formation est étiquetée en tant qu’hard rock, sa plume effleure de multiples styles. D’abord dans une empreinte garage rock, le groupe a ensuite évolué vers le psychédélique, nous a également proposé du jazz-rock, du progressif, du funk et même de la pop. Ce n’est qu’avec Infest The RatsNest, quinzième ouvrage paru en 2019 que King Gizzard a fait ses premiers pas dans la scène metal, une initiation dans le thrash et le stoner, le tout sous des influences heavy et quelques expérimentations à la King Crimson. Cela tombe bien puisque la vingt-cinquième production du sextuor australien - pour lequel nous utiliserons le diminutif PetroDragonic – reprend en grande partie cette mouvance metal.

Dans son discours, à l’image de sa pochette et du titre de l’album, les Australiens brisent le silence et appellent à une sensibilisation majeure, celle du changement climatique et de ses nombreuses conséquences actuelles. Si l’illustration ainsi que l’appellation incitent à sourire, c’est bel et bien un message sérieux et alarmiste qui est diffusé par le collectif. Pour que sa narration ait un impact fort, une influence sur nos modes de vie, notre sextuor opte pour un format audacieux avec peu de morceaux mais une longueur conséquente. Au sein de ces immenses mélodies, le combo s’attaque aux politiques face à leurs inactions, critique les climatosceptiques et fustige le développement pétrolier qui accélère la destruction de notre planète.

Sur le papier, le combat mené par nos Australiens semble peine perdue et a surtout été emmené par un florilège d’interprètes avant eux, sans jamais obtenir l’effet escompté. Pourtant, la missive du sextuor s’avère percutante, intransigeante et impétueuse. L’attente n’est d’ailleurs pas longue puis le morceau d’ouverture Motor Spirit nous plonge immédiatement dans une rythmique fougueuse, notamment à la batterie et bien caractérielle des groupes thrash des années 90.
La technicité acquise par notre collectif en l’espace d’une poignée d’années est impressionnante et durant une majeure partie de la mélodie, les percussions semblent infatigables. Outre cette importante influence thrash, le titre côtoie également un stoner rock par le biais d’un riffing gras et intense ainsi que par une prestation vocale signée Stu Mackenzie rauque, froide. Le groupe n’en oublie pas ses racines avec cette impression psychédélique et progressive en milieu de titre, ce tempo plus languissant accompagné de percussions plus extravagantes.

Cette première impression ne se montre pas du tout éphémère, bien au contraire et le sextuor préserve un dynamisme et une diversité impressionnante tout au long du disque. On constate d’ailleurs des références largement mises en avant de la part de nos musiciens : sur Supercell, aussi bien sur le travail instrumental que vocal, il est impossible de passer à travers cette inspiration Motörhead, un hommage dans les règles de l’art. Witchcraft accentue quant à lui l’aspect hallucinogène omniprésent sur PetroDragonic avec ce solo de clavier qui nous emmène dans un univers chaotique. Même sur le plan de l’accroche, la formation sait écrire des refrains entêtants à l’instar de celui de Gila Monster dont le titre est répété en boucle, sans pour autant nous lasser.

Le risque principal sur cet opus réside dans la durée parfois conséquente de certaines compositions et la redondance qui peut potentiellement en découler. Elle est observable sur Dragon : sur la transition et le build-up en début de morceau, nous sommes vite embêtés par ces lignes vocales ressassées trop souvent et qui finissent par nous tracasser. Même sur l’instrumental, on constate bien rapidement cette absence de variété pour un résultat qui n’est pas forcément médiocre mais qui n’affiche pas du tout le même niveau de construction. En comparaison, Flamethrower, dont la durée est quasiment équivalente est bien plus intéressante, notamment sur son final inattendu où la rythmique thrash se transforme en une espèce d’électro-rock distordue, une touche expérimentale notable et attrayante.

En définitive, PetroDragonic se hisse parmi les meilleures voire la parution la plus aboutie de King Gizzard, un retour dans la nostalgie du thrash, du stoner et du psychédélique des précédentes décennies, le tout agrémenté d’éléments progressifs. Le sextuor australien prouve à nouveau que c’est dans un style plus métallique que son habileté est remarquable et mémorable. Quelques longueurs peuvent se ressentir mais ces dernières sont si minimes par rapport à la qualité intrinsèque de ce vingt-cinquième méfait que l’on peut aisément en faire abstraction. Sans conteste un must-have de tout collectionneur ou friand d’un vieux hard-rock endurant, la formation vous accompagnera lors de vos longues routes de l’été.

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